Lors de son édition d’Afrique soir du 5 Janvier 2012, en abordant la question de la coupure de l’émission de  Rfi au Congo Kinshassa, la chaine mondiale citait les Etats-Unis. Selon la chaîne de radio française les Etats-unis condamnent la suspension de RFI au pays  de Kabila fils au motif qu’ils seraient attachés à la liberté de la presse et d’expression.

Mais à y regarder de près, cette attitude de l’une des plus grande démocraties du monde suscite quelques interrogations. Pourquoi lorsqu’il s’agit de défendre tout ce qui vient de l’occident, les pays dits puissants sont-ils si prompte à réagir? Les Etats-Unis prétendent aujourd’hui être attachés à la liberté de la presse et à la liberté d’expression, mais comment réagissent-ils quand en Côte d’Ivoire et dans de nombreux pays du monde, des journalistes sont opprimés, voire emprisonnés pour avoir exprimé leur opinion sur telle ou telle autre question.

En Côte d’Ivoire pour revenir à ce pays de l’Afrique de l’Ouest, le pouvoir tient encore dans ses geôles, Franck Anderson Kouassi, ancien président du Conseil National de la Communication Audiovisuelle, sous Laurent Gbagbo. Que disent Rfi et les Etats-Unis quand Hermann Aboa, journaliste ivoirien croupit à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan? Ces deux personnages ont en commun d’avoir travaillé sous le régime de l’ancien président aujourd’hui à la Haye. Avec eux, de nombreux journalistes sont aujourd’hui chassés de la RTI, chaîne de radio et de télévision nationale ivoirienne. Si les Etats-Unis et Rfi sont si soucieux de la question de la liberté de la presse, ils ne doivent pas fermés les yeux sur les exactions que commettent en Afrique les régimes qui leur sont favorables. La liberté de presse et d’expression sont certes des droits consacrés par nos différentes constitutions, mais sont également des principes universels.On ne devrait donc pas les appliquer ou en parler quand cela nous arrange ou quand des journalistes qui nous sont proches sont martyrisés. Revoyez donc votre attitude qui frise le racisme.