Lavez vous les mains, faites attention aux autres, protégez vous ! Un film à rendre paranoïaque un hypocondriaque. Dès les premières images, le spectateurs est mis dans le contexte. 


Gwyneth Paltrow tousse à la cafétéria d’un aéroport, nous sommes le jour 2. Déjà 24 heures que le virus a commencé sa dangereuse escalade. Contagion de Steven Soderbergh est sorti il y a déjà quelque semaine sur nos écrans mais si vous ne l’avez toujours pas vu, foncez au cinéma. 


Jour après jour, l’épidémie fait de nouvelles victimes. Une étrange maladie qui décime la planète et que les scientifiques n’arrivent pas à cerner. L’élément pathogène n’a pas de visage, ni de forme précise mais c’est bien lui le fil rouge du film. Il éclipse le casting de haut vol. Devant la caméra, Jude Law en journaliste-blogueur avide de vérités et souhaitant étaler au grand jour la face cachée des grandes institutions de la Santé Mondiale, Laurence Fishburne, Kate Winslet, Marion Cotillard et Elliot Gould en agents de ces organismes, Matt Damon en père de famille veuf et dont le patrimoine sanguin se révélera d’une grande utilité. 


Le film est froid, l’action se passe en hiver, froid comme la mort qui touche des millions de personnes. La musique est également à l’image de l’oeuvre et nous met terriblement dans l’ambiance. 


On peut éprouver de la peur en visionnant ce film si proche de la réalité. On pense directement à l’épisode de la grippe H1N1 qui a paniqué la population grâce aux médias. En comptant jour après jour les victimes, ils ont réussi à voiler le vrai danger. La grippe saisonnière a plus tué de personnes que celle H1N1. 


Progressivement, grâce à des flash-backs habilement placés, on arrive à remettre les choses en places. Si vous ne voulez pas gâcher votre plaisir, ne lisez pas la fin du paragraphes. La catastrophe aux conséquences dévastatrices est née d’un incident à priori anodin. Un vrai effet papillon!  


Petit bémol, tout de même, certaines scènes traînent en longueur notamment lors des explications où de nombreux termes scientifiques sont utilisés. 


Quoiqu’il en soit, Soderbergh réussit à nous effrayer, à nous susciter des émotions. N’est ce pas là le signe d’un film réussit ?  Empreint par la fiction que je venais de voir, en sortant de la salle, j’ai évité de toucher ces nids à microbes que sont les poignées de porte.