Le cimetière de Marville, classé aux monuments historiques a été profané entre jeudi et vendredi après-midi. "Une trentaine de croix, stèles et plaques funéraires chrétiennes du cimetière Saint-Hilaire de Marville (Meuse)" ont été dégradées. Les soupçons se portent sur de jeunes néerlandais "gothiques", dont le véhicule aurait stationné non loin du cimetière et que des riverains auraient aperçu, notant au passage le numéro de la plaque d'immatriculation.

Le cimetière de Marville, l'un des plus anciens de France, comprend des tombes fort anciennes, datant parfois du XIème siècle. Des plaques funéraires et des pots de fleurs y ont été cassées, des stèles anciennes brisées, des croix retournées. Toutefois la dépêche indique que cette fois-ci aucune inscription d'aucune sorte n'aurait été retrouvée. Les croix renversées peuvent toutefois faire penser à du satanisme.

Cela ne sera sûrement pas repris par les grands journaux, malheureusement ou heureusement : s'il ne faut pas encourager les profanations des tombes par une trop grande publicité, celles-ci ne semblent pas en avoir besoin tant elles sont fréquentes, encore qu'ici ne se retrouve pas d'exhumation sur les cadavres comme c'est parfois le cas. N'attendons pas plus de réactions des pouvoirs politiques que des grands journaux.

Après l'indignation légitime causée par la profanation de tombes musulmanes  dans un cimetière militaire, celle moins médiatisée d'un cimetière de La Rochelle, cette nouvelle profanation à une semaine d'intervalle mériterait pourtant que les services gouvernementaux s'y arrêtent : il n'est pas sain que dans notre pays des tombes ou pire encore, des cadavres, soient régulièrement profanés.