De l’indépendance de la presse en Sarkozy ! L’appel (pathétique) des journalistes au président…

Le Forum des SDJ (sociétés de journalistes) a appelé mercredi 27 juin 2007, par le biais d'une lettre ouverte, le président Sarkozy à garantir l'indépendance des rédactions. Enfin, nos journalistes se rappelent qu'objectivité, indépendance de la presse, libre-information sont des valeurs essentielles dans toute grande démocratie.

Cependant,on peut se demander où étaient-ils ces derniers mois, quand les rédactions, dans laquelle la plupart d'entre eux travaillent, ont fait preuve d'un manque de partialité (continuant d'ailleurs avec le Sarkoshow quasi-quotidien), rarement vue dans une démocratie digne de ce nom.

Ensuite,on peut se demander que signifie cet appel, désespéré voir pathétique à Monsieur Sarkozy, connaissant les liens très étroits qu'il entretient avec la plupart des magnats de la presse en France. Allégeance du troisième pouvoir au chef de l'état ? Sursaut démocratique ?Ou bien encore, plus simplement, nos journalistes ont peur pour leur boulot ?

Le forum des SDJ (sociétés de journalistes) demandent à Sarkozy de garantir l'indépendance des rédactions (vraiment ! ce n'est pas une plaisanterie de mauvais goût!). Ce mercredi 27 juin, le Forum qui regroupe les sociétés de journalistes de 27 médias français ont adressé à Nicolas Sarkozy une lettre ouverte,dans laquelle il lui demande de garantir « l'indépendance des rédactions ».

Réunion d'urgence, et demande d'être reçu le plus rapidement possible par le président Sarkozy, »garant d'une démocratie impartiale »(vraiment?) et dont « le pluralisme,garantie de l'honnêteté de l'information,est un élément essentiel »(parlent-ils vraiment de la France?).

Précisant dans un communiqué: «Les atteintes à l'indépendance des rédactions se sont multipliées ces derniers temps. Pressions, censures, conséquence le plus souvent d'une concentration excessive, mais aussi perquisitions contraires au droit européen, la liste est longue. » .Il semble donc qu'enfin nos journalistes nationaux se soient réveillés et tous ensemble aient élaboré des propositions « concrètes » selon le Forum des SDJ afin de garantir l'indépendance des rédactions sans interférer avec le pouvoir légitime des éditeurs…WOW!!

Mais ce n'est pas tout le Forum ajoute aussi : «Il nous semble aujourd'hui indispensable, dans une période où la presse vit une mutation économique et technique difficile, qu'elles soient étudiées et qu'une modernisation législative des textes encadrant les médias soit initiée". Et d'ajouter enfin "la presse ne peut rester absente des réformes, sauf à ruiner sa crédibilité – et donc sa valeur – et à donner une image détestable de notre pays".

Que s'est-il donc passé pour que soudain nos journalistes se rappellent des concepts tels qu'indépendance de la presse,objectivité,liberté d'expression et autres? En fait,le Forum s'est réuni d'urgence aprés l'annonce par LVMH de son intention de rachat du quotidien Les Echos,et par la même de la revente de La Tribune.

Donc alarmé par les "menaces sur le pluralisme et l'indépendance de l'information économique que fait peser l'éventualité de l'achat et de la cession des quotidiens Les Echos et La Tribune par le groupe de Bernard Arnault",le Forum des SDJ a soudainement saisi la situation réelle de la presse en France et bien entendu qui si ce n'est Nicolas Sarkozy,grand ami des magnats de la presse française,pouvait répondre à l'appel désespéré de nos journalistes!

Simple réaction corporatiste ou réelle prise de conscience de ce qu'implique la prise par un nombre réduit de groupes financiers (la plupart,soutiens de N.S.) sur l'ensemble des médias nationaux? Intéressant,en effet d'observerce réveil des journalistesqui tout le long de la campagne présidentielle ont été très peu à dénoncer la partialité de leurs rédactions,peut-être la supression,au fur et à mesure des émissions impartiales(chi va piano,va sano!) commence à les inquiéter sérieusement?

Maintenant que représente cet appel à l'aide au président Sarkozy?Nos journalistes marquent-ils là leur allégeance au nouveau chef de l'état?En effet,comment imaginer que la personne la mieux,à même de défendre leurs intérêts,soit celle qui a été portée etcontinue d'être portée par les médias sans aucune réelle objectivité,à l'exception de quelques uns… Cessons-là l'ironie,et parlons des relations entre presse et pouvoir.

