Quand un individu décèle des failles dans le système de justice implanté au sein de sa nation, il n’est pas rare que celui-ci songe à appliquer sa propre justice selon ses propres valeurs. Un exemple de citoyen indigné est Denis Lacerte, un père de famille qui a entrepris de dénoncer les cyberprédateurs sexuels du Québec en se créant des comptes à l’image de jeunes filles mineures sur internet. Utilisant cette technique, ce dernier a réussi à publier les images vidéos de deux hommes adultes qui offraient ou incitaient des services sexuels aux victimes. Depuis, il est poursuivi pour diffamation pour plusieurs milliers de dollars.

En premier lieu, c’est absolument aberrant de voir que Mr.Lacerte est poursuivi pour avoir atteint la réputation des cyberprédateurs alors que celui-ci n’a aucun moyen pour poursuivre ces hommes en justice. En effet, les vidéos n’étant pas considérées comme étant des preuves devant un juge, c’est le dénonciateur lui-même qui est réprimandé alors que l’adulte qui avait l’intention de littéralement violer une jeune fille par le biais d’internet s’en sort sans problème judiciaires quelconques, du moins pour l’instant. 

D’un autre côté, il est légitime de dire que le geste posé par Mr.Lacerte, bien qu’il soit bien intentionné, n’est pas recommandé auprès des autres citoyens puisque ce n’est pas leur devoir que de déceler la menace représentée par les cybersprédateurs. En effet, remplacer le système judiciaire Québécois par une véritable « Chasse aux sorcière » n’est pas un moyen reconnu par la société. Par contre, les démarches entrepris par cet homme, encouragé par des milliers d’utilisateurs Facebook sur la page qu’il a créée, démontrent clairement que la population québécoise revendique un plan d’action de la part des corps policiers pour contrer ce phénomène existant à l’ère de la technologie. 
Il est donc temps que la Sûreté provinciale reprenne le contrôle de la situation en mettant sur pied une escouade spéciale pour traquer ces criminels qui s’en prennent à la jeunesse québécoise, telle celle existante en Ontario qui se montre des plus efficaces. En effet, 150 arrestations dépouillent internet de ces cybersprédateurs ontariens chaque année, ce qui est un soulagement pour la population de cette province qui se dit satisfaite du travail mené par les policiers à ce niveau.