Les écologistes sont-ils indécents parce qu’ils « profitent » de la catastrophe au Japon pour remettre sur le tapis la question du nucléaire ?
C’est du moins ce que prétendent Xavier Bertrand, Ségolène Royal ou Claude Allègre. Claude Allègre et les écologistes, une longue histoire d’amour !
Pourtant si ce n’est pas aujourd’hui qu’on en parle, quand le fera-t-on? C’est de bonne guerre que les écologistes, qui n’ont jamais changé d’avis sur la question, se « servent » de l’actualité pour nous répéter : « Le nucléaire est dangereux, voyez vous-mêmes ! »
Ils ne sont d’ailleurs pas plus indécents que les pro-nucléaires qui minimisent l’accident. Cette catastrophe montre une fois de plus que quand la machine s’emballe, on n’arrive pas à l’arrêter. N’est-il pas plus indécent de prétendre que ça ne peut pas arriver chez nous tout en spécifiant que l’on va renforcer la sécurité ?
Quand on visite une centrale nucléaire comme ça m’est arrivé à Chooz, on est frappé par la prudence des personnes qui y travaillent. L’éventualité d’un accident n’est jamais écartée.
A-t-on besoin des écologistes pour se poser des questions quand une telle catastrophe (pardon, un tel accident) arrive ? Ça ne sera plus jamais comme avant, Fukushima sonnera à jamais comme Tchernobyl et on peut s’attendre à plus de réticences au moment de la construction de nouvelles centrales.
On nous ressert l’argument-massue de notre indépendance énergétique et du peu de rejet dans l’atmosphère de gaz à effet de serre des centrales nucléaires. On nous tient par le porte-monnaie : « S’il n’y avait pas le nucléaire, on le paierait combien le KWH ? »
Les écologistes demandent simplement d’étudier une sortie progressive du nucléaire, n’est-ce pas une attitude raisonnable ? C’est la position des Allemands qui se donnent une dizaine d’années même si la question n’est pas encore tranchée. Il est vrai que les Allemands, au contraire des Français, sont majoritairement contre les centrales nucléaires. Mais il est vrai aussi qu’ils dépendent moins de l’atome que nous.
Si la tenue d’un référendum sur le sujet n’est pas très réaliste, il peut y avoir un débat. Puisque notre gouvernement aime les débats, celui-ci serait peut-être utile.
Cecile Duflot situe le Japon dans l’hémisphère Sud !!!!! [b]C’est effrayant……[/b]
Bonjour à tous.
Simple question a Cecile Duflot et a ses Zozos :
–>>Y a t il la possibilité d’un Tsunami dans l’Ain, par exemple ? ? ?
Si la Réponse est non, que les Vert ferme leurs bouches…..S V P merci…..
HIAWATHA
A Tchernobyl, il n’y a pas eu de séisme que je sache !
Si l’argument de l’indécence est le seul à opposer aux écologistes, c’est grave…
Non, il n’y a rien d’indécent à poser la question du nucléaire maintenant. D’ailleurs, les Japonnais le font.
Surtout, parler d’indécence ne règle pas le problème, à savoir faut-il sortir du nucléaire ?
L’accident montre que même les centrales les plus sûres du monde que sont les centrales Japonnaises peuvent être prises à défaut. Il ne fait aucun doute que les centrales Françaises peuvent l’être aussi, même si, comme l’a fait remarqué HIAWATA1 avec l’intelligence caractéristique du Sarkozyste, il ne peut pas y avoir de Tsunami dans l’ain.
Les scénarios qui peuvent mener à un accident nucléaire en France sont nombreux, ils sont tous plus improbables les uns que les autres, mais ils existent et ne sont pas impossibles, la preuve au Japon.
Aux risques connus (fusion du coeur, rejets dans l’atmosphère…) s’ajoutent les risques inconnus liés à l’explosion nucléaire.
Explosion nucléaire qui n’a pas eu lieu à Tchernobyl. Elle a été évitée par les mineurs qui ont construit une dalle sous le réacteur, évitant ainsi que le coeur n’entre en contact avec l’eau froide ce qui, selon les scientifiques soviétiques, aurait conduit à une explosion de 5 mégatonnes. En comparaison, la bombe larguée sur Hiroshima ne faisait que 13000 tonnes.
