Je me suis attardée dans le souk aux étoles et autres écharpes, nappes, serviettes.. à Ryadh mais j’ai arpenté aussi ceux de Djeddah, autre immense ville d’Arabie au bord de la Mer Rouge.
Je suis toujours dans les souks mais à présent dans l’antre des pashminas, longues écharpes ou étoles (20% soie et 80% pashmina), sorte de cashemire laine provenant du dessous du cou des chèvres. C’est la laine la plus douce, la plus chaude et la plus rare qui existe. Les prix varient en fonction de la qualité de la laine et du pourcentage en laine de chèvre. Il en existe dans des milliers de couleur et ça me donne le tournis.
Je suis comme une enfant devant la vitrine du pâtissier. Je ne sais plus laquelle choisir et je vais opter pour une dizaine… A garder et à offrir car mes amies ne viendront pas de sitôt trainer leurs sacs ici étant donné que pour séjourner en Arabie il faut, soit un contrat de travail, soit accompagner son mari.. et pas son petit ami. Non il faut être passé devant monsieur le maire avant. La morale est sauve et mes amies seront ravies.
Puis je cours vers un autre souk….
Je croise des femmes complètement voilées avec plusieurs « hijabs » (voiles noirs) superposés, d’autres ont juste une fente minime pour le regard. Je pense que pour marcher et voir tout l’environnement cela doit être pénible car le champ de vision est drôlement restreint. J’ai fait l’expérience juste le temps de « voir » l’effet. Et bien oui c’est difficile de se voiler la face, c’est chaud, gênant, inconfortable aussi.
Il y a bien quelques femmes de ci, de là qui gardent leur visage découvert mais elles ne sont pas légion et c’est plutôt à Djeddah que je les ai croisées.
Djeddah est sur les bords de la Mer Rouge la deuxième ville d’Arabie et le plus grand port d’Arabie Saoudite, une place hyper commerciale. On n’y étouffe pas comme à Ryadh qui est dans le désert mais la chaleur y est très humide. Cet ancien petit village de pêcheurs au VIIème siècle est devenu une ville immense, cosmopolite de 3,4 millions d’habitants.
Les pèlerins venant faire leur pèlerinage à La Mecque arrivent d’abord ici (mais je vous conterai cela ultérieurement) car étant curieuse de tout j’ai tout regardé, écouté, ressenti sans aucun a priori, mais d’un œil bienveillant et gardant l’esprit ouvert, juste avec le désir de mieux comprendre mon environnement et les hommes qui en font partie.
La ville est superbe, propre (dans certains endroits, pas tous), calme avec des boulevards qui s’étendent sur des kilomètres en front de mer avec des sculptures modernes, des aires de jeux pour les enfants, des magasins ultra modernes aussi.. et à côté des quartiers pauvres, délabrés, insalubres vers les souks de la ville ancienne.
J’y séjourne quelques jours pour visiter, explorer les souks et profiter de la douceur du bord de mer. Je loge dans un compound (quartier résidentiel sécurisé) ressemblant à un village de vacances niché dans une exubérance de bougainvillées en fleurs, mauves, rouges, blanches, de jacarandas bleus autour de multiples piscines privées, des petits restaurants sous des tentes berbères au centre de cours carrelées et plus fraîches lovées derrière des portes de fer forgé. Une merveille ! Les expatriés ici sont vraiment gâtés, chouchoutés. On y trouve le standing d’une certaine classe anglaise et leurs manières si « softs », de recréer leur « sweet-home » à l’étranger.
Si cela vous intéresse je vous emmènerais vous promener dans la ville pour découvrir ses particularités et plus tard nous irons accueillir des pèlerins à la descente des avions venant d’Europe et de différents pays du monde entier..
Le pélerinage doit vraiment être un instant magique, voir des voyageur venus du monde entier, tous animés par la même foi qui les anime… Lorsque nous en aurons la possibilités inchallah, nous nous y rendrons… On apprend beaucoup de vos récits, merci…
Il y a toute une ambiance là bas différente de chez nous…Intéressant!