Critique du film Django Unchained

Le Western Django Unchained, écrit et réalisé par Quentin Tarantino, fut présenté comme un Western dynamique et original de par son thème : l’esclavage avant la guerre de Sécession.

Qu’en est-il ? Est-ce un véritable Western ou bien une dénonciation de l’esclavage en Amérique au 19ème siècle ?

 

 

 

 

 

 

 


Django ! Un nom pour le moins exotique et original qui restera gravé dans vos mémoires ! Mais qui est ce Django ? C’est le héros du film, un ancien esclave noir ( interprété par Jamie Foxx ) qui fut libéré par le dentiste Alleman, reconverti en chasseur de primes, King Schultz ( joué par Cristoph Waltz ). Dès le début du film, la condition des noirs en Amérique du Sud  avant la guerre de Sécession est tout de suite pointée du doigt ! En effet, la condition ces derniers, servant de travailleurs forcés aux riches propriétaires Américains, est réellement misérable ! Ils sont frappés, torturés, tués s’ils refusent d’obéir à leur maître, tentent de s’enfuir, ou ne peuvent effectuer le travailler demandé ! Le film nous montre qu’un noir, à cette époque, était encore moins considéré qu’un enfant ou un animal ! pire ! c’était une personne qui ne devait pas avoir accès aux mêmes droits que les Européens ou Américains ! On ressent donc que ce film n’est pas qu’un simple Western, il a une valeur historique et moralisatrice.

 

Quelle est la destinée de Django, maintenant qu’il fut racheté et libéré par son original hôte et ami ? Django ne désire qu’une chose : retrouver sa femme, Broomhilda von Shaft ( interprétée par Kerry Washington ) pour la libérer. Cependant, la quête de Django ne va pas être si simple qu’il le pensait, étant donné qu’il a déjà à faire à un certain blocus social à cause de sa couleur de peau ! Alors, pour racheter sa femme, qui appartient désormais à Calvin J Candie ( joué par Leonardo Di Caprio ), il va devoir faire preuve de ruse ! Fort heureusement, il peut compter sur son ami, le docteur Schultz, pour l’aider à atteindre son objectif !

Les scènes d’action à la sauce Western  n’ont lieu qu’en début et en fin de film. Django est un Western spaghetti, qui rend hommages aux films de ce genre, notamment à ceux de Sergio Leone. D’ailleurs, le premier titre énoncé fut « The Angel, the Bad and the Wise », en hommage au film « Le Bon, la Brute et le Truand ». Cependant, Quentin Tarantino dut se reporter sur le titre « Django » ( sorti en 1966, réalisé par Sergio Corbucci ), car son film, Django Unchained, s’inscrivait davantage dans cette lignée.
Le milieu du film concerne essentiellement la condition des noirs. On apprend que ces derniers servent également à amuser les riches propriétaires en se battant, parfois à mort, lors de combats à mains nus ! Cela peut faire penser aux combats de gladiateurs qui se déroulaient en Rome Antique… On voit également que, malgré le mépris des propriétaires envers leurs esclaves, ils n’hésitent pas à utiliser les belles femmes noires comme des objets de débauche, ou bien comme des décorations utiles !

 

Le contraste en les scènes d’action / échanges de feu et les scènes de dénonciation de l’esclavage fut bien dosé. Cependant, nous pourrions reprocher un peu trop de discussions entre le début et la fin de ce long film ( 2 h 45 ). Le thème est original et mérité d’être plébiscité car il nous démontre la véritable condition des noirs. Ce film mérite d’être vu, car il vous cultive tout en inculquant la tolérance et le respect d’autrui.