Cette explosion, si elle avait eu lieu, aurait rasée tout ce qui se trouve à moins de 300km, soufflée les 3 autres réacteurs de la centrale.
Le rejet dans l’atmosphère eut été encore plus important, et il n’aurait pas été possible de construire un sarcophage, même en sacrifiant 1 million de personnes.
L’accident niveau 7 n’est donc pas le pire scénario envisageable.
Mais, quoi qu’en disent les écolos, le nucléaire rend des services dans la mesure où il produit de l’électricité.
C’est d’ailleurs bien pour cela que la réponse à la question n’est pas si simple.
[i] »Si l’argument de l’indécence est le seul à opposer aux écologistes,
c’est grave… »[/i]
JE SUIS BIEN D’ACCORD AVEC TOI ,POISSON ROUGE !
[b]CACHEZ CE PROBLEME QUE JE NE SAURAIS VOIR !!!!!!!!![/b]
Pour dire si un risque est acceptable ou non, on doit prendre en compte deux facteurs :
1/ La probabilité du risque : est-ce que ce risque peut survenir souvent.
2/ La criticité du risque : est-ce grave si ce risque survient.
Dans le cas du nucléaire, la criticité est élevée. Un problème majeur sur un réacteur a des conséquences graves.
En revanche, la probabilité du risque est faible, car, en raisn de sa criticité, tout est mis en oeuvre pour limiter la probabilité d’accident.
Ce que j’essaie d’expliquer, c’est que, comparé à un programme de construction de barrages censés produire la même quantité d’énergie, le nucléaire ne fera pas forcément plus de morts.
Quand un barrage cède, c’est à priori moins grave qu’un accident nucléaire. Seulement, ça arrive plus souvent.
Il faut donc faire le total des morts/dégâts provoqués par rupture de barrages et le comparer au total des morts provoqués par le nucléaire A PRODUCTION D’ENERGIE EGALE. On peut ainsi comparer toutes les énergies.
Il sera bien sûr difficile de tout chiffrer : combien des morts liés au réchauffement climatique sont imputables à l’energie produite par le gaz ou le pétrole ?
Sur certains points, l’approche sera moins mathématisée, tout simplement, mais la logique sera la même.
Avec cette approche, le nucléaire ne me paraît pas être un si mauvais choix. Pour le comprendre, il faut bien prendre conscience d’une chose : Tchernobyl n’est pas la fin du monde. C’est 1 million de morts environ. Comparé aux 100 millions de Bengali qui vont mourir noyés à cause de la montée des eaux…
Je dirais que le vrai problème est ailleurs.
Le moindre accident peut conduire au million de morts – et encore, à Tchernobyl, on avait de la chance que la région soit peu peuplée, on peut tabler sur 10 millions au Japon en cas d’accident niveau 7.
Avec une criticité pareille, on doit garantir une sécurité maximale, en tout cas sérieuse.
Or, si les accidents des années 70 relevaient d’un manque de connaissances scientifiques, les derniers accidents observés, de Tchernobyl à aujourd’hui étaient presque tous dus à des négligences majeures.
Des négligences qui relèvent de l’amateurisme.
Amateurisme dont se vantait cette semaine une ministre : notre centrale de Fessenheim, en zone sismique, est prévue pour résister à un séïsme de 6.
En effet, on a observé un seïsme de 5 en 1300 et des poussières, on se garde une marge.
Et que fait-on, espèce de folle, si on a un séïsme de niveau 7 ou 8 ?
La sismologie est une science mal connue. Les tremblements de terre surviennent sans que l’on sache pourquoi à ce moment et à cette intensité plutôt qu’à un autre à une intensité plus faible ou plus forte.
Conclusion : on ne construit pas de centrales nucléaires en zone sismique.
Surtout dans un pays où on a des zones moins sismiques. Et si on le fait quand même, la centrale doit résister à n’importe quel séisme.
Le plus grave reste tout de même l’incident de 1999, où 3 pompes de relevage sur 4 étaient HS alors qu’une centrale en Aquitaine était sous l’eau…
La cruche du gouvernement nous a expliqué que l’on avait bien prévu le niveau d’eau, mais pas la hauteur des vagues.
Là encore, une incompétence manifeste est en cause : les digues sont là pour éviter l’inondation, et elles y parviennent dans la majorité des cas.
Mais les pompes de relevage sont là pour garantir la sécurité du site malgré une inodation qui survient malgré les digues dans une minorité de cas.
