Je reconnais avoir souvent critiqué les émissions de télé-réalité et autres concepts-télé fondés sur le voyeurisme, la mise en relief d’images dégradantes de candidats souvent déjà désorientés dans la vie…
Le pire, c’est qu’avec Pékin-Express, on ne déroge pas vraiment à cette règle: on fait manger des trucs pas possibles aux candidats, on agrémente leur course d’handicaps souvent farfelus, on les filme dans des situations où ils n’apparaissent pas vraiment à leur avantage (doux euphémisme), et pourtant…
Pourtant on a envie de croire qu’il y a quelque chose de »spécial » dans ce jeu d’aventures, quelque chose qui vous fait dire, »je ne me moque pas des candidats mais au contraire je m’amuse avec eux »! au moins, ils n’ont pas l’air malheureux! alors bon, on oublie ses grands principes et on suit ces candidats iconoclastes dans leurs péripéties. Ca fait quatre ans que je suis Pékin Express et j’ai du mal à décrocher, las…
Cette année, j’ai eu du mal à prendre, trouvant les candidats moins intéressants que les précédentes éditions, appréciant quand même le retour du »Vosgien »; Denis, vraiment drôle et attachant, d’autant plus que lors de sa prédédente participation, à l’issue de celle-ci, on lui avait diagnostiqué par les médecins de la course, une maladie assez grave. Denis revient de loin et on voit cette année, l’âge aidant qu’il a beaucoup de mal dans les épreuves physiques.
En tous cas, très vite j’ai espéré que son duo avec la candidate belge allait bien fonctionner et qu’ils iraient loin dans la course. Il faut reconnaitre que tout oppose Denis et Sarah; l’âge, le tempérament, peut-être les valeurs personnelles…
De fait, Sarah a tout d’une Bimbo, sans vouloir être péjoratif, et elle le sait, c’est apparememnt une de ses motivations à participer à Pékin Express: montrer qu’elle est beaucoup plus que ce que son image peut laisser penser d’elle. D’ailleurs, elle l’a prouvé à maintes reprises et on voit qu’une vraie complicité s’est installée entre elle et Denis.
Malheureusement, mon duo de coeur de l’émission a eu toutes les contraintes et difficultés possibles jusque là.
En effet, je ne sais trop pourquoi, à chaque fois que les vainqueurs d’une étape pouvaient déterminer quel binôme allait recevoir un handicap ou le »soutien »( qui souvent n’en est pas un!) du candidat mystère, ça tombait toujours sur Denis et Sarah! je vois encore les deux malheureux devoir porter sur leur têtes cinq sombreros chacun pendant toute une étape (sic).
L’émission d’hier m’a déçue car, une fois de plus et alors qu’ils ne sont a priori »ennemis » avec personne, on ne leur a fait aucun cadeau, comme d’habitude.
Mais cette fois, notre duo de choc a terminé l’étape dernier et n’est plus maître de son destin: la semaine prochaine un binôme de challengers devra finir dans les trois premiers pour sauver nos amis et les replacer dans course.
Ah, les petites histoires de Pékin Express…à suivre !