LES FAITS : Avez-vous remarqué à quel point, la tendance actuelle dans les réactions de la vie quotidienne, se dégage une humeur d’être soft, d’être « passe-partout », de ne surtout pas faire de vagues !

OPINION : Oui la température de l’air ambiant dans nos moeurs politiques, dans notre vie quotidienne, dans les médias est d’adopter la posture du « soyons cool, pas contre, et si possible rions des bêtises de ceux qui nous prennent notre argent », c’est un peu cela la France actuelle. Dans le domaine politique cela et même érigé comme la doctrine numéro un de la politique de communication du gouvernement. Une posture lisse, souriante, agréable pour flatter l’interlocuteur, ne pas s’alarmer, même si le fait demande une certaine gravité. A ce sujet je suis étonné par le manque jusqu’à maintenant de sérieux, d’attitude de responsabilité, de gravité que dégage « le Petit Nicolas », lors d’événements tristes ou graves, et ils ne manquent pas (fermetures d’usines, le chômage en augmentation, les déficits abyssaux et j’en oublis..). Non constamment une attitude à la limite du rigolo, un personnage prenant tout à la légère, pour ne pas affoler les français, pour masquer la réalité de la chose, c’est vraiment flagrant dans sa façon de s’exprimer. La dernière preuve en date, son discours du 27 octobre 09 entièrement identique, mot par mot, attitude gestuelle comprise, à celui du 19 février 09, huit mois plus tôt…Affligeante attitude d’un homme se prenant pour le président des français et n’ayant comme posture  que celle du ridicule. Dans les médias aussi, et même dans celui que je préfère Canal +, tout est traité maintenant à la rigolade, tous les sujets, notamment dans l’émission,le Petit Journal, très bonne émission, mais tous les sujets graves virent rapidement au rire, à la légèreté ou à la moquerie, c’est bien, quand c’est bien fait, mais dans tous les cas souvent le but recherché, tombe à plat, je veux dire quand il y a critique de tel ou tel évènement politique, de gauche ou de droite, sous cet angle là, le rire, l’efficacité voulue de critique, tombe à plat ou se retourne souvent, il suffit de voir rigoler tel ou tel ministre invité, quand ils sont brocardés. Non il faudrait s’appeler Coluche pour utiliser la provocation et le rire de façon percutante et intéressante comme arme anti Sarkozy, mais son talent reste unique pour l’instant … Car à part un ou deux, comme Stéphane Guillon par ex, les autres sont marrants, mais peu engagés, c’est peu dire… pas de vagues, faut rigoler de tout maintenant c’est « l’échappatoire tendance ». Rigoler c’est bon pour la santé, c’est certain, mais pratiqué ainsi dans les principaux moments de la vie quotidienne et sujets, on passe à côté de son sens critique, de son esprit de contradiction, et finalement c’est ça qui fait avancer beaucoup de choses, critiquer, se bagarrer verbalement, oser donner son avis contraire, et non pas brosser dans le sens du poil. Pourquoi constamment tenter de trouver un accord avec l’autre, alors que souvent on pense le contraire ? Laissons les avis diverger et débattons à bâtons rompus. Il faut retrouver goût à cela, comme le goût de regarder les autres dans les transports en communs, maintenant c’est à celui qui se cachera le mieux vous avez remarquez ? oui ? non ? et bien moi oui, dans un transport en commun, on se cache de la peur du regard de l’autre, de son comportement, on se cache avec son écouteur MP3, derrière son quotidien, derrière son téléphone … Pour éviter tout contact, comme un antivirus sur son PC, sauf que nous sommes humains, pas des machines, nous avons la faculté justement unique qui nous différencie de la machine, nous avons le sentiment, le pouvoir de la critique, de l’observation, voila pourquoi la "softérisation" de nos mœurs est un danger évident, et une arme pour certaines autorités de ce pays.  Attention que nos rires ne deviennent pas un rire bête …