L’explication à ces manquements grotesques est fort simple : l’incompétence patente de ceux qui nous dirigent.
Toute industrie comporte des risques.
Donnez aux Lagardères, Bouyges, Michelin et autres parasites des centrales nucléaires, il feront péter les centrales nucléaires.
Sortir du nucléaire ?
Et donc, vous allez leur donner des barages ?
Ils feront péter les barages !
Donnez-leur des raffineries, ils feront péter les raffineries.
La solution à ce problème énergétique comme à tant d’autres est la destitution des parasites.
Que des gens compétents puissent enfin choisir une solution dans l’intérêt général. Une solution qui exclura totalement, en partie ou pas du tout l’énergie nucléaire selon le choix désormais éclairé de la population.
Tant que ces parasites ne seront pas mis hors d’état de nuire, je peux vous assurer deux choses :
1/ On ne sortira pas du nucléaire parce que la santé financière d’Areva et d’EDF en dépend -ainsi que celle de beaucoup d’entreprises du CAC 40. C’est donc une question de finances personelles pour les parasites qui détiennent ces entreprises, et qui se fichent bien de votre vie.
2/ La sécurité des centrales nucléaires continuera à se dégrader, car seul un entretien à minima garanti des bénéfices maximaux et donc des dividendes maximaux pour les parasites.
La sécurité des centrales nucléaires continuera
à se dégrader, car seul un entretien à minima
garanti des bénéfices maximaux et donc des
dividendes maximaux pour les parasites.
THAT IS THE MAIN QUESTION !!!!!!!!
Poissonrouge : belle démonstration courageuse avec laquelle je suis d’accord. Même si à priori il est difficile/indécent de faire des choix par rapport au nombre de victimes et à des phénomènes ou accidents passées ou risquant d’arriver.
…
[quote]Pour dire si un risque est acceptable ou non, on doit prendre en compte deux facteurs :
1/ La probabilité du risque : est-ce que ce risque peut survenir souvent.
2/ La criticité du risque : est-ce grave si ce risque survient. [/quote]
J’ajouterai un 3e facteur qui serait placé en première position: [b]Est-ce que le risque vaut d’être pris[/b]. Ce qui ne change rien à votre démonstration.
[i] »Est-ce que le risque vaut d’être pris. »[/i]
non car les désatres écologiques sont immenses :
demandez aux limougeots les bienfaits d’une eau radioactive !!!!
c’est un pacte faustien !
J’adore les infos depuis ce matin !!! Ils sont tous devenues joyeux serein !!!
Tous va mieux !!! On nous fait encore croire qu’il n’y a aucune fusion, mais quand on regard l’état des centrales, pouahhhhhh !!! Et même leur schéma du nuage radioactive assisté par ordinateur est bien sûr assisté par l’homme qui indique ou les animations doivent avoir lieu, pas d’inquiétude ils passent dans la mer et y reste apparemment !!!
NIHILE,
Ceci est une question, celle à laquelle l’objet du débat est de répondre, et non un paramètre propre au risque.
Est-ce que les services rendus par le nucléaire valent :
1/ Le coût des installations
2/ Le risque d’accident(s) défini(s) par leur couple criticité/probabilité.
Mais de toute façon, l’arrêt du nucléaire coûterait trop cher pour Areva et EDF.
Les parasites qui nous dirigent ne l’accepteront jamais.
Sur ce terrain-là comme dans tant d’autres, il nous faut une révolution avant de pouvoir prendre une décision de manière éclairée.
Le manque de transparence nous empêche d’avoir tous les éléments pour décider si oui ou non, on doit se passer du nucléaire.
D’après ce que je sais, avec une conception correcte, un entretien correct, et une structure de commandement correcte, on peut construire et exploiter un parc nucléaire avec des risques acceptables.
Maintenant, comme on nous cache pas mal de choses…
Voilà comment je le voyais :
Pour dire si un risque est acceptable ou non, on doit prendre en compte trois facteurs :
1/ La raison de prendre un risque avéré : est-elle suffisamment valable.
2/ La probabilité du risque : est-ce que ce risque peut survenir souvent.
3/ La criticité du risque : est-ce grave si ce risque survient.
La raison de choisir le nucléaire est suffisamment valable pour accepter d’encourir un risque avéré compte tenu de ……….
