Dans une interview donnée la semaine dernière à la radio France international, le président de la commission de l’union Africaine s’est dit préoccupé par cette affaire de mercenaires sub – sahariens qui auraient combattu  en Libye pour le compte du guide Mouammar Kadhafi. C’est ainsi qu’il a invité la communauté internationale à appréhender cela avec beaucoup de méfiance parce que dit – il : « dans un pays où 1/3 de la population est noire, il serait très dangereux d’associer une personne de peau noire à un mercenaire… ». Cette position de Jean Ping nous invite alors à éviter de tomber dans du sensationnel, surtout en ce moment où plusieurs médias occidentaux tente de nous faire croire que Kadhafi était de loin l’homme le plus détesté de son pays. Il est vrai que depuis le 24 février dernier, l’emploi des mercenaires a été officiellement confirmé par un proche du colonel Kadhafi. Le ministre libyen démissionnaire de la Justice, Moustapha Abdel Jalil, actuel chef des insurgés. Seulement, on ne peut pas accorder immédiatement tout le crédit à cette déclaration de Jalil, dans un contexte où chacun veut faire croire qu’il n’a jamais été avec le guide de la révolution libyenne.

D’après la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH), ils seraient quelques 6 000 mercenaires à avoir combattu pour le « roi des rois d’Afrique ». aussi, il se dit qu’ils étaient de nationalité Tchadienne, Nigérienne, Algérienne ou encore malienne. Egalement, il s’est souvent dit que plusieurs d’entre eux se sont recrutés parmi les nombreux immigrés sub-sahariens vivant et travaillant en Libye depuis des années ; seulement, il nous semble que les auteurs de ces différents rapports oublient que la Libye compte aussi sur son territoire plus d’un million de personnes ayant la peau noire ; et ceux-ci dit-on sont plutôt traditionnellement favorables à l’ancien chef de l’Etat libyen.

Dans une situation où Mouammar Kadhafi est en train d’entrer dans le rang des parias choisis par les grandes puissances, il devient important pour chacun de faire preuve de beaucoup de vigilance. Il est vrai que des mercenaires auraient combattu en Libye ; mais rien n’est sûr et il se peut que même les subversifs aient eux-aussi fait appel à des mercenaires pour renverser Kadhafi. D’ailleurs, pour de nombreux africains, la force de l’OTAN n’est ni plus ni moins qu’une force d’occupation au service des insurgés.