La bataille des Tunisiens, suite à la révolution du Jasmin du 14 Janvier ne fait que commencer. La date butoir annoncée par la Haute instance indépendante pour les élections approche et rien n’est encore clair pour les Tunisiens.

De même, le gouvernement provisoire de Béji Caied Essebsi ne satisfait non plus le Tunisien de l’après Ben Ali. «Les résultats du sondage montrent que le taux de satisfaction de la population à l’égard des performances du gouvernement provisoire se situe à 21%, contre 31% au mois d’avril, perdant ainsi 10 points dans la confiance des tunisiens au cours des quatre derniers mois », indique le sondage de Tunisie Afrique Presse. 

         A la date d’aujourd’hui, la Tunisie aux 11 millions d’habitants, compte désormais plus de 100 partis politiques. Ces derniers ne font que s’acharner de plus en plus pour dénicher des votes à la date prévue, par n’importe quel moyen.

Kamel Jendoubiprésident de l’Instance supérieure indépendante des élections (ISIE), a déclaré récemment qu’il y avait un million de morts sur la liste des inscrits pour le prochain scrutin du 23 Octobre. Certains pensent d’ailleurs qu’il ne s’agit que d’une tempête dans un verre d’eau utilisée, pour mettre en doute l’intégrité de la Haute instance. En tant que citoyen Tunisien, rien ne pourra me surprendre.Quant à d’autres partis, ils distribuent des bons d’achats à 10 dinars dans les centres d’appels pour gagner des votes supplémentaires tel que Ennahdha, le parti islamiste de la Tunisie, présidée par Rached Ghannouchi.

De ce fait, la route vers l’instauration d’une démocratie en Tunisie est encore longue.Le citoyen se trouve encore confronté à une situation politique agitée et instable, qui a tendance par moment à empirer, surtout suite aux évènements qui se déroulent actuellement au Sud Tunisien. Encore un chemin de longue haleine attend les Tunisiens, pour l’instauration d’une démocratie, une démocratie qu’on espère pas à la Tunisienne.