Dans ce cas, la criticité est élevée. Un problème majeur sur un réacteur a des conséquences graves.
En revanche, la probabilité du risque est faible, car, en raison de sa criticité, tout doit être mis en oeuvre pour limiter la probabilité d’accident.
Oui, si on veut.
Du coup, je dirais que la réponse à votre question 1 est évidente…
L’intérêt du nucléaire, c’est de produire de l’électricité en grande quantité.
Pardonnez moi de le dire si directement, mais votre processus me paraît quelque peu « brouillon ».
Ah bon. Désolée. Je ne dois pas avoir votre clarté d’esprit.
Je ne vous ferai pas perdre plus de temps.
Disons que nous n’avons peut-être pas la même logique.
Je vois les choses ainsi :
Un trio profit/coût/risque à optimiser.
Le profit est ici la production d’énergie.
Le coût est le coût financier et humain « normal » de la solution choisie : il faut bien construire et entretenir les centrales, les accidents mineurs vont fatalement causer quelques maladies, et au pire quelques morts. Tout comme un ouvrier peut tomber de 20m en installant une éolienne…
Le risque, on vient de le dire, est défini par son couple probabilité/criticité.
Dans mon raisonnement, l’intérêt de prendre le risque défini par son couple caractéristique n’est pas à mettre au même niveau que les deux éléments du couple caractérisant le risque.
C’est vrai, c’est beaucoup plus clair.
Info intéressante : la Suisse pourrait abandonner l’énergie nucléaire.
Les verts et le PS annoncent qu’ils vont soumettre le question au parlement et, en cas d’échec, utiliser l’arme du référendum d’initiative populaire.
Il n’y a finalement qu’en France que parler du nucléaire pendant une catastrophe nucléaire est indécent.
[quote]…
Avec cette approche, le nucléaire ne me paraît pas être un si mauvais choix. Pour le comprendre, il faut bien prendre conscience d’une chose : Tchernobyl n’est pas la fin du monde. C’est 1 million de morts environ. Comparé aux 100 millions de Bengali qui vont mourir noyés à cause de la montée des eaux…
[/quote]
Poisson Rouge, Nihile, dans vos scientifiques démonstrations , vous oubliez la planète…Les conséquences de Tchernobyl ne sont pas sérieusement évaluées (voire le dôme de béton qui pourrit depuis 20 ans), celles de la catastrophe japonaise non plus et je ne parle pas des déchets (normaux) enterrés ou immergés pour des milliers d’années de radio activité.
Non! Il FAUT SORTIR au plus vite du nucléaire!!!
Bravo pour l’article, Vieilleforge!
Siempre : la planète ?
Le choix, s’il doit se faire va se faire par rapport à ces critères : Un trio profit/coût/risque à optimiser.
Je pense qu’on arrivera à maîtriser l’énergie nucléaire et ses déchets. Et je vois bien les Japonais les premiers dans ce domaine. Ce n’est pas de l’ironie.
Je pense également qu’il faut que l’on arrive à cette maîtrise pour « sauver la planète ». Je ne crois pas trop à cette expression : sauver la planète car même sans nous, même sous une autre forme, elle continuera. Donc on devrait dire sauver la planète pour que l’humanité puisse continuer à s’y reproduire.
(oui, un peu down ce soir)
[quote]Je pense qu’on arrivera à maîtriser l’énergie nucléaire et ses déchets. Et je vois bien les Japonais les premiers dans ce domaine. Ce n’est pas de l’ironie. [/quote]
Et bien moi, j’en doute beaucoup!
J’en pense autant des OGM et des « avancées » génétiques, d’ailleurs. Nous jouons trop avec le feu. Et celle qui vous parle était une fervente adepte des progrès scientifiques.
Je reste une rêveuse et le « trio profit/coût/risque à optimiser. » cela me fait froid dans le dos, si vous voulez la fond de ma pensée…
[url]http://www.espace-sciences.org/science/10065-sciences-ouest/20115-Annee-2002/10138-186/10398-decouvrir/13094-pour-ou-contre-les-ogm-6666.html?/[/url]
L’intérêt des OGM (voir aussi les restrictions sur le lien ci-dessus)
Depuis plus de dix ans, une centaine de médicaments sont fabriqués par génie génétique, c’est-à-dire par des bactéries ou des levures génétiquement modifiées. C’est le cas de l’insuline (qui permet de lutter contre une maladie, le diabète), des interférons (utilisés en chirurgie et dans le traitement des cancers), de l’hormone de croissance humaine, des anti-coagulants… Grâce à ces protéines, on s’est affranchi de contaminations possibles autrefois quand ces produits étaient extraits de cadavres humains. Les vaccins comme celui de l’Hépatite B sont aussi obtenus avec des cellules génétiquement modifiées de hamster ou de levure.
