« Il y a ton sourire qui s’élève,
c’est comme une lueur d’espoir,
Il y a l’ombre et la lumière,
au milieu, notre trajectoire. »
Il y a ton sourire.
Des sourires, Damien Saez nous en offre, mais aussi des pleurs et des réflexions.
Saez, le Brassens de cette nouvelle génération, poète à la voix éraillée. Artiste engagé et innovateur. Il a mal au cœur; il a mal au ventre, honte de ce monde qui n’a jamais été aussi abondant, alors que la moitié de la planète meurt de faim. Il a mal pour ces religions qui s’entretuent alors que le message principal -qu’ils n’ont pu retenir- c’est « ‘Dieu’ est amour ».
Saez, chanteur, auteur compositeur. Pianiste virtuose. Aède confirmé. Interprète original. Titulaire d’un diplôme du conservatoire de Dijon, il se rend à Paris à 18 ans pour se faire connaitre. Enchaînant les petits boulots, il sera finalement connu par William Sheller, qui le ferra entrer sous le label d’Universal Music. C’est en 1999. Il en sort son premier album. Jours étranges. Disque hétéroclite, ou se côtoie rock, musique électro et ballades. Double disque d’or et une nomination aux victoires de la musique. Jeune et con clame le titre phare. Le ton est tout de suite donné.
Alors, Saez continue d’écrire et de chanter son inimitié avec le système. Il refuse la société consumériste, demande des solutions… God Blesse scande son album. Jeux de mots où le courroux divin est appelé pour sauver. Et il vit loin des médias autant que possible. Enfant terrible du rock dissent certains journalistes. Formulation toute faite par laquelle un artiste est catégorisé comme un rebelle qui refuse toutes lois et qui n’en fait qu’à sa tête. La punition tombe rapidement: il est peu diffusé, les radios refusent tout bêtement le single sexe pourtant bande originale du film Femme fatale. On voit en lui une vedette éclair rock, comme il en est tant passé et dont il en passera tant.
Sourire, Saez ne laisse pas à la routine le temps de s’installer. Après son titre fils de France en réponse au premier tour des présidentielles de 2002, il sort Debbie en 2004. Album plus calme et moins engagé où il joue avec l’auditeur comme on joue avec un enfant. Il s’adresse à lui directement. Lui montre les faiblesses de ce monde et de nos vies. Il chante tristesse d’amour perdu, et douleur d’un monde pourri. Tu y crois ?
On pensait en avoir tout vu. En 2008, voilà 4 ans qu’il est absent de la scène musicale, il continue ses tournées mais aucun nouveau titre en vue. En 2007, au milieu des présidentielles, sort un single, appel politique une nouvelle fois: ne pas refaire la même erreur que la dernière fois. Alors, jeunesse lève toi ! On croit revoir dans l’annonce prochaine du CD ses textes passés. Saez se réinvente. Encore une fois. Et il sort un triple album en 2008. Album où il chante l’amour et les hommes. Où il parle de poésies avant de parler de politique. Où il compose avant de dénoncer. Des larmes musicalisées. Et à la clé deux de ces plus belles chansons: Les bars du port, et putain vous m’aurez plus.
Dévoilé son intérieur et d’une si belle manière. Il a gagné des auditeurs inconditionnels. Il s’est hissé au niveau de Brel, Brassens, et Baudelaire en écriture pour certain. Alors que peut-on encore attendre de lui ?Quelle surprise ? C’est en 2009 qu’il nous la livre, sous le pseudonyme de Yellow tricycle. Album anglais où ballades et chansons engagés se marient avec grâce et félicité. Vous êtes tentés par l’amour à l’irlandaise ?
Et en 2010, Saez renoue finalement avec son rock original. Chansons engagées et éclatantes. Il hurle contre ce monde, contre la consommation excessive et l’endoctrinement de cette société. Ironiquement, alors qu’il chante pour la liberté de la femme, sa pochette d’album fait scandale. Affiche de sa tournée prochaine, elle fut censurée par une action des organismes féministes qui la trouvaient avilissante pour la femme. Sans doute n’avaient-t-elles pas vu le mot J’accuse écris, en gros, juste à côté.
Et nous aussi on accuse !
Bientôt un prochain album. Quelle surprise nous réserve t-il encore ?
Je n’ai plus qu’à vous souhaiter bonne écoute cher lecteur. Et je souhaite également un bon anniversaire à Damien avec 2 jours de retard.
