Les commerçantes des  quartiers Gesco et Ayakro, ont paralysé, hier matin, l’entrée du corridor de Yopougon. Aux environs de 6 heures, le visage peint en noir, elles ont pris d’assaut le corridor et la voie du marché de Gesco qui mène à Dabou pour manifester contre la flambée des prix sur le marché. Munies de boîtes et morceaux de bois, elles faisaient des bruits assourdissants et scandaient : « on a faim ». Des pneus usagés ont été brûlés tout le long de la voie. Partout de la fumée noire. Des véhicules ont eu leurs vitres brisées. Cette situation a provoqué un embouteillage monstre à partir du 3e pont de Yopougon des heures durant.  Car tous les véhicules allant dans les deux sens de l’autoroute du Nord ont été immobilisés. Vers 9 heures, un détachement impressionnant des forces de l’ordre a dispersé les manifestants à coups de gaz lacrymogène et par des tirs de dissuasion.  Les voyageurs, bloqués, ont dû descendre et assister à la répression desdites forces, venues  à bord de 4 cargos de la Brigade anti-émeute et de la CRS 2 et de 4 véhicules de type tout terrain.
Toutes les 10 minutes, on entendait des coups de feu. Les badauds qui se hasardaient aux abords de l’autoroute étaient bastonnés et dispersés.    Contrairement à certaines sources qui parlent de plus de dix blessés, nous avons pu voir deux blessés. Ceux-ci ont été transportés d’urgence au Chu de Yopougon. Dame Kédongo Flora, accompagnant un malade au centre médical du quartier, a reçu le fragment  d’une grenade lacrymogène  à l’épaule. Le  jeune Yavo Paul,  quant à lui, a reçu une balle à la cuisse droite. Selon les témoignages des habitants du quartier, il a été bastonné et traîné sur plusieurs mètres par les Forces de l’ordre  avant de tirer sur lui à bout portant.

Malgré leur ténacité et leur détermination à se faire entendre, les manifestantes ont dû se replier et se réfugier dans le quartier. D’où elles sortaient  de temps à autre par petits groupes pour narguer les forces de l’ordre. Qui ont pu dégager l’autoroute aux environs de 11 heures 30.  Mais à peine la voie dégagée, des groupuscules de personnes ont tenté de nouveau de reprendre le mouvement.  La manifestation contre la flambée des prix s’est étendue aux quartiers Maroc, Ananeraie et Niangon de Yopougon. Tôt le matin, la population a également brûlé des pneus sur les voies principales. A Niangon, les jeunes, très excités, ont  érigé des barricades sur toutes les voies  à l’aide de tables et de bancs. Empêchant ainsi toute la circulation. Les conducteurs étaient obligés de faire des détours. Là aussi, les éléments de la BAE tentaient de disperser les manifestants à coups de gaz lacrymogène sans y parvenir véritablement. Car, de nouveaux groupuscules se formaient et  le mouvement reprenait de plus belle.

Nimatoulaye Ba – fraternité matin – 1 avril 2008
 
 
 
A Cocody, Les femmes manifestent leur mécontentement

Les femmes des quartiers, Val Doyen et Saint-Jean, à Cocody, ne sont pas restées en marge des manifestations organisées pour dénoncer la flambée des prix des produits sur le marché. Elles sont sorties en grand nombre.  Aidées des jeunes gens, elles ont barricadé les rues des  quartiers, en vue de se faire entendre. «Nous voulons  manger. Nous avons faim. Nos paniers sont vides, lorsque nous revenons du marché. » C’est ainsi que vociféraient les manifestantes du quartier Val Doyen.  « Le sac de riz qui coûtait 15000 Fcfa coûte à présent  18000 Fcfa. Le litre d’huile de 650 est passé à 1000 Fcfa ; le kilo de viande de 1000F à 2000 F… », se plaint dame Yapi Agathe, vendeuse. Et de préciser que  ces hausses de prix ont eu lieu ces deux derniers mois.  Pour Mme Camara Awa, cette marche de protestation doit  interpeller les autorités. « Ce n’est pas normal qu’il y ait une flambée de prix et que les salaires restent les mêmes. Nous sommes pauvres. On nous dit que la guerre est finie, et maintenant, c’est le marché qui devient très cher. Cela  est anormal »,  s’offusque-t-elle. Avant d’ajouter : « Les femmes n’entendent pas baisser les bras, si une solution n’est pas trouvée à cette situation ». Les manifestantes ont interpellé également le  ministère du Commerce qui, à leur sens, doit contrôler les prix sur le  marché. Elles  ont été gazées, par les forces de l’ordre. Certains policiers ont même lancé des lacrymogènes dans des maisons.  Les policiers entendent ainsi libérer les voies barricadées.