Les industriels de l’agroalimentaire : brasseurs, boulangers, viticulteurs, fromagers, peuvent recourir à des micro-organismes “remaniés” pour donner un goût de noisette au beurre, avoir des bières “basses calories”, éviter la formation de composés indésirables… L’industrie chimique utilise des bactéries dopées pour fournir des caoutchoucs, de la mélanine pour crèmes solaires (cosmétique), dépolluer des sites, valoriser des déchets…
La génétique constitue un moyen puissant, inédit, pour comprendre et soigner des maladies. Les cancers, le vieillissement, par exemple, sont liés à des processus régulés par les gènes. Mais surtout les maladies héréditaires (3 500 maladies, responsables de 30% de la mortalité infantile et de 25% des handicaps), comme les myopathies, l’hémophilie ou la mucoviscidose, ne sont plus vécues comme des fatalités. En identifiant le gène anormal, les généticiens identifient la déficience biochimique à l’origine de la maladie.
[quote]Une étude indépendante pointe le danger de la nourriture modifiée génétiquement
(rejetée par les médias et l’industrie biotechnologique)
Par Joel Bleifuss, Ben Lilliston et Karen Charman
En 1998, Arpad Pusztai, un chercheur de Rowett Research Institute à Aberdeen en Ecosse, a réalisé la première étude indépendante, non sponsorisée par l’industrie, en analysant la nourriture génétiquement modifiée (GM) et ses effets sur les mammifères. L’étude avait été entreprise pour déterminer si les gènes raccordés eux-mêmes pouvaient être préjudiciables aux mammifères qui les ingèrent. Toutefois, les données préliminaires de l’étude suggèrent quelque chose d’encore plus effrayant. Le processus de modification génétique effectif lui-même peut endommager les systèmes immunitaires et digestifs des mammifères.
L’étude de Pusztai constata que les rats nourris de pommes de terre transgéniques (où un gène d’une autre espèce a été inclus) montraient des organes endommagés, l’épaississement de l’intestin grêle, et un mauvais développement cérébral. Les pommes de terre transgéniques utilisées dans l’étude avaient été modifiées pour contenir de la lectine, une protéine agglutinante du sucre, afin de rendre les plantes résistantes aux parasites. Les réactions défavorables se sont seulement produites dans le groupe qui a été alimenté en pommes de terre transgéniques. Le groupe de contrôle, nourri de pommes de terre simplement mélangées à de la lectine provenant de la même source, était normal.
Ces résultats indiquaient que les réactions défavorables n’avaient pas été provoquées par la lectine supplémentaire, mais par le processus d’ingénierie génétique lui-même. » Tout le matériel GM utilisé actuellement a été créé en utilisant essentiellement la même technologie, » a dit Pusztai au Sunday Herald, » S’il y a vraiment un problème, il ne concernera pas seulement les pommes de terre, mais probablement tous les autres transgéniques. »
En août 1998 Pusztai est apparu dans l’émission télévisée britannique The World in Action (le monde en action) pour un reportage sur les résultats de son étude. Afin d’essayer d’apaiser le tumulte public qui en a résulté, Philip James, le directeur de Rowett Research Institute (qui avait approuvé l’apparition de Pusztai à la TV) a dit que la recherche n’avait pas existé. Il a viré Pusztai, dissous son équipe de recherche, saisi les données, et stoppé six autres projets semblables. Il s’avéra plus tard que Monsanto, une firme US de pointe en biotechnologie, avait donné à Rowett Institute une subvention de 224.000 dollars avant l’interview de Pusztai et son licenciement consécutif.[/quote]
[quote]L’évidence de soutenir la légitimité de la recherche de Pusztai s’est fait jour. La recherche que James prétendait ne pas exister se révéla [véridique] lors d’un audit interne. Plus tard, le Lancet, le prestigieux journal médical britannique, a publié un document soutenant la recherche, que Pusztai avait collaboré à écrire et revu par des pairs. Le Prince Charles a commencé à remettre en cause la sûreté de la nourriture GM sur son site Internet et il s’est fait l’allié de Pusztai. Charles a écrit un article dans le Daily Mail exprimant des préoccupations sur la carence en recherche préliminaire de sûreté sur la nourriture GM.
