Deux dengues à Nice…

 

Pas de mauvais esprit, voulez-vous ! Il s’agit de malades ayant attrapé cette maladie, à l’étranger. Ça n’a pas l’aura du Sida et le coût de la grippe H1N1, mais cela mérite toute notre attention. Surtout si l’on y ajoute le moustique-tigre, oh, la sale bête, qui a infecté, du côté de Saint-Raphaël une fillette de la chikungunya. Comment, on veut nous priver de Saint-Trop l’an prochain ?

On a déjà eu la Kamikaze fantôme, les attentats avortés durant les manifestations contre la grève, il faut du sang frais aux moustiques qui doivent nous picoter jusqu’en 2012.

Après l’avoir fait gros, très gros avec la grippe insignifiante à 1 bannier (unité comptable en voie d’homologation), Mme Bachelot, arrivant à terme, nous la fait minimaliste. Un petit diptère mâtiné du surnom de tigre, faut ce qu’il faut, va s’épandre dans nos mares, nos étangs, nos bacs à fleurs et autre lieu où stagne l’eau. Réchauffement de la planète oblige.

C’est beaucoup plus économique. Quelque démoustication aérienne s’il le faut et nous voilà protégés. Il faut que la peur soit modeste désormais, en sortie de crise.

L’effet escompté n’est pas garanti, mais les déboires sont par avance évités. Il est certain qu’il faut désormais s’en remettre aux médias pour la diffusion rapide des bestioles. Mais à entendre l’ouverture des 20 heures, c’est plutôt bien parti.

On vous attaque par le terrorisme, on poursuit par les pandémies et on vous achève d’un coup de retraites définitif.

La dengue, jusque là exotique, rien que le mot peut faire peur. Le chikungunya aussi, puisque c’est imprononçable. Faut pas oublier de renouveler le vocabulaire car les autres termes ont été trop affadis par un usage immodéré. Nous allons avoir à faire la liste de toutes les dengueries d’ici la prochaine élection présidentielle et nous pouvons compter sur nos élites pour nous en servir à satiété.

 

Le nouveau vaccin antigrippe est arrivé !