Les états africains connaîtront véritablement la paix le jour où les puissances étrangères quitteront leurs territoires et que l’Afrique sera à même de vivre pleinement sur ses ressources propres par la création des emplois pour les jeunes afin de décourager la fuite des cerveaux vers l’occident. Cela sera de même le jour où l’Afrique à elle seule sera capable de créer des industries purement modernes pour la fabrication des matières premières dont elle regorge. Depuis l’indépendance des pays africains, tous les chefs d’états colonisateurs avec l’implantation de leur base militaire n’ont pas changé leur politique envers leur redevable. Les chefs d’états africains qui ont résisté avec ces puissances coloniales pour l’ingérence dans les affaires de leur pays respectif se sont retrouvés chassés par un coup d’état.
Le monde doit lutter pour aider les uns et les autres contre les calamités naturelles. Ce sont les tremblements de terre, l’inondation, la famine, la pauvreté, les maladies etc. certains continents sont victimes d'au moins un de ces malheurs naturels. Par ailleurs en plus de la pauvreté, la famine dont souffre déjà l’Afrique s’ajoutent les guerres qui opposent les peuples africains. Comment sont ils arrivés à créer des génocides entre des peuples qui ont eu une histoire commune, un voisinage de longue date ? Une explication existe forcement pour justifier de telles atrocités aux regards impuissants de l’opinion internationale. Non l’Afrique ne peut pas s’entredéchirer sans qu’elle ne soit manipulée par des puissances étrangères avec la complicité des responsables politiques africains. Les pouvoirs africains sont l’affaire de l’occident pour uniquement leur simple intérêt. Qu’est ce que cela peut foutre à un homme blanc de voir les africains se massacrer ? Il est difficile de croire à la sincérité de l’occident dans les efforts qu’il fournit pour un arrêt définitif des guerres en Afrique. Cependant il doit pouvoir y avoir des âmes occidentales sensibles à toutes ces dérives. Les dernières crises qui ont secoué certains pays africains notamment la Côte d’Ivoire et le Tchad sont l’illustration palpable que les intérêts des puissances étrangères ont été menacés. L’arrivée au pouvoir du Président ivoirien Laurent Gbagbo a eu un bouleversement des intérêts français avec un nouveau partenariat des pays asiatiques au détriment de la France. Ce qui lui a valu cette rébellion. Il faut que les dirigeants africains comprennent qu’ils sont eux mêmes responsables des guerres. Pour une vraie démocratie, les chefs d’état devraient éviter de monopoliser le pouvoir comme on le voit un partout en Afrique.
Jean-François Bayart, directeur de recherche au CNRS :
Nicolas Sarkozy avait promis la rupture avec les pratiques des précédents présidents de la République dans le domaine africain. Or, à la première occasion, il semble montrer qu’il n’en fait rien…
Jean-François Bayart : Oui, ce n’est pas franchement étonnant. Nicolas Sarkozy, avant et pendant la campagne, avait promis cette rupture. Le soir de son élection, il a eu des propos très encourageants à ce sujet en se posant comme héraut de la cause des droits de l’homme et de la démocratie dans le monde.
Malheureusement, son discours à l’université de Dakar au mois de juillet a très rapidement montré qu’il se faisait une idée archaïque, et même rétrograde, des sociétés politiques africaines. Sa visite à Moscou a montré qu’il était impuissant sur la question tchétchène, et prêt à mettre beaucoup de ses principes sous le mouchoir de la Realpolitik. Sa visite en Chine a été encore plus éloquente sur ce plan. Et s’il avait encore fallu des preuves, l’accueil qu’il a réservé à Kadhafi en décembre a été parfaitement illustratif.
De ce point de vue, les choix qu’il a faits à N’Djamena s’inscrivent malheureusement dans la continuité de la politique de soutien au président Déby menée depuis 1990 par les gouvernements successifs.