En 1992, la Food and Drug Administration (FDA, agence US de la nourriture et de la drogue) avait estimé que la nourriture GM était dans la plupart des cas » identique ou semblable dans l’ensemble aux substances ordinairement trouvées dans la nourriture « , et qu’elle n’exigeait donc pas de subir des tests spécifiques de sécurité avant introduction sur le marché. La politique de la FDA était en décalage dramatique, à l’opposé des exigences grâce auxquelles les compagnies prouvent de longue date la sûreté de leurs produits. Rebecca Goldburg du Environmental Defense Fund (fond de défense environnementale) dit, » La politique de la FDA favorise résolument les fabricants de nourriture aux dépens de la protection du consommateur. »
[/quote]
[quote]Selon l’écrivain Ben Lilliston, aucune recherche indépendante ou sponsorisée par le gouvernement concernant les effets de la nourriture GM sur les mammifères n’est faite maintenant au Royaume-Uni ou aux USA. Pusztai a écrit dans le Lancet, » Ces expériences doivent être répétées. Nous serions heureux de rendre service. Ce n’était pas nous qui avions arrêté le travail. »
Mise à jour de Ben Lilliston
» Des récoltes GM ont été introduites aux USA dans le silence, pratiquement de manière furtive. La plupart des américains en savent peu au sujet de cette manière radicalement nouvelle de produire la nourriture, et encore moins au sujet du genre de risque posé par cette nourriture. Traditionnellement, les agences de contrôle US sont parmi les plus coriaces du monde dans la protection de la santé humaine et de l’environnement. Mais, comme l’article le précise, la nourriture GM est entré sur le marché pratiquement sans aucun contrôle.
L’histoire a été publiée au début d’une année agitée pour l’industrie biotechnologique. Pour la première fois depuis que les récoltes GM ont été introduites, nous avons vu un déclin sur l’ensemble de ces plantations aux USA. En réponse à la montée des critiques intérieures et internationales, la FDA a annoncée qu’elle était en train de rédiger de nouvelles règles pour contrôler ces récoltes. Peut-être l’événement le plus important au cours de la dernière année a été la contamination des approvisionnements alimentaires par du maïs GM non agréé de StarLink. Le maïs avait été homologué par l’Environmental Protection Agency (EPA, agence de protection de l’environnement) pour la consommation animale mais pas pour les humains, en raison du problème qu’elle peut causer des réactions allergiques. La découverte de [la contamination du maïs de] StarLink par une coalition de groupes de défense a eu comme conséquence le rappel d’environ 300 produits alimentaires, des masses de litiges dans la communauté agricole, et la chute des exportations par blocage des marchés, qui incluaient le Japon. StarLink a aussi soulevé des questions au sujet du système de normalisation US, et, fin 2000, plusieurs projets de loi au Congrès proposaient des changements majeurs dans la manière dont les agences US contrôlent ces récoltes. [/quote]
[quote]L’année dernière a vu des changements dramatiques au sein de la communauté agricole sur les récoltes GM. Les fermiers doivent maintenant s’inquiéter de la responsabilité, des marchés, et de la pollinisation croisée [entre espèces]. Les dépenses sont accrues à cause des revêtements des élévateurs à grains associés aux récoltes naturelles et GM. Et même les géants céréaliers, comme Archer Daniels Midland, déconseillent aux fermiers d’augmenter les récoltes GM. Le secteur entier de la nourriture est avisé des impacts que ces récoltes ont sur notre capacité à exporter.
Les médias traditionnels ont été constamment à la traîne dans l’histoire des récoltes GM — particulièrement sur l’aspect du contrôle. Alors qu’ils ont été rapides à couvrir les dernières percées scientifiques de l’industrie, et fait énormément de reportages sur les promesses de la technologie, ils ont ignoré l’incapacité des agences de contrôle US à suivre les avancées et les risques exceptionnels de la nourriture biotechnologique. Tandis que la débâcle de StarLink recevait une couverture considérable, peu de journalistes ont identifié la cause sous-jacente, qui est débordé, le système désuet qui a permis que cela arrive.
