Débondade en Irak

Personne ne peut nier sérieusement qu’une défaite stratégique des États-Unis en Irak  est aujourd’hui avérée. Ce ne serait peut-être pas une défaite au sens propre du terme, mais ce serait certainement une incapacité à atteindre les objectifs annoncés.

L’Irak  n’est pas  en train de devenir une démocratie  dont Washington rêvait lorsqu’il a envahi ce pays en 2003. Par contre c’est le chaos total et même la zone verte de baghdad n’est pas sécurisée.

 

Un petit rappel, des événements récents sont venus se greffer sur l’actualité internationale donnant ainsi l’image de tentatives menées là et là bas pour résorber ou du moins atténuer l’escalade que connait le moyen orient  et ses répercutions sur le reste du globe.

Le départ  de Bolton ambassadeur US a l’ONU marque une première manifestation du changement fort dans la politique américaine au lendemain de la victoire des démocrates.

La séduction a peine voilée de bush aux chiites irakiens pour stopper l’influence iranienne dans le conflit irakien n’est-elle pas un signe avant coureur au rapport de  la commission indépendante, coprésidée par l’ancien secrétaire d’etat républicain james baker et l’ancien parlementaire démocrate lee hamilton ?

En effet en recevant abdel aziz hakim  grand ponte du chiisme irakien et allié sans contre façon de l’iran, bush ne met-il pas déjà les pieds dans une éventuelle conférence ou contact avec l’iran pour le règlement de la guerre en irak ? La conférence du pacte international qui se déroule du 3 au 5/05/2007 à charm et cheikh en égypte, en présence de l'iran et de la syrie entre autre, en est le témoin. 

La désobéissance civile menée par le hezbollah et amal (partis chiites au liban) au liban  pour la destitution du gouvernement seniora n’est-elle pas, en dehors des influences politiques syrienne et iranienne,  une prise de conscience massive par la population libanaise que la stabilité de leur pays passe avant tout par l’élimination de toute ingérence extérieur pour rétablir la paix dans ce pays ?

Enfin, le nouveau plan de bush relatif au renforcement de la présence militaire américaine en irak présenté comme ultime solution pour stabiliser l’irak. L’unanimité n’est pas de mise sur ce projet et la bataille sur le financement de cette guerre fait rage en l'administration bush et les démocrates. 

Que risque t-il de changer ce renforcement, a mon sens rien du fait que les données sur le terrain n’ont pas été modifiées. D’abord les américains refusent d’ouvrir un débat avec la syrie point de passage des jihadistes. Calmer les ardeurs syrienne  aurait pu conférer à bush un souffle pour s’occuper de pacifier l’irak au moins dans sa region frontalière avec la syrie.

Restera le cas de l’iran qui peut être abordé selon l’évolution de la situation sur le terrain. Mais cela ne semble pas être le vrai dessein de bush . Son désir c’est de redessiner la carte du moyen orient selon sa propre vision.

A ce sujet il ne faut pas omettre le projet du « Nouveau Moyen-Orient » qui était présenté publiquement par Washington et Tel-Aviv avec l'espoir que le Liban serait le point de tension, pour la réorganisation entière du Moyen-Orient.

Malheureusement, l’irak est prise dans une tourmente qui risque de durer très longtemps avec ou sans les américains. Une partition de l’irak est à craindre comme ultime solution pour stopper la violence.

C’est pourquoi je dis que les américains ont, en fin de compte, réalisé leur objectif, peut être pas leur plan mais l’objectif, qui est la mise à zero de l’irak.

Les conséquences de ce conflit  auront inexorablement des effets sur toute la région avec le réveil des sentiments nationalistes voire communautaires.