De l’amourette à l’herbe dorée, la florule bisontine…

 

     

 

Bulbeuse, rampante, âcre, des bois ou tête d’or, voir carrément ficaire, vous ne savez plus à quelles renoncules vous fier ?

Le trèfle rougeâtre, le géranium sanguin ou le centranthe rouge, vous rendent humbles, comme la laîche ?

Votre fillette vous assassine de question à tout bout de chemin : « c’est quoi maman ? c’est quoi papa ? c’est quoi la fleur rose ? et la jaune ? et la bleue ? »

Le bambin s’écrie « oh le joli bouton d’or » alors que vous, un grand, vous savez bien, vous, et pertinemment même,  que cette fleurette jaune  n’est pas un bouton d’or… mais…. Qu’est-ce donc ??? Que répondre ?

On ne peut pas tout connaître, il y en a tant aussi, qui se ressemblent  en feuilles, en fleurs, en pédoncules ! Oui, il reste quelque vocabulaire d’ancien cours de sciences…  Alors pour calmer l’enfant ou pour sa culture personnelle, on regardera à la maison, en rentrant…

Il parait même qu’il y a des fleurs qui se mangent !

Non, c’est fini ce temps des questions sans réponses au long du chemin. Avec le petit guide à glisser dans le sac que j’ai dégoté dans une librairie et paru aux Editions MILLE ET UN CHEMINS, Collection « en Vadrouille poche ». Avec des noms comme ceux-là, on va vous faire marcher intelligemment!

Vous pourrez enfin nommer cet hellébore fétide (page 125), ou le silène enflé, le ventripotent silène que l’on rencontre assez souvent. J’y apprends qu’en pinçant le calice (page52) et en le frappant contre leur paume, les enfants en font un petit pétard. Je n’ai pas réussi mais voilà un moyen de mémoriser ce taquet, pétard ou daguet ! Merci à l’auteur du livre !

 

    

Edité en partenariat avec la ville de Besançon (Doubs -25), si les ballades à la découverte de la florule des collines bisontines forment l’essence parfumée du livre, c’est grâce à lui que j’ai identifié, lors d’une ballade dans les Vosges saônoises, les silènes et la si courante coronille bigarrée qui porte bien d’autres noms.  Je ne dirai plus « grand persil des montagnes » mais peucédan des cerfs (enfin… j’espère…)

L’ortie blanche de notre enfance deviendra un lamier blanc et les petites étoiles blanches auront enfin un nom : la stellaire holostée ou herbe de la Sainte Vierge. Joli non ?

En un mot, un sympathique petit livre pour partir en vadrouille et revenir enchanté ! de quoi vérifier cette formule populaire « je me coucherai moins bête » grâce à l’auteur, Christophe Hennequin, du Conservatoire Botanique National de Franche-Comté.

 

  

 

 

P . S . si le titre de l’article vous parait étrange, rendez vous dans le livre… 😉

 

Photos : de l’auteur de cet article (silène nutans et silène dioica – gesse des prairies – centaurée scabieuse – carte géographique sur une carotte sauvage – aspèrule odorante – … 😉

    

dessin de la coupe : site Le jardin d’ablitum :    http://www.lejardin-adlibitum.net/pages/botanique/la-fleur-est-l-organe-sexuel-d-une-plante.html

 

"On peut juger de la beauté d’un livre, à la vigueur des coups de poing qu’il vous a donnés et à la longueur de temps qu’on met ensuite à en revenir. [Gustave Flaubert] Extrait de Correspondance"

  

 

 

 

 

 

Une réflexion sur « De l’amourette à l’herbe dorée, la florule bisontine… »

  1. 😉 J’ai testé pour vous la « ballade » sur la colline de Rosemont. Prévoyez de bonnes chaussures !
    Après la petite grimpette entre les vergers, la traversée du pré aux chèvres, la visite de la mare aux libellules, l’arrivée aux ruines du fort de Rosemont, le petit sentier à flanc de coteau, c’est la redescente, côté Doubs, par un incroyable pierrier qui vaut le détour !
    Mais vraiment…. ça n’a pas de prix !

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