Il existe de nombreuses ressources sur Internet pour plus d’information sur la nourriture GM :
Institute for Agriculture and Trade Policy – http://www.sustain.org/biotech/
Greenpeace USA – http://www.greenpeaceusa.org/ge/
Union of Concerned Scientists – http://www.ucsusa.org
Ag Biotech Info-Net – http://www.biotech-info.org
Ben Lilliston [email protected]
Mise à jour de Karen Charman
La technologie génétique, comme les technologies chimique et nucléaire avant elle, ont le potentiel d’altérer des manières imprévues et fâcheuses tout ce dont dépend notre survie — notre environnement, notre nourriture, et notre santé. Comme les produits des technologies chimique et nucléaire, les produits de la biotechnologie sont introduits dans l’environnement et sur le marché pour que les gens les consomment sans pleinement étudier, et encore moins comprendre, leurs impacts à long ou à court terme.
A travers des brevets de propriété intellectuelle, la biotechnologie accorde aux entreprises privées une propriété auparavant inconcevable des choses vivantes. L’économie derrière la biotechnologie est la force motrice de la technologie, mais le débat sur les brevets du vivant et leurs implications sont absents de la plupart des exposés médiatiques et, par conséquent, du débat public.[/quote]
[quote]Mon histoire sur la couverture médiatique de la biotechnologie pour le magazine Extra! signalait que la compréhension scientifique de la façon dont les gènes fonctionnent dans l’organisme est dans son enfance. C’est vrai aussi pour la compréhension scientifique de l’écologie. Pourtant, sans compréhension complète du canevas de la vie et de comment ses différentes composantes interagissent les unes avec les autres, il est impossible de connaître le véritable impact de la libération de ces organismes de roman ou de juger si nous devons faire cette mise génétique.
Des solutions beaucoup moins risquées existent aux problèmes que la biotechnologie prétend résoudre. Mais elles ne sont pas présentées dans les médias traditionnels. Au lieu de cela, la plupart de la couverture médiatique dépourvue de sens critique continue à propager des mythes encouragés par l’industrie au sujet de la biotechnologie, tout en échouant à comprendre, et à rendre compte exactement des impacts de la technologie, des risques liés à la biotechnologie, et pourquoi elle est promue aussi fort. La nourriture biotechnologique est devenue une pierre d’achoppement avec les consommateurs d’outre-mer et maintenant que l’opposition se développe ici à notre porte, les promoteurs en biotechnologie tentent de contrôler le débat public grâce aux relations publiques (ou communication) sophistiquées. Malheureusement, beaucoup de communication continue à figurer dans les grands médias.
De nombreux groupes de citoyen font maintenant un excellent travail sur les questions de génétique. La Organic Consumers Association (association des consommateurs de bio) a un site ( http://www.purefood.org ) avec une quantité énorme d’informations et de liens vers d’autres sites couvrant la génétique. L’Institute for Agriculture and Trade Policy (institut pour l’agriculture et la politique commerciale) a des données détaillées ( http://www.iatp.org ) sur les questions de sciences économiques et de commerce liées à la biotechnologie agricole. L’AG Biotechnology InfoNet compile des rapports scientifiques et des analyses techniques sur la biotechnologie et l’ingénierie génétique en production, traitement et marketing de la nourriture.
En plus de devenir informés à propos de la nourriture GM, les gens peuvent prendre leurs propres mesures simples en achetant et en demandant de la nourriture bio.
