Elles ont voyagé, mais pas pour la bonne cause. En fait, elles ont vraiment besoin de chaleur pour pouvoir vivre. Alors en traversant la Méditerrannée, en bateau pour rejoindre la Lorraine où les températures ne sont pas vraiment clémentes (surtout en ce moment) nos pauvres petites tortues, appelées aussi tortues grecques par rapport au dessin de ses écailles qui rappellent les mosaiques grecques, ont bien failli mourir de froid. Elles doivent leur vie à la gendarmerie qui les a découvertes. L’une d’entre elles avait trouvé refuge dans le vide-poches d’une voiture, et les douze autres dans la chambre d’un jeune homme habitant Fameck, ville lorraine. Comme ce sont des petits animaux qui sont loin d’être stupides, une d’entre elle a réussi a attirer l’attention de la gendarmerie , tout doucement , mais sûrement, en sortant sa tête du vide poche.

 

Inutile de vous dire qu’il avait bien l’intention de faire du commerce de ces petits reptiles ultra protégés par la loi du 19 novembre deux mille sept. Ces petits animaux qui ont vu le jour au Maroc et qui ont fait le voyage par bateau sont restées enfermer dans une boîte percée. Bien heureusement pour elles, à Amneville nous avons un magnifique zoo. C’est désormais lui qui aura la charge de reproduire le chaleureux biotope de treize tortues mauresques. Elles ont très vite été confiées au zoo car elles étaient déjà bien froides lorsqu’elles ont été découvertes. Cependant, elle n’étaient pas encore en réelle souffrance. Il y a quelques années, pratiquement toutes les animaleries pouvaient vendre ces amphibiens et reptiles. Mais malheureusement, les gens n’étant pas toujours bien informés, finissaient par les abandonner dans des bassins. Elles grandissaient très vite et pouvaient même vivre jusqu’à soixante ans.

De nos jours il est interdit de les acheter, les vendre et même de les récuperer. De plus si vous en trouvez sur votre chemin, il ne faut absolument pas les toucher qu’elles soient vivantes ou mortes. Alors laissons vivre ces petites tortues dans leur milieu naturel. Arrêtons enfin de les faire souffrir et mourir pour de l’argent.