Faudrait se (re)manier pour toucher le vainqueur !

         C’est la dernière ligne droite. Les canassons en piste tentent dans un dernier effort de franchir le poteau Matignon en tête.

        Mercredi prochain, au pesage de l’Elysée, nous aurons les nouveaux partants pour les dernières galopades de ce quinquennat. Grâce à l’autorisation des paris en ligne, nous devrions tous mettre quelques euros sur le Premier du lundi, et ses subalternes du mardi. La plaisanterie aura duré 5 mois, pour le plus grand bonheur de sa Majesté. Comment appelle-t-on ce genre de jouissance ? Et la basse-Cour de caqueter en aparté, dans les médias friands, à coups d’ergots pour piétiner un coquelet chétif ou faire fuir les poulettes encore tendres.

        Tout est affaire de cote. La nôtre dont on se fout, la leur qui monte ou baisse au gré des simagrées de la figure présidentielle dans ses apparitions en province, à l’anniversaire de la mort du Général. Tout comme les experts turfistes qui ont l’oreille de l’entraîneur, ou le dernier tuyau des lads.

        Il faut toutefois retenir que cette première en République (l’annonce 5 mois à l’avance) n’aura passionné que ceux qui ont à y gagner ou y perdre. C’est un peu le remake en plus grand de la nomination de L. Blanc pendant que le smicard Domenech exerçait encore. La suite fut pénible.

        Finalement cette devinette a fait flop. Ce petit jeu qui devait passionner les foules, a juste recoiffé J.L. Borloo, libéré les rancœurs sous le regard gourmand de NS qui touille avec la cuillère à long manche sa potion magique en principe concoctée pour doper sa candidature de 2012.

        L’ouverture va envoyer aux oubliettes B. Kouchner, très grosse cote depuis 2007. Quid de Besson ? 1-N-2 ? Woerth finira-t-il chez l’Oréal?

        Et ces dames de l’immigration, sacrifiée sur l’autel du resserrement ? Dati dans le quinté gagnant ?        

        Potiche vient de sortir, précipitons-nous !