Amir Vehabovic s'est surement posé cette question très sérieusement avant d'envisager son propre enterrement. Il ne faut pas croire que l'entreprise est facile, il a d'abord fallu obtenir un faux certificat de décès, pour une somme folle, et aussi soudoyer le croque-mort pour enfin envoyer le faire-part à ses quarante-cinq amis.

Et enfin le jour venu…

Caché derrière un buisson, attendant l'hommage que lui rendraient ses quarante-cinq amis, tous alertés de la cérémonie, Amir Vehabovic a eu la surprise de constater que seule sa mère avait pris la peine de se rendre à son enterrement… Aussi n'a t-il pas hésité à leur faire part de sa colère par courrier, faché qu'ils n'aient pas pris la peine de se rendre à ses funérailles.

L'idée, pour saugrenue qu'elle paraisse, n'en a pas moins arrachée une pensée philosophique à ce Bosniaque de 45 ans: "Je pensais vraiment que mes soi-disant amis auraient au moins payé de leur présence pour me rendre un dernier hommage. Je sais désormais sur qui je peux réellement compter".

Oui, tout cela pour constater que qu'il ne pouvait compter que sur sa mère, la leçon est un peu rude! Mais le procédé n'est peut-être pas non plus du meilleur goût.
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