C’est une grande première dans le cadre de la justice française et c’est un record jamais atteint ; condamner un prévenu à verser 4,9 milliards d’euros de dommages-intérêts, cela semble irréel et totalement délirant.

 

 


Vous avez tous entendu parler des « traders » qui jouent avec l’argent du monde de la finance, pour essayer de rentabiliser au maximum les placements financiers et faire gagner un maximum d’argent à ceux qui les emploient.   Les bénéfices peuvent être très intéressants mais le plus souvent les risques pris sont très gros et génèrent des pertes colossales qui entraînent le monde de la finance dans des dérives incontrôlables.   C’est ce qui s’est passé à la Société Générale, dont l’un de ses "traders" a par des prises de positions financières soit disant fictives et frauduleuses, fait perdre à cette banque la somme de 4,9 milliard d’euros.   Suspendu de ses fonctions, blasphémé par tous, il a été jugé il y a quelques mois et le délibéré rendu ces derniers jours a été d’une sévérité exemplaire et d’une teneur irréaliste sur le plan de l’indemnisation : 5 ans de prison dont 3 ans ferme et 4,9 milliards d’euros de dommages-intérêts.   Jugement de soixante et onze pages délirantes et très dures envers Jérôme Kerviel, lui reprochant la mise en place d’un système de fraude qui a mis en péril la solvabilité de la société générale et le fait d’avoir porté atteinte à l’ordre public économique international.   De grandes phrases pour essayer de justifier la condamnation  et très peu de reproches faits à la banque qui l’employait et qui bien sûr ne connaissait rien des stratégies financières de son trader. Qui peut le croire ?   Elle en a surtout bien profité lorsqu’il lui faisait gagner de l’argent, mais elle l’a très vite sali et dénoncé lorsque ses stratégies de placement ont occasionné des pertes incontrôlables.  

Cette sanction encourue par ce "trader" est suspendue suite à l’appel qu’il engage ; espérons que les juges qui vont réexaminer cette affaire seront plus réalistes et sortiront du monde virtuel de la finance pour réajuster cette condamnation