Les médecins ont gagné et cet accord bancal qui vient d’être signé restera pour moi le premier échec de François Hollande en tant que Président de la République. Il m’avait semblé que c’était clair pendant la campagne présidentielle, on allait voir ce qu’on allait voir. Las, il y a loin de la coupe aux lèvres. Et surtout qu’il ne nous dise pas qu’il s’agit d’une avancée !
Christian Jeambrun, le président du SML, a beau claironner que tout le monde est gagnant, le patient comme le médecin, je ne partage pas ce point de vue. Les dépassements d’honoraires existeront toujours ce qui exclut de fait une grande partie de la population de l’accès aux soins.
Ce n’est certes pas une surprise car j’ai toujours pensé que les médecins sont intouchables et font reculer n’importe quel gouvernement. François Hollande menaçant de faire appel à la loi s’il n’y avait pas d’accord, n’a fait peur à personne. Au moins, si le parlement s’était emparé du sujet, les choses auraient été remises à plat même s’il y a beaucoup de médecins parmi les députés. Que les élus du peuple ne soient pas consultés pour un sujet aussi important me semble scandaleux !
Il n’est pourtant pas très difficile de décréter que les dépassements d’honoraires sont interdits. Pourquoi, certains praticiens se trouveraient-ils meilleurs que leurs collègues et fixeraient eux-mêmes leurs rémunérations ? On nous a fait croire que comme la sécurité sociale, à la limite de la faillite, ne pouvait rétribuer les médecins à leur juste valeur, le dépassement d’honoraire allait de soi. Et le fait que les mutuelles apportent 170 millions d’euros n’est pas forcément une bonne nouvelle : les cotisations des adhérents font financer le régime général mais ce n’est pas sans contrepartie. En échange de ce pactole, les mutuelles espèrent obtenir des réseaux de soins.
Les très gros dépassements d’honoraires n’auront plus cours mais les patients devront toujours cracher au bassinet dans la plupart des cas et il est à craindre que les dépassements moyens seront plus nombreux que aujourd’hui. C’est qui les pigeons ?
Bon sujet qui réclame réaction devant cet abus d’un secteur profesionnel.
Comment déja a-t-on pu accepter ces dépassements au niveau de la CNSS ?
Comment les accepter officiellement et entrer dans ce jeu ou au final selon les accords ce sera bien le malade ou les cotisants qui récupérent la note ?
Pourquoi pas demain les associations profesionnelles des boulangers qui tripleraient le prix du pain en prenant ainsi en otage l’état et le peuple pour ensuite obtenir un prix doublé reconnu ?
Vu à la TV: Un médecin spécialiste qui dit ne pas vouloir faire 50 clients par jour pour avoir des bons revenus et qui se limite en appliquant deux fois et demi le tarif, mais qui à dit qu’une médecin qui faisait 50 clients par jour était un profesionnel réel ?
Je connais des médecins dans des secteurs géographiques trés populaires qui font de l’abattage avec 40/50 clients jours au tarif de base nénamoins, et qui se gaussent de payer l’impôt sur la fortune en france… ou est la logique et ou est le Docteur Schweitzer…?
Et si demain les clients aprés visite ne payaient que le prix reconnu d’une visite ?
Pourquoi même ne pas payer, puisque le serment « d’hypocrite » qu’ils font avant de recevoir leur titre de voleur officiel désormais les oblige à soigner gratuitement si le patient n’a pas les moyens…. Faites leur ce coup la, vous verrez qui sera le plus idiot éventuellement en justice demain… que font les associations de consommateurs quand l’état se plie aux castes profesionnelles…?
PH
(Ceci ne concerne pas les médecins éthiques qui doivent encore exister mais qui malheureusement seraient les premières victimes de tout ces abus…)
Il était évident que dans cette pseudo négociation, ceux qui en sortiraient « vainqueurs » allaient être les médecins. Si l’Etat met les médecins en grève, c’est la santé publique qu’ils menacent et surtout l’opinion publique et leur mandat.
Peu importe désormais que les mutuelles se réunissent pour savoir s’ils sont en accord avec cela; car même en désaccord, cela signifierait de nouvelles pseudos negociations qui amèneraient au même résultat.
L’issue était logique, cela fera comme pour les soins dentaires, une grille conventionnée, avec des plafonds. Si les médecins sortent de la grille ce n’est plus du ressort de la sécu, mais de la mutuelle dans le cadre du taux du contrat signé par le client, si cela va au delà du contrat, c’est le patient qui met la main au portefeuille. C’était prévu d’avance, cela fait des années qu’on en parle, ce n’est pas une surprise…les négociations n’étaient qu’un simulacre.
Aujourd’hui, c’est presque officiel, pour les médecins rien ne change, les mutuelles soient diversifieront leurs contrats qui seront de plus en plus illisibles comme des forfaits téléphonniques sous conditions, ou alors ne changeront rien et donc le patient déboursera…
Le serment d’hypocrate n’a plus de sens aujourd’hui, il n’émeut plus que quelques médecins idéalistes. La médecine n’est plus une vocation mais une profession, un business pour d’autres.