Cher, très cher Jean Amadou,

 

Je n’aurai pas osé, de ton vivant, t’envoyer cette lettre, il a fallu que j’attende que tu décèdes à l’âge de 82 ans, pour oser te dire, que tu fus mon guide, pendant des années.

Ce petit accent de dérision, que j’aime tant employer dans mes « billets d’humeur » sur

C4N, c’est à TOI que je le dois.

Par trois fois, je me suis déplacée de ma province natale, juste, pour aller t’écouter au Théâtre des Deux Ânes , et je n’ai jamais manqué une retransmission de tes prestations à la télévision.

Tu n’avais pas ton pareil, pour présenter nos hommes Politiques et leurs travers, avec une élégance, et un vocabulaire hors du commun.

Je te verrai toujours, dans ce petit théâtre rempli de spectateurs amateurs de bons mots, dans ton costume noir,, ta chemise immaculée, et ce nœud papillon, en guise de sourire.

Tes 1,90m, et ton verbe haut tétanisait ce tout petit espace ou la liberté d’expression avait encore ses lettres de Noblesse.

Une de tes plus grandes qualités, fut la curiosité, et cette érudition acquise au contact de nombreuses personnalités, qui reconnurent en TOI, l’Intelligence du Cœur.

Tu fus à tes débuts : la « VOIX » radiophonique

Cette voix devint familière aux Français, d’abord à France Inter dans "L’Oreille en coin" dans les années 70, puis à Europe 1 en duo avec Maryse Gildas.

Depuis 15 ans, tu étais le "sociétaire" des "Grosses Têtes", l’émission de Philippe Bouvard sur RTL.

A la télévision, tu collaboras à l’écriture des textes du "Bébête Show" en compagnie de Stéphane Collaro et Jean Roucas.

A toutes ces participations médiatiques, je n’oublie pas l’écrivain qui inlassablement nous régalait de ses citations, qui ont fait les délices, de tous ceux qui désiraient retrouver le TON, de tes chroniques.

Cher Jean Amadou,  toi qui aimais dire :

« Nous sommes une nation où les intérêts supérieurs de l’Etat s’arrêtent aux frontières des intérêts inférieurs des particuliers. », te voici parti rejoindre Pierre Dac, Raymond Devos, Françis Blanche Thierry Le Luron, et tant d’autres comiques ou chansonniers.

Je reste persuadée, qu’à vous TOUS, vous arriverez bien à reformer là haut, une équipe de joyeux drilles, qui regardera avec le sourire moqueur les déchirements de tous ces hommes politiques avides de Pouvoir.

« Comme les vendanges, les amours tardives sont les plus délicieuses. »

 

SOPHY-C4N 

 

Vidéo : Un délice, à écouter sans modération !!!

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