Grâce  Ouattara – fraternité matin – 1 avril 2008

Les commerçantes des  quartiers Gesco et Ayakro, ont paralysé, hier matin, l’entrée du corridor de Yopougon. Aux environs de 6 heures, le visage peint en noir, elles ont pris d’assaut le corridor et la voie du marché de Gesco qui mène à Dabou pour manifester contre la flambée des prix sur le marché. Munies de boîtes et morceaux de bois, elles faisaient des bruits assourdissants et scandaient : « on a faim ». Des pneus usagés ont été brûlés tout le long de la voie. Partout de la fumée noire. Des véhicules ont eu leurs vitres brisées. Cette situation a provoqué un embouteillage monstre à partir du 3e pont de Yopougon des heures durant.  Car tous les véhicules allant dans les deux sens de l’autoroute du Nord ont été immobilisés. Vers 9 heures, un détachement impressionnant des forces de l’ordre a dispersé les manifestants à coups de gaz lacrymogène et par des tirs de dissuasion.  Les voyageurs, bloqués, ont dû descendre et assister à la répression desdites forces, venues  à bord de 4 cargos de la Brigade anti-émeute et de la CRS 2 et de 4 véhicules de type tout terrain.
Toutes les 10 minutes, on entendait des coups de feu. Les badauds qui se hasardaient aux abords de l’autoroute étaient bastonnés et dispersés.    Contrairement à certaines sources qui parlent de plus de dix blessés, nous avons pu voir deux blessés. Ceux-ci ont été transportés d’urgence au Chu de Yopougon. Dame Kédongo Flora, accompagnant un malade au centre médical du quartier, a reçu le fragment  d’une grenade lacrymogène  à l’épaule. Le  jeune Yavo Paul,  quant à lui, a reçu une balle à la cuisse droite. Selon les témoignages des habitants du quartier, il a été bastonné et traîné sur plusieurs mètres par les Forces de l’ordre  avant de tirer sur lui à bout portant.

Malgré leur ténacité et leur détermination à se faire entendre, les manifestantes ont dû se replier et se réfugier dans le quartier. D’où elles sortaient  de temps à autre par petits groupes pour narguer les forces de l’ordre. Qui ont pu dégager l’autoroute aux environs de 11 heures 30.  Mais à peine la voie dégagée, des groupuscules de personnes ont tenté de nouveau de reprendre le mouvement.  La manifestation contre la flambée des prix s’est étendue aux quartiers Maroc, Ananeraie et Niangon de Yopougon. Tôt le matin, la population a également brûlé des pneus sur les voies principales. A Niangon, les jeunes, très excités, ont  érigé des barricades sur toutes les voies  à l’aide de tables et de bancs. Empêchant ainsi toute la circulation. Les conducteurs étaient obligés de faire des détours. Là aussi, les éléments de la BAE tentaient de disperser les manifestants à coups de gaz lacrymogène sans y parvenir véritablement. Car, de nouveaux groupuscules se formaient et  le mouvement reprenait de plus belle.

Nimatoulaye Ba – fraternité matin – 1 avril 2008
 
 
 
A Cocody, Les femmes manifestent leur mécontentement

Les femmes des quartiers, Val Doyen et Saint-Jean, à Cocody, ne sont pas restées en marge des manifestations organisées pour dénoncer la flambée des prix des produits sur le marché. Elles sont sorties en grand nombre.  Aidées des jeunes gens, elles ont barricadé les rues des  quartiers, en vue de se faire entendre. «Nous voulons  manger. Nous avons faim. Nos paniers sont vides, lorsque nous revenons du marché. » C’est ainsi que vociféraient les manifestantes du quartier Val Doyen.  « Le sac de riz qui coûtait 15000 Fcfa coûte à présent  18000 Fcfa. Le litre d’huile de 650 est passé à 1000 Fcfa ; le kilo de viande de 1000F à 2000 F… », se plaint dame Yapi Agathe, vendeuse. Et de préciser que  ces hausses de prix ont eu lieu ces deux derniers mois.  Pour Mme Camara Awa, cette marche de protestation doit  interpeller les autorités. « Ce n’est pas normal qu’il y ait une flambée de prix et que les salaires restent les mêmes. Nous sommes pauvres. On nous dit que la guerre est finie, et maintenant, c’est le marché qui devient très cher. Cela  est anormal »,  s’offusque-t-elle. Avant d’ajouter : « Les femmes n’entendent pas baisser les bras, si une solution n’est pas trouvée à cette situation ». Les manifestantes ont interpellé également le  ministère du Commerce qui, à leur sens, doit contrôler les prix sur le  marché. Elles  ont été gazées, par les forces de l’ordre. Certains policiers ont même lancé des lacrymogènes dans des maisons.  Les policiers entendent ainsi libérer les voies barricadées.

Grâce  Ouattara – fraternité matin – 1 avril 2008

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