[b]Superbe article musical, comme je les aiment…
[/b]
[b]Quelques fautes à corriger dans le texte Elwant, n’oubliez pas qu’il est lu par tous (ou presque)
Revoyez votre copie vous pouvez les corriger…[/b]
Merci de votre commentaire. Pour les fautes on m’en signaler quelques une. Mais j’avoue que je suis absent à partir de demain, et n’aurait accès au net pendant un certain temps. Je laisse mes logs à mon ange qui s’occupera de les corriger demain =)
Sinon, adhérez vous à cet artiste? SI vous restez sceptique, je vous conseille sa page deezer et l’album paris. DIt moi qui sont ces gens, Putain vous m’aurez plus ou les bars du port (lui de l’album l’alhambra je crois) saurons vous ravir
Bonne soirée
Saez, j’adore, j’adhère !!
Toujours les mots juste, et même les plus anciens albums sont d’actualité. En fait c’est le Renaud d’aujourd’hui avec « Hezagone ».
Bleu blanc sang …
Belle écriture, l’homme me semble sincère. J’ai un peu de mal avec sa voix, cependant.J’ai retrouvé une vidéo de sa participation à l’émission de Taddéi.
Un indéniable talent!!!
{youtube}lU1Pr-W-lzo{/youtube}
Le « Renaud » d’aujourd’hui, vous dites Mandy?
De ce que j’ai entendu, il manque l’humour…Les textes, poétiques et/ou rageurs, sont par contre plus élaborés. Une fois de plus, je ne connais pas toute sa discographie, c’est juste une première impression. >:(
Me suis trompée de smiley!!!Mille excuses…C’est pénible de ne plus les avoir sous les yeux!!! Ce devait être un clin d’oeil: S combien ???
« On pensait avoir tout vu. »
Continue ton travail Damien, on a besoin d’auteurs comme toi.
Je salue ses clips aussi.
Que les passants éloignent leurs yeux si elles ne peuvent pas comprendre.
ouI Siempre, juste pour les chansons assez agressive !
Je n’en connait que deux capable d’en faire autant Renaud et Saez.
Mais Renaud est incontestablement le meilleur ! Il n’y a aucun doute !!!
yo salut tout le monde!
quelqu’un à des nouvelles de 16? depuis « ma petite couturière » et l’annonce d’un prochain album on entend plus rien… le bassiste avec qui il joue parle d’une vingtaine de jours passés en studio avec 16 mais rien de plus… En plus avec tout ces sites dédiés à lui, je ne sais même plus où regarder pour des news…
Pour ce qui est de la discussion en cours, 16 est vivant, renaud et fini. Il s’est laisser consummer par ses souffrances. Aujourd’hui il n’y a plus que 16 en france qui a des couilles et qui ose dire quelque chose, « que c’est triste à mourir »! a+
Je répond en retard.
Merci à chacun de vos commentaires. Je ne sais pas trop pour saez, les nouvelles sont plate, mais c’est la période des festival, donc je crains qu’il ne fasse attendre septembre pour avoir des news.
Entre Renaud et Saez, je dispose de l’intégrale des deux, j’ai une préférence pour Saez, bien que les album de Renaud me touche aussi. Mais la voix de Renaud est morte, et même si celle de saez est particulière, elle n’en reste pas moins belle.
Pour les artiste engagé, il y en a d’autre, mais nous ne sommes plus à l’époque, de gainsbourg, brassens ou Renaud.
Cabrel à de belle chansons qui sont assez virulente des fois, même si il est plutôt calme. Sur qu’en ‘violent’, il n’y a que Saez. Et les rappeur. (Donc il n’y a que saez à écouter ^^)
Bien à vous
@Siempre, adepte?
Je ne connaissais que le single « Jeune et con ». Tant mieux, j’ ai pris « j’ accuse… » en pleine gueu…Saez, une écriture unique, un engagement profond. Un artiste, un vrai. 🙂
Un flocon de neige libre et unique, parce qu’il sait être au milieu de la fange 😉
A part sa voix qui agresse un peu, c’est le chanteur de notre génération. Les précédente ont eu Gainsbourg, Brassens, Renaud, ou Brel. Nous on a Saez.
Ya eu balavoine aussi qui au niveau des textes (et non de la voix) me fait penser à saez
« et chaque nuit le peuple danse en douceur, croit qu’il peut exorciser la douleur »
ca fait penser à jeune et con non? ^^
Ca en a quelques prémices, bien que pour moi, saez ne se limite pas à jeune et con. C’est l’arbre qui cache la forêt 😉