Un rapport de la Bad prévoit le doublement de la croissance sur le continent d’ici à 2011, après la chute à 2,5% enregistrée en 2009.
L’Afrique se remet progressivement des effets collatéraux de la crise économique mondiale du second semestre 2008, qui a laminé la croissance économique du continent noir, la faisant brutalement passer d’une moyenne de 6% entre 2006 et 2008, pour chuter à 2,5% en 2009.
C’est la grande nouvelle contenue dans un rapport de la Banque africaine de développement (Bad) rendu public lundi le 24 mai dernier à Abidjan, en Côte d’Ivoire. En effet, souligne ce rapport, après les soubresauts de la crise économique mondiale, "les économies africaines devraient progressivement se ressaisir pour atteindre un taux de croissance moyen de 4.5 % en 2010 et de 5.2 % en 2011 bien que la récession laissera sa marque".
En clair, à moins que d’autres phénomènes imprévisibles ne viennent obscurcir le ciel de l’économie mondiale, le taux de croissance sur le continent noir devrait pratiquement doubler cette année, avant de retrouver son niveau de 2006 dès l’année prochaine.
Même s’il sera difficile, lit-on dans le rapport, pour la majorité des pays d’Afrique d’atteindre les objectifs du millénaire pour le développement d’ici à 2015. Cette reprise annoncée, soulignent les experts de la Bad, sera plus perceptible en Afrique de l’Est, partie du continent "qui a le mieux supporté la crise mondiale", selon la rapport sus mentionné. Aussi, apprend-on, cette partie de l’Afrique "devrait à nouveau se distinguer en 2010/11, avec une croissance moyenne supérieure aux autres régions avec plus de 6% en moyenne en 2010/2011. L’Afrique du Nord et de l’Ouest devraient toutes les deux croître d’environ 5% et l’Afrique Centrale de 4% pendant la même période".
L’on observe que ces prévisions de la Bad recoupent celles de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), qui regroupe les six pays-membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cemac), dont le Cameroun ; qui est crédité de 60% des richesses de cet espace communautaire.
En effet, soulignait le communiqué officiel ayant sanctionné le tout premier Comité de politique monétaire de cette banque centrale présidée au mois de mars dernier par le nouveau gouverneur, Lucas Abaga Nchama, "pour l’année 2010, en rapport avec le redressement le l’économie mondiale, les perspectives macroéconomique de la zone Cemac laissent entrevoir un raffermissement de la croissance économique à 4,4%".
Cette prévision optimiste est inspirée, avait-on appris, par la reprise de la consommation au niveau international et dans la sous région, dont le corollaire est la reprise des exportations ; et l’accroissement annoncé des investissements publics dans la zone Cemac en 2010.
Principalement en Guinée Equatoriale, au Gabon et surtout au Congo, où le taux de croissance est projeté cette année à… 13% (contre 4% seulement pour le Cameroun, leader dans la sous région Cemac), avait indiqué le gouverneur Abaga Nchama, à cause du lancement d’un certains nombre de grands travaux dans le secteur des infrastructures.
Merci pour votre article, qui nous fait un peu sortir de notre nombrilisme européen!!!!