Oui il est nécessaire,et même vital d'un point de vue démocratique,que la presse sous toutes ses formes soit libre,objective,mais avant tout indépendante des pouvoirs économique et politique.Il est inimaginable de penser que l'accés à l'information,ou la nature même de l'information soit assujettieau cours de la bourse et au bon vouloir de grands groupes financiers,qui décident de la direction,du contenu,de la nature des informations livrées aux citoyens.

Cependant,il semble que les journalistes de notre pays soient eux-même désinformés ou bien mal formés dans les écoles de l'hexagone,car il leur a fallu bien du temps pour réagir enfin,mais réagissent-ils vraiment,ou simplement ont-ils peur de perdre le peu de crédibilité qu'il leur reste? Enfin,intéressant de voir la liste des signataires,où TF1,France2 et France3 sont absents (on se demande pourquoi)

6 réflexions sur « De l’indépendance de la presse en Sarkozy ! L’appel (pathétique) des journalistes au président… »

  1. Partialité
    Il est curieux de voir avec quelle véhémence vous critiquez la partialité des médias qui seraient « pro-sarkozy » alors que vos articles, concernant 1 ou fois sur 2 Sarko et ses dérivés (sarkoshow) sont des exemples de subjectivité et d’opinion indéniables.
    Je ne parle pas du fond, chacun ses opinions, mais un peu de lucidité et d’objectivité vous permettront sûrément de constater que la partialité concerne les 2 bords, depuis toujours.
    Durant les grèves de 1995, avez-vous vu ou entendu un seul média relayer le mécontentement des français, le dépôt de bilan de plusieurs TPE/PME d’île de france, le ras-le bol des marches à pied forcées sous la neige, ne serait-ce qu’une seule fois? Non. En avez-vous déduit que la gauche manipulait les médias? Ca m’étonnerait.

  2. réponse
    véhémence dans ma critique des médias?subjectivité et opinion indéniable?
    Je vous rapelle deux termes qui sont contenus dans l’intitulé de ce site : »journalisme » et « citoyen ».
    1/journalisme revient à délivrer une information,2/citoyen : un citoyen n’a pas à être objectif,ou impartial,un citoyen livre son opinion,c’est ainsi que fonctionne une démocratie.
    Ensuite quant à Sarkozy,mes critiques auraient été les mêmes à l’encontre de S.Royal si d’un,elle avait été élue,et si deux,elle avait profité pareillement de la complictité de médias loin d’être objectifs.
    Quant aux grèves de 1995,je ne sais où vous êtiez,mais les médias les ont largement relayés.

  3. Pathetique …
    1- Je ne vois pas en quoi c’est pathetique, eventuellement ironique oui , cela releve plus d’une tentative de vouloir prendre le president au mot.

    2- Journalistes mal informés ? apparement tu n’es pas vraiment dans les confidences du moment à voir ce que tu ecris

    Moi ce que je te propose, puisque tu parles de pathetique, mal informé, mais que tu as l’air de bien aimer ecrire, alors lance toi… c’est tjs pathetique de lire les critiques de ceux qui ne font rien ( tu me fais penser aux critiques de livres qui balancent à bloc mais sont infoutus de pondre un ouvrage ) … so … deviens journaliste

  4. réponse à mangledarth
    1) je te propose de suivre des cours de français,car je n’ai pas écrit « mal informés » mais « désinformés » et « mal formés ».
    2)relis l’intitulé du site « journalisme citoyen » ce qui implique dilettantisme (sans aucune prétention à se présenter comme journaliste),information mais aussi liberté d’opinion.
    3) tu ne sais ni si j’écris,ni quelle est ma profession,et à titre indicatif,sache que de par mon métier,je suis souvent confronté à la critique,et que je l’accepte,ne la considérant jamais comme « pathétique » mais comme constructive,qu’elle soit négative ou positive à mon égard.

  5. Nourritures terrestres
    « M. Sarkozy a compris qu’aujourd’hui, le problème n’est pas de donner du pain au peuple, comme au temps de Louis XVI, mais de nourrir quotidiennement les médias. » Henri Emmanuelli

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