En général, dans un roman, il y a toujours un personnage qui se distingue des autres, par sa personnalité, son charisme, son courage, son humour noir, sa force de déduction. Peu importe qui il est, comment il pense etc. par rapport aux autres, tant que ses caractéristiques collent au récit et à l’intrigue que vous souhaitez monter.
Votre univers est créé jusque dans les moindres détails, votre troupe de protagonistes se prépare en coulisses, votre intrigue se tisse joyeusement (ou pas). Ce qu’il vous manque, c’est un (anti-)héros, une sorte de meneur (parfois malgré lui).
Vous n’imagineriez pas Le chien des Baskerville sans Holmes, Les Misérables sans Cosette, Docteur Jekyll sans Mister Hyde. Il doit en être de même pour votre personnage principal.
Celui-ci doit être de ceux qui nous restent en mémoire, qui resurgissent à la simple allusion de leur nom. Au final, l’intrigue peut s’estomper, le héros, lui, se doit de demeurer intact dans les esprits.
Tout d’abord, choisissez-lui un bon nom. Il devra lui aller comme un gant, et la seule évocation de celui-ci doit retenir l’attention. Ecrivez-lui un passé, attribuez-lui une réplique, une habitude, une gestuelle, une particularité. Pensez à la pipe, à la casquette, au violon de Sherlock Holmes. Songez à Bob Morane qui se passe toujours une main dans les cheveux. N’oubliez pas les caractéristiques de chaque personnage, et souvenez-vous que celles-ci ont, bien souvent, un rapport direct avec l’histoire. Un preux chevalier ne partira pas en croisade avec la même mentalité qu’un pleutre.
Les personnages constituent un élément clef de la fiction. Ils portent l’histoire de bout en bout. Toute l’originalité de celle-ci doit passer par vos protagonistes.
Un bon personnage doit avant tout paraître réel. Il possède sexe et âge, une identité complète, un physique. Vous devez pouvoir résumer ce qu’il est en une phrase, deux maximum. Il doit faire preuve de caractère, savoir faire face à sa propre évolution. Il vit dans un certain environnement, possède un passé, une famille peut-être. Son comportement dit tout de lui.
Tel un Sherlock, analysez votre personnage avant même de le coucher sur papier.
Donnez-lui un moteur (amour, haine, jalousie, vengeance…). Créez un être de papier cohérent et crédible. Vous pouvez user de contraste, notamment dans les romans policiers (avec l’idée de fausses pistes). Ce choix reste tout de même à manier avec prudence. Votre protagoniste peut être un méchant, si vous le souhaitez. Il peut véhiculer l’horreur, la peur, le dégoût. Tout n’est pas forcément toujours tout rose dans le petit monde fermé des personnages.
Articles à suivre bientôt : Donner vie à votre personnage (émotions, actions) et L’intérêt du questionnaire de Proust.
Merci pour cet article !
🙂