Notre système actuel des retraites n’est plus adapté ; inégalitaire, condamné financièrement, une chose est sûre, il doit être profondément restructuré pour s’adapter à l’évolution de notre société. C’est ce à quoi s’emploie le gouvernement actuel, mais dans un contexte généralisé de mécontentements et de manifestations. Comment donner satisfaction aux parties prenantes ?
Le système français des retraites comme celui de beaucoup de pays européen est un système basé sur un régime de répartition obligatoire qui se présente sous différentes formes et qui est complété par un régime complémentaire obligatoire ou non. La réforme actuelle qui est engagée en France vise surtout à sauver notre régime par répartition qui est largement déficitaire et risque à terme de ne plus pouvoir payer les pensions des retraités. Le débat conflictuel actuel porte essentiellement sur le passage du départ en retraite qui va passer progressivement en France, de 60 à 62 ans, suite au vote du Parlement. Mais beaucoup d’autres arguments sont invoqués, la condition des femmes qui n’est pas suffisamment pris en compte, la pénibilité au travail interprétée différemment par chacun, le traitement des carrières longues, les moyens de financement à mettre en place pour résorber le déficit de la branche retraite. Tous paraissent louables et démontrent que dans une démocratie il est utile de faire valoir ses idées. Mais comment y voir clair et avancer vers un système qui se rapproche le plus possible du consensus général ! La difficulté première vient du fait que la France, possède 38 huit régimes différents de retraites, 20 régimes obligatoires et 18 complémentaires, ce qui explique qu’il est très difficile de s’y retrouver et que les intérêts des intéressés sont très différents. Ne serait-il pas plus judicieux de commencer par fusionner tous ces régimes en un régime par répartition, national unique, qui serait beaucoup plus égalitaire à condition que le principe de base « à contributions égales, droits égaux » soit respecté. Pourquoi vouloir à tout prix, fixer un âge légal de départ à la retraite et ne pas laisser à chacun la liberté d’une retraite à la carte. Il serait possible de mettre en place une plage légale de départ qui laisserait plus de souplesse à chacun : « à partir de….et jusqu’à … » Enfin, mettre en place une pension minimale garantie digne de ce nom, pour préserver les petites pensions de certains retraités, comme cela se fait dans de nombreux pays européens.
La France accepte mal les réformes de toutes sortes et se révolte dès qu’on change le cours des choses, mais là on n’a pas le choix il faut penser aux générations futures et essayer de mettre en place, un système de retraite évolutif qui traverse le temps.
Il est encore temps de tout remettre à plat et de trouver des solutions qui recueillent le plus large consensus ! Surtout ne fermons pas la porte au dialogue et à la négociation !
Bonjour
Il est vrai que le français est vu comme un râleur, trait caractéristique détenu comme une relique de la Révolution Française.
Or là dans le cas présent, ce n’est pas contre une réforme de la retraite que la population gronde, car en majeure partie, la population est consciente qu’un jour ou l’autre ca va se casser la figure si on anticipe pas le problème.
Non, les gens râlent sur la façon dont la réforme a été menée, une concertation très minime des syndicat, de l’opinion publique et surtout le côté arbitraire de dire « C’est la seule solution possible ».
Si la population ne s’était pas un peu remontée dès le début, la retraite à 62 ans étaient universelle et ce que l’on soit secrétaire, serveur ou maçon, homme ou femme, famille ou pas. Et encore je parle de l’age du départ à la retraite et non celle de 67 ans age de la retraite sans décote!
Et si on analysait bien les choses, on se rendrait compte à un moment que ce seraient les plus aisés les plus avantagés, à commencer par les politiques bien sûr! Car à aucun moment on entend parler que eux il va y avoir des coups de rabots dans le budget des salaires des ministres ou de leurs régimes de retraites!
Simple exemple, ma mère. Veuve, n’a pas le droit à la pension de reversion de son mari pour simple prétexte qu’elle touche un fermage à l’année, sur lequel elle en laisse une bonne moitié au fisc.
En calculant le tout, s’il n’y a pas d’imprévus, elle vit avec 400€ par mois…mais non, pas le droit à une pension de reversion de mon père.
C’est cela que les politiques ne font pas attention, ils se basent sur des chiffres, et non sur la réalité de ce que sont les travailleurs sur le terrain!
Ils font sourde oreille, ils se buttent, ils dévoilent de plus en plus leur hypocrisie, de jour en jour on réalise à quel point ils manipulent les médias, il suffisait de regarder arlette chabot dans « à vous de juger » récemment pour le constater; elle a perdu totalement sa neutralité.
L’issue a 2 scénari:
1.La loi passe, la grêve tombe comme un soufflé, et tout le monde retourne travailler
2.La loi passe , la grêve continue, la France se paralyse et la moindre émeute peut faire resurgir un épisode de guerre civile.
Soulignons qu’un amendement de cette réforme n’est pas passé : celui qui repoussait l’âge de la retraite des députés.
[b]Faut pas toucher aux gaillards de la PYRAMIDE !!!!!!!!!![/b]
[quote]Soulignons qu’un amendement de cette réforme n’est pas passé : celui qui repoussait l’âge de la retraite des députés. [/quote]
Le contraire aurait été étonnant