L’imprimerie….
Que de mondes merveilleux se cachent derrière ce mot
Des siècles d’Histoire, des années d’histoires,
L’imprimerie, des livres, des nouvelles, des informations,
Des journaux, et derrière tout cela des hommes et des femmes, bien sûr,
Depuis 1835, l’imprimerie Gaspard-Royer à LURE (70) publie notamment, ce que les anciens nomment encore « les petites affiches » : « Les Affiches de la Haute-Saône, du Territoire de Belfort et du Pays de Montbéliard »
Mais qui dit imprimerie et journal, dit aussi « coquille »…
La coquille… ou ses cousins, la lapalissade, le pléonasme et les anomalies de langage, les perles des journalistes et des typographistes, l’erreur qui sous la photo de M . DURAND écrit M. DUPOND… et tant d’autres bévues amusantes ou irritantes…
La coquille? mais pourquoi s’appelle-t-elle ainsi? serait-ce vrai cette racontote…
"Autrefois, les typographes qu’on appelait des singes en raison de leur dextérité, plongeaient leurs doigts habiles dans les cassetins pour y pêcher les caractères nécessaires à l’élaboration d’un texte.
"Les blocs de métal étaient fort petits et il était courant que l’un d’entre-eux glisse hors de son logement, ou de la ligne du composteur.
"Un certain jour, un typographe composait un texte où il était question de coquilles. Le malheureux ne s’aperçut pas que la lettre "q" s’était échappée. Le correcteur, amoureux certainement ce jour là, laissa passer la faute. Et coquille fut imprimée sans q…. Le nouveau mot fit rire les plaisantins et bondir les pisse-froid. De ce terrible jour, les gens de métier nomment du terme de coquille, tout nouveau mot créé par l’omission, l’addition, l’inversion ou la substitution d’une ou plusieurs lettres.
C’est donc dans le numéro 3005 du 27 décembre 2002 , que je « repêche » dans les dépêches cette poésie originale dont l’auteur est inconnu. Le journal proposant « il était soit un écrivain mécontent soit typographe facétieux »…
Mais je lis par ailleurs que ce serait ce bon Larousse l’auteur….
LES COQUILLES
Toi qu’à bon droit je qualifie
Fléau de la typographie,
Pour flétrir tes nombreux méfaits,
Ou pour mieux dire tes forfaits,
Il faudrait un trop gros volume
Et qu’un Despréaux tînt la plume…
S’agit-il d’un homme de bien,
Tu m’en fais un homme de rien ;
Fait-il quelque action insigne,
Ta malice la rend indigne,
Et par toi, sa capacité
Se transforme en rapacité ;
Ce qui, soit dit par parenthèse,
Dénature un peu trop la thèse…
Un cirque a de nombreux gradins,
Et tu le peuples de gredins,
Parle-t-on d’un pouvoir unique,
Tu m’en fais un pouvoir inique
Dont toutes les prescriptions
Deviennent des prescriptions.
Certain oncle hésitait à faire
Un sien neveu son légataire,
Mais il est enfin décidé…
Décidé devient décédé…
A ce prompt trésor, pour sa gloire,
Ce neveu hésite à croire,
Et même, il est fier d’hésiter !
Mais tu le fais fier…. d’hériter !
A ce qui quiproquo qui l’outrage,
C’est vainement que son visage
S’empreint d’une vive douleur ;
Je dis par toi, vive couleur ;
Plus, son émotion est visible
Devient émotion risible ;
Et s’il allait s’évanouir,
Tu le ferais s’épanouir…
Te voilà, coquille effrontée ;
Ton allure dévergondée
Ne respecte ni raison ni sens.
Mais de m’arrêter il est temps ;
Pour compléter la litanie
(Car ce serait chose infinie)
Chaque lecteur ajoutera
D’innombrables et cætera…