Toutes les 10 minutes, on entendait des coups de feu. Les badauds qui se hasardaient aux abords de l’autoroute étaient bastonnés et dispersés. Contrairement à certaines sources qui parlent de plus de dix blessés, nous avons pu voir deux blessés. Ceux-ci ont été transportés d’urgence au Chu de Yopougon. Dame Kédongo Flora, accompagnant un malade au centre médical du quartier, a reçu le fragment d’une grenade lacrymogène à l’épaule. Le jeune Yavo Paul, quant à lui, a reçu une balle à la cuisse droite. Selon les témoignages des habitants du quartier, il a été bastonné et traîné sur plusieurs mètres par les Forces de l’ordre avant de tirer sur lui à bout portant.
Malgré leur ténacité et leur détermination à se faire entendre, les manifestantes ont dû se replier et se réfugier dans le quartier. D’où elles sortaient de temps à autre par petits groupes pour narguer les forces de l’ordre. Qui ont pu dégager l’autoroute aux environs de 11 heures 30. Mais à peine la voie dégagée, des groupuscules de personnes ont tenté de nouveau de reprendre le mouvement. La manifestation contre la flambée des prix s’est étendue aux quartiers Maroc, Ananeraie et Niangon de Yopougon. Tôt le matin, la population a également brûlé des pneus sur les voies principales. A Niangon, les jeunes, très excités, ont érigé des barricades sur toutes les voies à l’aide de tables et de bancs. Empêchant ainsi toute la circulation. Les conducteurs étaient obligés de faire des détours. Là aussi, les éléments de la BAE tentaient de disperser les manifestants à coups de gaz lacrymogène sans y parvenir véritablement. Car, de nouveaux groupuscules se formaient et le mouvement reprenait de plus belle.
Les femmes des quartiers, Val Doyen et Saint-Jean, à Cocody, ne sont pas restées en marge des manifestations organisées pour dénoncer la flambée des prix des produits sur le marché. Elles sont sorties en grand nombre. Aidées des jeunes gens, elles ont barricadé les rues des quartiers, en vue de se faire entendre. «Nous voulons manger. Nous avons faim. Nos paniers sont vides, lorsque nous revenons du marché. » C’est ainsi que vociféraient les manifestantes du quartier Val Doyen. « Le sac de riz qui coûtait 15000 Fcfa coûte à présent 18000 Fcfa. Le litre d’huile de 650 est passé à 1000 Fcfa ; le kilo de viande de 1000F à 2000 F… », se plaint dame Yapi Agathe, vendeuse. Et de préciser que ces hausses de prix ont eu lieu ces deux derniers mois. Pour Mme Camara Awa, cette marche de protestation doit interpeller les autorités. « Ce n’est pas normal qu’il y ait une flambée de prix et que les salaires restent les mêmes. Nous sommes pauvres. On nous dit que la guerre est finie, et maintenant, c’est le marché qui devient très cher. Cela est anormal », s’offusque-t-elle. Avant d’ajouter : « Les femmes n’entendent pas baisser les bras, si une solution n’est pas trouvée à cette situation ». Les manifestantes ont interpellé également le ministère du Commerce qui, à leur sens, doit contrôler les prix sur le marché. Elles ont été gazées, par les forces de l’ordre. Certains policiers ont même lancé des lacrymogènes dans des maisons. Les policiers entendent ainsi libérer les voies barricadées.
Toutes les 10 minutes, on entendait des coups de feu. Les badauds qui se hasardaient aux abords de l’autoroute étaient bastonnés et dispersés. Contrairement à certaines sources qui parlent de plus de dix blessés, nous avons pu voir deux blessés. Ceux-ci ont été transportés d’urgence au Chu de Yopougon. Dame Kédongo Flora, accompagnant un malade au centre médical du quartier, a reçu le fragment d’une grenade lacrymogène à l’épaule. Le jeune Yavo Paul, quant à lui, a reçu une balle à la cuisse droite. Selon les témoignages des habitants du quartier, il a été bastonné et traîné sur plusieurs mètres par les Forces de l’ordre avant de tirer sur lui à bout portant.
Malgré leur ténacité et leur détermination à se faire entendre, les manifestantes ont dû se replier et se réfugier dans le quartier. D’où elles sortaient de temps à autre par petits groupes pour narguer les forces de l’ordre. Qui ont pu dégager l’autoroute aux environs de 11 heures 30. Mais à peine la voie dégagée, des groupuscules de personnes ont tenté de nouveau de reprendre le mouvement. La manifestation contre la flambée des prix s’est étendue aux quartiers Maroc, Ananeraie et Niangon de Yopougon. Tôt le matin, la population a également brûlé des pneus sur les voies principales. A Niangon, les jeunes, très excités, ont érigé des barricades sur toutes les voies à l’aide de tables et de bancs. Empêchant ainsi toute la circulation. Les conducteurs étaient obligés de faire des détours. Là aussi, les éléments de la BAE tentaient de disperser les manifestants à coups de gaz lacrymogène sans y parvenir véritablement. Car, de nouveaux groupuscules se formaient et le mouvement reprenait de plus belle.
Les femmes des quartiers, Val Doyen et Saint-Jean, à Cocody, ne sont pas restées en marge des manifestations organisées pour dénoncer la flambée des prix des produits sur le marché. Elles sont sorties en grand nombre. Aidées des jeunes gens, elles ont barricadé les rues des quartiers, en vue de se faire entendre. «Nous voulons manger. Nous avons faim. Nos paniers sont vides, lorsque nous revenons du marché. » C’est ainsi que vociféraient les manifestantes du quartier Val Doyen. « Le sac de riz qui coûtait 15000 Fcfa coûte à présent 18000 Fcfa. Le litre d’huile de 650 est passé à 1000 Fcfa ; le kilo de viande de 1000F à 2000 F… », se plaint dame Yapi Agathe, vendeuse. Et de préciser que ces hausses de prix ont eu lieu ces deux derniers mois. Pour Mme Camara Awa, cette marche de protestation doit interpeller les autorités. « Ce n’est pas normal qu’il y ait une flambée de prix et que les salaires restent les mêmes. Nous sommes pauvres. On nous dit que la guerre est finie, et maintenant, c’est le marché qui devient très cher. Cela est anormal », s’offusque-t-elle. Avant d’ajouter : « Les femmes n’entendent pas baisser les bras, si une solution n’est pas trouvée à cette situation ». Les manifestantes ont interpellé également le ministère du Commerce qui, à leur sens, doit contrôler les prix sur le marché. Elles ont été gazées, par les forces de l’ordre. Certains policiers ont même lancé des lacrymogènes dans des maisons. Les policiers entendent ainsi libérer les voies barricadées.
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