Et si les catastrophes les plus terribles de ce début de millénaire, étaient un mal nécessaire, afin de nous montrer à tous le chemin salvateur ? Loin de moi l’idée d’une quelconque intervention divine ( et quand bien même?! la fin justifierait les moyens…), mais des milliers de victimes sacrifiées pour une nouvelle politique énergétique mondiale, des pays ruinés pour réinventer la solidarité; faut-il mourir pour mieux renaître ?!

1945, alors que le Japon s’apprête à capituler, Hiroshima puis Nagasaki furent le terrain de jeu des prédateurs militaro-industriels américains qui avaient besoins de tester la technologie nucléaire sur les humains: les japonais seraient le "bétail nécessaire" à l’évolution de l’humanité toute entière. Deux bombes atomiques anéantissent le Japon.

Suite aux explosions et aux centaines de milliers de morts, des chercheurs, médecins et autres scientifiques américains s’envolent vers ce pays fraîchement dévasté afin d’y étudier les effets de la contamination. Le monde devient nucléaire.

2011, Fukushima. Cette fois, c’est la nature qui ramène le Japon face à une crise nucléaire. Milliers de morts, mensonges d’état, contamination mondiale. Les téléspectateurs et autres internautes regardent le nuage radio-actif s’élever dans le ciel japonais: l’ importance de la catastrophe sonne la fin de l’énergie nucléaire. Au Japon en tout cas…kokopelli.org

Les japonais sont un peuple plein de dignité et d’honneur. A peine un an après la catastrophe, la vie reprend son cours normal ou presque. A bien y réfléchir, et aussi horrible que celui puisse paraître à dire, le Japon était bien le pays "idéal" pour une telle catastrophe. Idéal…

Car, à défaut d’avoir décontaminé l’environnement, on a brouillé les esprits. On a enfouie les déchets, nettoyé les rues et ré-ouverts les routes, même les écolières japonaises font du jogging sur les hauteurs de Fukushima. Tout le monde sait que Tepco ment sur la gravité de la situation, mais toute la population japonaise semble faire comme-ci le mal était passé: même le reste du monde n’en parle plus, et depuis pas mal de temps déjà. Pourtant, au-delà du terrible séisme et du tsunami qui suivi, Fukushima, reste bien la pire catastrophe que l’ère nucléaire ai connu; et tout comme Tchernobyl, l’humanité n’a pas fini d’ en payer toute l’ absurdité.

2012, au Japon, il ne reste plus que 5 réacteurs nucléaires en fonctionnement. Les japonais semblent même vouloir sortir du nucléaire avant la fin de l’ année. Blog français surFukushima, un article du nouvel obs

2010, la crise financière américaine est devenue mondiale, et la Grèce en est l’une des premières victimes. Les gouvernements se succèdent au rythme des décisions arbitraires de l’ Europe, le pays s’effondre. La Grèce, autrefois antique et premier modèle Economico-social de nos sociétés contemporaines, s’effondre sous le regard passif de ses voisins capitalistes. C’est un cruel échec pour l’économie mondiale: cela remet en cause la finance et la spéculation, mais aussi les politiques économiques menées à l’échelle de l’Union européenne depuis deux décennies. Il n’est pas facile de parler d’ une catastrophe comme celle de Fukushima à cause du manque d’ informations et surtout des mensonges. Il n’est pas non plus facile de parler de la crise grecque à cause de la quantité d’informations qui occupe l’espace médiatique. On ne parle pas de l’ échec du nucléaire et de ses effets dévastateurs sur les populations, alors qu’ on nous parle sans cesse de l’échec de l’économie mondiale a coup de A, AA et AAA alors qu’un pays tout entier vient de reculer de 20 ans.

Par chance, je ne vis pas en Grèce. Et par chance, je vis dans un pays ami de l’Allemagne, dernier fleuron de l’ économie capitaliste à l’ Américaine. Pendant que le président Obama, le bon, publie sa ‘playlist de campagne’ sur Spotify, les grecs, eux, semblent s’organiser sans attendre d’ aide de la part des pays européens . Pour résumer, ce que j’ai lu sur plusieurs blogs : ceux qui s’en sortent, un peu, viennent en aide à ceux qui ne s’en sortent pas ou plus; que des épiceries solidaires voient le jour un peu partout dans les villes, contrant la récession pour tenter de satisfaire les plus démunis. A défaut de régner, la Grèce survie.

" Elle considèrent maintenant comme normal de taxer les activités commerciales de l’Église, organe tout-puissant, impliqué ces dernières années dans des scandales politico-financiers(..)Ils n’ont plus peur de dénoncer les médecins ou les fonctionnaires corrompus : cinq agents des impôts viennent de prendre de sept à quinze ans de prison pour corruption passive ; le patron du bureau des permis de construire deSyros vient de tomber, incapable de justifier sa fortune personnelle de 600 000 euros." rue89Les Grecs, comme les Japonais savent que le monde ne viendra pas à leurs secours. Et qu’ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes.

Il est à souhaiter que la catastrophe de Fukushima va servir à réveiller les populations pour que, comme les Japonais, elles finissent par refuser le modèle énergétique mondiale. Et que sous l’influence de la Grèce et bientôt du Portugal, de l’ Irlande ou encore de l’ Espagne, les populations du monde vont se réveiller de ce mauvais rêve consumériste et recommencer de nouveau à vivre en parallèle des règles du marché. …et dans les livres d’histoires, on lira que les deux plus grandes crises que le monde "moderne" ai connu, après le 11 septembre bien sur(..), engendrèrent une nouvelle vision de l’existence aux aspirations…plus humaines.

Enfant du monde...