Karen Charman : [email protected]
Mise à jour de Joel Bleifuss
[quote]Les médias US n’ont pas couvert les inquiétantes questions de santé publique soulevées par les recherches d’Arpad Pusztai sur les pommes de terre GM. L’ingénierie génétique continue à recevoir carte blanche sur la santé par les agences de contrôle US, en dépit du fait qu’aucune recherche indépendante, soutenue par le gouvernement, concernant les effets de la nourriture GM sur les mammifères n’a été ou est conduite. C’est en grande partie parce que l’industrie biotechnologique a un appareillage sophistiqué de relations publiques en place, qui a jusqu’ici été capable de tisser avec succès la ligne de l’industrie selon laquelle la nourriture modifiée génétiquement est absolument sûre. La montée des inquiétudes avec des scientifiques comme Pusztai ou Michael Hansen est tout sauf ignorée à la Consumers Union (union des consommateurs). Car Hansen m’a dit, » Mais pour les gens qui la critiquent, l’étude de Pusztai est toujours une étude beaucoup mieux conçue que les études sponsorisées par l’industrie de l’alimentation que j’ai vu dans littérature révisée par des spécialistes. Ce sont des expériences du genre de celles de Pusztai qui doivent être faites avec la nourriture GM. »
Joel Bleifuss : [email protected]
Sources
* In These Times, le 10 janvier 2000
» No Small (Genetic) Potatoes » — Non aux petites pommes de terres (génétiques)
Par Joel Bleifuss http://www.inthesetimes.com
* Extra!, mai/juin 2000
» Genetic Gambling » — Jeu génétique
Par Karen Charman
* Multinational Monitor, janvier-février 2000
» Don’t Ask, Don’t know » — Ne pas demander, ne pas savoir
Par Ben Lilliston http://www.essential.org
Original : Projets Censurés
Traduction de Pétrus Lombard
[/quote][/quote]
Alors bien sûr,des patates qui poussent épluchées et cuites, des bananes d’un mètre, des pastèques sans noyaux, des platanes qui évitent les voitures, des plantes à billets de cent euros, des nèfles qui deviennent aphrodisiaques, des sardines de quinze kilos, des homards de rivières, des arbres au sommet du Mont Blanc…ça fait rêver, non ?
Nous devons surtout penser à tous, avant tout.
http://www.dailymotion.com/video/x8f1ei_l-agriculture-bio-est-elle-un-choix_news
[url]L'agriculture bio est-elle un choix réaliste ? par precheursapocalypse[/url]
je remets le lient :
[url]http://www.dailymotion.com/video/x8f1ei_l-agriculture-bio-est-elle-un-choix_news[/url]
Un autre lien (sans t) :
[url]http://www.dailymotion.com/video/x8e7mt_stopper-la-faim-dans-le-monde-possi_tech[/url]
Il n’y a pas d’autre solution.
[quote]…
Alors bien sûr,des patates qui poussent épluchées et cuites, des bananes d’un mètre, des pastèques sans noyaux, des platanes qui évitent les voitures, des plantes à billets de cent euros, des nèfles qui deviennent aphrodisiaques, des sardines de quinze kilos, des homards de rivières, des arbres au sommet du Mont Blanc…ça fait rêver, non ?[/quote]
OUUUUUAAAAAH!Je suis pour! Génial les patates épluchées et déjà cuites,plus de temps pour écrire des poèmes!
Vous aimez mieux,Louise,les tomates pourries et qui ressemblent à des poivrons??
[quote]Nous devons surtout penser à tous, avant tout.[/quote]
Bien d’accord avec vous!!! Mais ne me dites pas que vous pensez sérieusement que les OGM (Monsanto en tête)c’est pour pallier à la faim dans le Tiers Monde ???
QUI PEUT HONNETEMENT CROIRE DE TELS MENSONGES!!!! >:( >:( >:(
Les tomates que je préfère viennent de MON jardin et ne sont pas pourries, non mais!!!
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Les tomates que je préfère viennent de MON jardin et ne sont pas pourries, non mais!!![/quote]
Un jardin en banlieue?
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Un jardin en banlieue? [/quote]
Ben oui…il n’y a pas de jardins, dans les banlieues de votre Royaume???
Même que j’en avais un comme ça il y a quelques années, ma fille l’avait appelé CARAMEL!
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bien sûr que dans notre royaume(uni)il y a des jardins mais la Belgique est plus verdoyante que la banlieue française…ma fille a trouvé un minuscule jardin après 2 ans de recherche mais la maison était infestée par des petites bêtes(je ne trouve plus le nom)!
Des termites ? Tout dépend où en banlieue; c’est vrai que dans les villes proches de Paris, les jardins sont rares (et coûteux) mais dès que l’on atteint un rayon de 15 à 20 km, on peut trouver son bonheur. 😉
Oui,elle n’a pas pris cette maison à cause des termites,il parait qu’en France il y en a beaucoup!
Je l’ignore, Mozarine, ce que je sais en revanche, c’est qu’il est conseillé de faire visiter le bien que l’on pense acheter par des experts qui, entre autres, vérifient la présence éventuelle de termites.(insectes adorant le bois un peu trop!!!)
@Siempre et Mozarine,
quand on veut vendre une maison il faut fournir un certificat de « non termites » obligatoire!