A la veille du G20 et un an avant la conférence internationale Rio+20, l’Agence Française de Développement et Veolia Environnement ont organisé lundi et mardi un colloque intitulé "Concilier lutte contre la pauvreté et qualité de l’environnement. Quelles solutions innovantes ?" réunissant des intervenants français et internationaux reconnus dans le monde scientifique, politique, associatif ou académique.

Elle ne savait peut-être pas encore qu’elle serait nommée Directrice Générale du FMI le lendemain lorsque Christine Lagarde a ouvert la conférence à la Maison de la Chimie à Paris lundi. Elle aura donc certainement à faire face plus rapidement qu’elle ne le prévoyait aux grands troubles qui menacent le monde, évoqués tout au long du colloque.

Partant d’un constat assez simple, celui que la pauvreté et la dégradation de l’environnement cohabitent de plus en plus souvent dans les différentes parties du monde et que chacun de ces deux problèmes peut à tour de rôle devenir la cause de l’autre, les experts ont tenté d’analyser les racines profondes de ces maux pour mieux y remédier et apporter des nouvelles solutions à l’objectif partagé d’un développement soutenable pour tous. Les nombreux intervenants, comme Dov Zerah qui intervenait en introduction en tant que Directeur Général de l’AFD, n’ont cessé de souligner que l’accroissement de la population mondiale, qui atteindrait les 9 milliards en 2050, dont près de 2 milliards en Afrique, impliquerait nécessairement une augmentation des besoins, obligeant ainsi les sociétés à s’adapter et à définir de nouveaux modèles de développement et de croissance pour répondre de manière durable à cette nouvelle demande. En cas contraire, les ravages sur l’environnement pourraient être massifs et irréversibles, souvent dans les espaces les moins développés de la planète.

La conférence qui se voulait être une plateforme de dialogue approfondi entre gouvernements, experts scientifiques, ONG, entreprises, et représentants de la société civile avait surtout pour but de faire connaitre le plus largement possible les expériences de terrain déjà déployées, et de contribuer ainsi à la formulation de politiques et de programmes d’action en vue des rencontre internationales futures sur le sujet. Tout le monde avait en effet à l’esprit la Conférence des Nations unies sur le développement durable (CNUDD) en 2012 à Rio de Janeiro au Brésil, 20 ans après le premier sommet de la Terre dans cette ville.

L’AFD et l’Institut Veolia Environnement, les deux entités organisatrices du colloque, témoignaient ainsi de l’intégration des problématiques sociales et environnementales dans leurs actions. Avec la présence de pas moins de deux Prix Nobel d’économie et de la paix en introduction et en clôture, nul doute que les pistes envisagées sauront être portées et défendues devant les grandes chancelleries mondiales