Il ne m’a fallu que dix minutes et une dizaine de passages du feu rouge pour me rendre compte du côté indiscipliné de certains automobilistes vis-à-vis des marquages pour les vélos aux feux rouges.

Pourtant ce n’est pas invisible. Une grosse zone peinturlurée en vert flashi, marquée d’un gros vélo blanc quasiment en relief sur ce fond coloré que délimite une ligne blanche.

Justement, une ligne. Ligne que tout automobiliste est censé respecter en s’arrêter juste devant.

Ce que j’essaye maladroitement de décrire est ce qu’on appelle un ‘sas à vélo’, zone réservée aux véhicules à deux roues leur permettant d’attendre aux feux rouges sans subir d’une part les échappements intempestifs des voitures et d’autre part de ne pas se sentir en insécurité compressés entre deux 4X4 vrombissants.

Mais les autres avantages sont nombreux et le site suivant les relaie mieux que moi…

http://velobuc.free.fr/sasvelo.html

 

Le sas a les avantages suivants :

  • être vus en tant que cycliste car on peut se placer devant les autres véhicules au feu rouge
  • pouvoir se placer à gauche pour préparer le tourne-à-gauche
  • pouvoir démarrer avant les voitures et mieux s’insérer dans la circulation
  • éviter de respirer les gaz d’échappement
  • permettre, grâce au recul, d’agrandir l’angle de vue de la voiture à l’arrêt et de rendre le piéton mieux visible
  • créer un temps de latence au démarrage automobile, profitable aux piétons et aux vélos

Il m’a fallu 10 minutes, je disais, pour voir défiler 5-6 voitures toutes plus entreprenantes les unes que les autres mais s’arrêtant juste devant la ligne maudite. La 7 ème a été de trop et s’est largement installé sur le sas, au mépris de toutes convenances. Heureusement, les cycles étaient absents à ce moment là. Le pire, et j’en suis désolé pour eux, c’est que ce véhicule était une ambulance d’une entreprise privée. J’en suis bien désolée pour eux, je ne voulais pas leur faire de mauvaises publicités. (Mais si ça peut sauver la vie de leur patients, finalement, pourquoi pas…)

Vous me direz : « à quoi ça sert de laisser cet espacement vide alors qu’il n’y a aucun cycle dans les environs ? On ne fait de mal à personne ! »

Je vous répondrais par : « Une ligne d’arrêt, est une ligne. Si vous vous arrêtez deux mètres après la ligne d’un STOP, est ce que vous respectez le code de la route, même s’il n’y a pas de voitures de part et d’autres ? Non. Et pourtant, vous ne le faites pas. Alors respectez aussi le code de la route relatif aux cyclistes. »

Nous sommes rentrés dans une société en guerre permanente contre le cycle. On lui refuse des structures sécuritaires en ville, on le malmène sur la route, on lui envoie des gaz d’échappements en permanence sans s’en soucier, on le klaxonne dès qu’on peut, on lui refuse des contre sens cyclables, on lui impose des voies rapides et j’en passe.

Il est temps de réaliser que l’avenir du transport doux, plaisant, dénué de stress, c’est le cycle.

Alors respectez-les !