Si je vous dis que ce mot vient du patois bourguignon « pochoux », qui signifie « pêcheur », et que c’est une spécialité culinaire de la charmante bourgade de VERDUN SUR LE DOUBS, en Saône et Loire, vous aurez compris que la pôchouse est un plat à base de poissons. On le surnomme parfois, non sans raison, l’ « autre bouillabaisse », car ce plat est constitué de quatre poissons de rivière au minimum, soit deux poissons gras : anguille et tanche et deux poissons maigres : brochet et perche ou, à défaut, lote (ou lotte de rivière). Ces poissons sont cuisinés avec ail et vin blanc et servis avec une sauce au beurre manié et des croûtons frottés à l’ail et frits au beurre.
On connaissait la pôchouse au XVIème siècle déjà, en Val de Saône, où elle était un plat populaire. La petite bourgade de Verdun sur le Doubs en est devenue la capitale, car située au confluent du Doubs et de la Saône, le mélange des eaux de ces deux rivières étant très favorable au développement des poissons nécessaires à la confection de ce mets savoureux. Après avoir dégusté ce plat riche, bien que plat du pauvre jadis, une petite ballade digestive est tout-à-fait conseillée, soit dans le village, à la découverte de son petit port de plaisance, de ses remparts et tours, de son église Saint Jean, qui date du XVIIème siècle, soit encore sur l’île du Château, où la commune a recréé tout un écosystème avec une prairie inondable, une mare, une ripisylve où se développent des iris, fritillaires ou autres euphorbes et où vivent paisiblement corbeaux freux, mésanges, pics, pinsons, etc… Ainsi on aura, l’espace d’un moment, profité des richesses de notre terroir à travers sa gastronomie, son histoire, son architecture et ses merveilles de la nature.
Un peu de fraicheur dans ce monde de cinglés! ouf! merci
Fraîcheur, arrêt du temps, primauté du simple d’un plat de pauvres. Merci.