A 79 ans, Annie Girardot,  s’est éteinte paisiblement à l’hôpital Lariboisière, à Paris, ce Lundi 28 février 2011.

Atteinte depuis quelques années de la maladie d’Alzheimer, cette grande Dame du « grand écran », cette habituée des planches, et des rideaux rouges du théâtre, est devenue le symbole de cette terrible maladie , en acceptant d’être filmée pour le documentaire de Nicolas Baulieu : « Ainsi va la Vie ».

Née le 25 octobre 1931 à Paris, elle entre au conservatoire après son baccalauréat et des études d’infirmière.

En 1954, elle intègre la Comédie Française, pour interpréter « La machine à écrire » de Jean Cocteau.

Puis elle se laisse tenter par le cinéma, et tourne « Treize à table » de André Hunebelle, en 1955.

Elle quitte définitivement la Comédie Française deux ans plus tard, et se lance dans le Théâtre de Boulevard, oui, mais sous la « houlette » de Visconti dans « Deux sur une balançoire »

Visconti qui lui fait tourner « Rocco et ses frères », lance sa carrière cinématographique.

Il y eu des hauts et des bas dans le choix des scénarios, mais quelques films restent encore dans nos mémoires : « Vivre pour Vivre » de Claude Lelouch , ou encore « Mourir d’aimer » d’André Cayatte.

En 1980 elle revient  à ses premières amours : le théâtre avec « l’Avare » et « Descente aux plaisirs »  entre autres.

Cette boulimique, ne cesse de tourner, de jouer, et s’offre de biens beaux rôles à la télévision, dans les sagas qui firent le bonheur les mois d’été, quand la télévision était encore  de qualité :

Pour les plus anciens, souvenez vous :

« Le Vent des moissons », ou « Orages d’été ».

Mais il en a fallu du temps pour que cette grande dame soit reconnue par ses pairs.

Ce n’est qu’en 1977 qu’elle est couronnée par le César de meilleure actrice pour son rôle dans « Docteur Françoise Gailland », de Bertucelli.

En 1996, elle reçoit le César du meilleur second rôle dans « Les misérables » de Claude Lelouch.

Enfin en 2002,  la reconnaissance est au rendez-vous :

Un nouveau césar vient s’ajouter aux précédents.

 Celui du meilleur rôle féminin pour « La pianiste » de Michael Haneke, 

Il fut suivi, la même année du Molière de la meilleure comédienne dans cette pièce de théâtre, où elle est seule sur scène pendant deux heures.

Une performance que j’ai eu la chance de voir dans ma région  :

« Madame Marguerite », institutrice qui prépare ses élèves à l’entrée en sixième.

Élèves qui ne sont autres que les spectateurs de la salle.

Adieu Annie Girardot, des dizaines de films, des dizaines de pièces de théâtre, des téléfilms, vous survivront.

Cette terrible maladie qui transforme en « citrouille » les plus jolies fées vous a emporté entourée de toute votre famille, vers un endroit  où vous retrouverez  peut-être, vos compagnons de route, pour une énième représentation théâtrale.

Video : un « bijou » d’émotion où on peut voir et entendre cette grande actrice remercier un jury qui l’a si longtemps  oubliée les jours de distribution des « Prix »

{dailymotion}x6xysg{/dailymotion}

 

Il existe des extraits de films, de pièces, qui sont disponibles sur le Net.

Si le cœur vous en dit, pourquoi ne pas honorer sa mémoire en les glissant « dans les commentaires » !!