Démocratie ou Etat policier ?

 

 

La liberté de manifester bafouée, foulée aux pieds par un gouvernement de gauche. À part Olivier Besancenot, peu de politiciens osent se mouiller.

 
Je ne roule pas pour le NPA, mais je salue ici ce genre de prise de position. Braver les interdictions n’est pas aisé, surtout dans un pays ou le flicage est permanent.

Tout le monde se rappelle la célèbre phrase du Général de Gaulle au lendemain de la libération de Paris : "Paris outragé, Paris brisé, Paris martyrisé, mais Paris libéré." Vu la tournure que prend cette Ve République qu’il a crée, il doit se retourner dans sa tombe notre Général…

Il y a peu, Manuel Valls Ministre de l’Intérieur obtenait que la liberté d’expression ne soit plus pleine et entière. L’exception devait être faite pour l’humoriste Dieudonné. À qui le tour ensuite ? Rassurez-vous, je ne vais pas me lancer dans le débat sans fin opposant ses détracteurs à ses sympathisants. Libre à chacun de penser ce qu’il veut. L’arsenal juridique est présent pour condamner quelqu’un s’il dépasse les bornes. Mais personne n’aurait du toucher à la liberté d’expression. Il est à noter que ce sont des socialistes qui l’on fait.

Reprenons. La liberté d’expression est donc gravement entachée. Et puisqu’ils y sont, pourquoi pas pousser plus loin. Prochain chantier : attaquer la liberté de manifester. La démocratie a définitivement sombré. Partie avec l’eau du bain. Depuis longtemps d’ailleurs.

En effet. Un incident vécu en 1977 m’est revenu en mémoire. Il m’a fait repenser que depuis le coup d’État de 1968, rien n’a changé. Sous des couverts de libéralisme, de tolérances, un état policier de plus en plus violent s’est instauré dans notre beau pays. Le quidam moyen n’y a vu que du feu. Voici brièvement l’histoire :

Nous avions jeté notre dévolu sur des ruines qu’il fallait retaper perdues dans un hameau abandonné dans le sud-est de la France. Retour à la terre, loin de cette société de consommation. On avait oublié que si nous avions la tête dans les étoiles, d’autres avaient les pieds bien ancrés dans l’ordre, la discipline et la méthode. Un beau jour du mois de juin, nous sortions du bureau postal du village du coin, et surprise. Deux belles voitures bleues de gendarmerie nous attendaient. D’un ton peu amène, un des gendarmes nous donna l’ordre de monter dans une des voitures. Ils nous amenèrent dans le bureau du commandant. Briefing d’une heure comme quoi nous étions malvenus dans le coin, qu’on n’avait pas intérêt à moufter, et que si on remuait un cil, nous serions voués aux flammes de l’enfer. Nous sommes ressortis légèrement abasourdis par le discours. On appelle cela aujourd’hui un délit de sale gueule. Je vous passe les contrôles réguliers que l’on a dû subir ensuite par une brigade de gendarmerie en mal d’occupations plus sérieuses

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Illustration d’une démocratie sympathique. On peut me rétorquer qu’à l’époque, c’était la droite qui gouvernait. C’est exact. Mais depuis que l’UMPS est à la tête de notre pays, ça a empiré. Sous couvert d’un vernis social boboïsant, de discours onctueux et lénifiants et d’une grande presse inféodée aux groupes financiers, que reste-t-il d’une certaine liberté, matinée d’extravagance et de décontraction ? Paupérisation matérielle et intellectuelle de la classe moyenne. Lentement, mais sûrement. Aurions-nous touché le fond ?

Nous n’avons plus le droit de manifester librement depuis quelques temps. Sous des prétextes fallacieux, interdiction de manifester en faveur de la Palestine. Il parait que les manifestants sont violents et antisémites. Curieux, car la dernière manifestation s’est déroulée dans le calme. Pourtant, il y avait entre 15 et 25 000 personnes. Vu le nombre, on aurait pu s’attendre à des débordements, même pas.

La vérité est ailleurs. Voyons un peu. Mais bien sûr, il fallait s’en douter. Il y a des intérêts pétroliers et gaziers en face de Gaza.

Voici le lien d’un article de Manlio Dinucci que je salue ici :

http://www.voltairenet.org/article184778.html

Voici un extrait de l’article :

"Pour comprendre quelle est une des raisons de l’attaque israélienne contre Gaza, il faut aller en profondeur, exactement à 600 mètres sous le niveau de la mer, à 30 km au large de ses côtes. Là, dans les eaux territoriales palestiniennes, se trouve un gros gisement de gaz naturel, Gaza Marine, estimé à 30 milliards de mètres cubes d’une valeur de plusieurs milliards de dollars. D’autres gisements de gaz et de pétrole, selon une carte établie par l’U.S. Geological Survey (agence gouvernementale étasunienne), se trouvent en terre ferme à Gaza et en Cisjordanie"

L’auteur de l’article conclut : "en ce point, l’Autorité palestinienne prend une autre voie. Le 23 janvier 2014, lors de la rencontre du président palestinien Abbas avec le président russe Poutine, est discuté la possibilité de confier au russe Gazprom l’exploitation du gisement de gaz dans les eaux de Gaza. C’est l’agence Itar-Tass qui l’annonce, en soulignant que Russie et Palestine entendent renforcer leur coopération dans le secteur énergétique. Dans ce cadre, en plus de l’exploitation du gisement de gaz, on prévoit celle d’un gisement pétrolifère dans les environs de la ville palestinienne de Ramallah en Cisjordanie. Dans la même zone, la société russe Technopromexport est prête à participer à la construction d’un site thermoélectrique d’une puissance de 200 MW."

On devine qu’il est hors de question pour les Américains de laisser les Russes exploiter le gaz naturel au large des côtes Palestiniennes.

Et oui, la triste réalité est là. La cupidité, encore et toujours la cupidité. Quelques personnes n’hésitent pas à massacrer des gens pour engranger encore plus d’argent.

À 80 %, les gens aspirent à vivre en paix. Que nous soyons Juifs, Arabes, Africains, Européens, ou Asiatiques, nous pouvons vivre ensemble sans problèmes.

Malheureusement, 20 % de la population mondiale sont potentiellement des gens à problèmes, avec 2 à 3% de gens réellement dangereux. Ces derniers se sont hissés souvent à des postes de pouvoirs et ne pensent qu’à deux choses : accroitre puissance et fortune.

Libre à notre président et son gouvernement de continuer à pratiquer  l’omerta.  Pourtant il serait temps pour eux d’appliquer une nouvelle citation qui pourrait rester dans les annales à l’instar de celle du Général. J’en ai une toute prête, droits d’auteur offerts :

"Paris censuré, Paris matraqué, Paris manipulé, mais Paris révolté"

 

2 réflexions sur « Démocratie ou Etat policier ? »

  1. « La grande paix humaine est possible »:
    suivez les recommandations du
    NOUVEL AGE DES SIECLES !!!
    LE CLUB « LE SIECLE »,
    NOVO ORDO SECLORUM,
    LE NOUVEL ORD’ MONDIAL,
    ORDO AB CHAOS !
    LA MAIN DE FER !!!

  2. La liberté de la parole est menacée aux USA :
    [b]Les programmes de surveillance à grande échelle
    que met en place le Service national de sécurité
    (NSA) aux Etats-Unis met en péril la liberté
    de la parole[/b],
    ont indiqué ce lundi deux organisations de la
    défense des droits de l’Homme Human Rights Watch
    et American Civil Liberties Union.

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