Danger nucléaire en Corée

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  Les photos prises par les satellites-espions américains montrent une activité inhabituelle sur le site de Kilju où a eu lieu le premier essai nucléaire nord-coréen.

On se souvient en effet que le 9 octobre 2006 les autorités nord-coréennes annonçaient au monde qu'elles avaient effectué avec succès le test de leur première bombe atomique. D'abord nié par les puissances occidentales, très vite l'United States Geological Survey confirmait avoir enregistré un séisme à 10 h 30 heure locale dans la région de Kilju; essai nucléaire également confirmé par un général des forces armées de la Fédération de Russie et par le centre d'études sismiques sud-coréen qui déclarait avoir enregistré une secousse d'origine non naturelle de 3,6 sur l'échelle de Richter.

Ainsi, la Corée du Nord rentrait dans le club très fermé des puissances nucléaires. Pourtant, si la puissance de l'essai avait initialement été estimée à quinze kilotonnes (équivalant à la bombe d'Hiroshima), il s'avérera finalement nettement moins puissant, de l'ordre d'une kilotonne.

C'est après cet essai nucléaire que d'importantes négociations ont débuté pour amener la Corée du Nord à renoncer à son programme nucléaire. Depuis 2006 les négociations ont avancé péniblement, avec de nombreux arrêts, de brusques reculs et de nombreuses volte-face.

Dernièrement, Pyongyang avait menacé d'interrompre les négociations si le Conseil de sécurité des Nations unies ne s'excusait pas pour avoir critiqué le tir de missile effectué le 5 avril dernier (voir : La crise du missile coréen). Ces menaces n'ont pas tardé à être mises à exécution, puisque les autorités nord-coréennes ont décidé de réactiver leur programme nucléaire après avoir expulsé de leurs territoires les envoyés de l'Agence internationale de l'énergie atomique chargée de contrôler le respect des résolutions de l'ONU.

Le regain d'activité sur le site de Kiljiu laisse craindre le pire, et la réalisation d'un second essai nucléaire.

Mais le plus grave, ce n'est pas la confirmation par la Corée du Nord de son statut de puissance nucléaire, car Pyongyang ne représentera jamais un véritable danger ni pour les États-Unis ni pour aucune autre puissance occidentale, mais bien la poursuite par le gouvernement nord-coréen d'un programme nucléaire dispendieux et inutile alors que, selon le Programme alimentaire mondial de l'ONU (PAM), la moitié de la population nord-coréenne est sous-alimentée et plus d'un tiers de ses habitants souffrirait de malnutrition chronique.

Toujours selon le PAM, 40 % des enfants nord-coréens présenteraient des retards de croissance biologique.

Et le gouvernement nord-coréen qui traite les États-Unis et l'ONU comme s'il s'agissait de leurs pires ennemis fait toujours semblant d'oublier que l'Administration américaine lui a fourni en 2008 cinq cent mille tonnes de denrées alimentaires, tandis que le PAM assurait la distribution de près de quatre cent mille tonnes dans le pays, et que diverses ONG américaines en fournissaient près de cent mille tonnes supplémentaires.

Ainsi, c'est le ventre creux qu'une grande partie de la population nord-coréenne admire les beaux missiles rutilants lors des défilés de la fête nationale.

3 réflexions sur « Danger nucléaire en Corée »

  1. Pyongyang est fou il n’y a pas à dire.

    Mais ce que tu oublies de préciser Le candide, qu’allons nous regarder affamés tous les 14 juillet sur TF1?

  2. [b]Je plains de tout coeur, ce peuple coréen, embrigadé, martyrisé, , quand je pense que l’on fait tout un plat de la loi Hadopi, chez nous, alors que là-bas, le moindre mot prononcé, ou une dénonciation , peut entrainer la déportation ou la mort!!
    Brao, Le Candide!
    Amicalement Sophy[/b]

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