Je n’ai pas regardé le débat, hier. Le débat entre Mr Gauche Molle et Mme Centro-rose. Probablement suis-je injuste, mais les amoureux déçus sont souvent les plus durs… J’ai tant aimé la Gauche et la politique. Enfin, vous savez, ce truc clairement défini à l’opposé de la Droite, et séparé par le Centre.
Pas cette chose qu’on essaie de nous faire avaler. Qui voudrait tellement se montrer réaliste qu’elle en oublie sa capacité d’innovation. Je sais, tout cela c’est du raccourci, mais comprenez : ceux qui nous ressassent les mêmes vieilles lunes sans bouger d’un iota, d’un coup s’aperçoivent que la réalité les a rattrapée. A force de vouloir ménager leurs électeurs, ils en étaient arrivés à fuir toutes réformes, et le jour venu, on annonce quoi ?
Et bien cette crise, citoyen(ne), vous n’en êtes pas responsables, les spéculations financières hasardeuses en sont responsables, nous, politiques, qui n’avons pas fait ce qu’il y avait à faire, nous en sommes responsables, mais c’est vous qui allez payer. A vous la rigueur. C’est devenu le seul leitmotiv. Il en va de même pour tous ceux qui n’ont jamais cessé d’éviter de faire une Europe cohérente économiquement et socialement et qui se retrouvent aujourd’hui à faire la morale aux peuples.
La démocratie… mot brandi comme un étendard par ceux-là même qui sont si prompt à la refuser. Etendard aussi vite rangé lorsque les temps du scrutin sont terminés. Vient alors, la raison, les « on ne peut pas tout »… combien de fois ne nous l’a-t ‘on pas faite celle-là ? Qui peut croire encore aujourd’hui, que donner sa voix est un acte suffisant ?
Démocratie. Le pouvoir au peuple. Dès lors où le peuple désigne des représentants à qui déléguer son pouvoir, nous nous éloignons de la démocratie. C’est aussi simple que cela. Quelle que soit la raison, y compris celle qui consiste à déléguer ce droit à des « gens qui savent », donc, par essence, peu enclins à remettre en question leurs fondamentaux !
Dire que les assemblées révolutionnaires ont passé des jours, des semaines à débattre en 1789, alors que tout le monde pouvait s’y exprimer. Tout cela, parce qu’il fallait reconstruire un monde nouveau après l’Ancien Régime. Aujourd’hui, on voudrait faire les choses sans écouter les voix des indignés qui s’élèvent, ça et là. Forcément, quand la démocratie se retrouve à être l’otage de gens convenus, elle perd beaucoup de sa saveur.
Donc, nous allons faire les frais des renoncements et des dénis successifs. Ok, qui pouvons-nous ? Mais il serait bon que l’on oublie pas tout cela et, quand viendra l’heure des comptes, que la démocratie du plus grand nombre se réveille…
Gauche: illustration de la pauvreté de notre classe politique ! A droite en revanche c’est le nirvana, l’excellence, le meilleur du meilleur : la droite vous dis-je ! la plus bête du monde = 1er prix.