{mosimage} 14 juillet 2011. Au moment même où les français admirent la parade militaire à l’occasion de la fête nationale, nous apprenions que 5 soldats français étaient morts, hier, tués en Afghanistan et qu’un sixième, ce même jour de fête nationale, avait perdu la vie dans la vallée d’Aslassay. Evidemment ce ne sont pas les premiers. Malheureusement il y a fort à parier que ce ne seront pas les derniers non plus.

On compte en effet déjà près de 70 soldats morts déjà dans cette guerre qui semble peu à peu nous échapper en se transformant un peu plus chaque jour en guerre terroriste. Terrible ironie en effet que cette "coïncidence" dans les dates. Terribles pour les hommes, partis et revenus, entier ou pas. Inconcevable pour les familles qui ont perdu un fils, un père, un frère et qui expriment avec souvent beaucoup de dignité la douleur d’avoir perdu un proche et la fierté aussi face au courage et à la détermination de leurs soldats.

 

Le défilé militaire du 14 juillet reste un moyen de présenter aux français des troupes et un arsenal militaire qui opère bien souvent à l’étranger. C’est le jour où le chef des armées, le chef de l’état, lui rend ses hommages. Cette parade parfaitement rôdée où chaque corps de l’armée française se présente en défilant sur les Champs Elysées semble nous démontrer la force de notre armée et sa capacité à réagir et à nous protéger. Comment ne pas ressentir une certaine émotion face à ces hommes et à ces femmes, solidaires dans leur mission ? Comment ne pas imaginer que les chars, de haute technologie sauront faire diversion et repousseront l’ennemi ?

Que l’on soit pro ou anti militariste, ne change en fait pas grand-chose. L’histoire ici est simplement humaine. Elle reflète la société telle qu’elle existe depuis la nuit des temps. Des peuples, des guerres, des patries, des femmes et des enfants à défendre et des hommes qui partent au combat dans l’espoir peut être de revenir.

 

On peut toujours se défendre et se dire que nos soldats ont signé. Que ce métier, ils l’ont choisi et que les risques font partie du jeu. Oui mais quel jeu et quel métier ! Peut être aussi, pouvons nous simplement, compatir aujourd’hui avec les proches de tous les soldats disparus ? Avoir une pensée pour eux et les remercier de leur bravoure. D’ailleurs pouvons-nous réellement faire autre chose ?