Situation compliquée à Athènes
Les Grecs sont attachés à l’ Union Européenne, mais ils ne supportent plus les mesures d’austérité qui leur sont imposées.
Ce n’est pas un problème de "travailler plus pour gagner plus" mais bien un problème structurel.
Beaucoup de gens doivent faire les poubelles pour survivre tandis que les retraites et les salaires ont connu des réductions massives, de l’ordre de – 25%.
Ils se demandent quels seront les nouveaux sacrifices qui vont leur être demandés (vendre leurs monuments et leurs plages ou annuler totalement les retraites ? ) ; et surtout si ces mesures serviront à quelque chose.
En effet, c’est autant l’absence de résultats positifs que la difficulté de la situation qui pousse les Grecs à refuser l’austérité.
Ruée bancaire au ralenti
En Grèce, se déroule actuellement ce que les banquiers appellent un "bank-job", ce qui veut dire, un retrait des capitaux des déposants mais pas massif, très doucement.
En cas de sortie de la Grèce de la zone euro, il y aurait une attaque sur les banques espagnoles et italiennes et elles pourraient ne pas passer la nuit ou les 24 heures suivantes. Et cela ne serait pas une attaque de spéculateurs, mais des déposants eux-mêmes, un retrait instantané et massif de tous les déposants des banques italiennes et espagnoles puisque la confiance dans la zone euro aurait disparu.
L’effondrement des banques italiennes et espagnoles déclencherait une réaction en chaîne et nos banques seraient touchées dès le lendemain (nous sommes fortement exposés).
Des banques allemandes et britanniques, belges suivraient dans les prochaines semaines, même quelques banques américaines.
Bref, aucune banque ne serait à l’abri d’un mouvement de panique rapide et massif causé par la sortie de la Grèce de la zone euro. Et pour recapitaliser toutes ces banques, il faudrait vraiment faire marcher la planche à billets.
Une telle action nous plongerait dans une récession noire avec un risque élevé de se réveiller sous une dictature brutale (de droite ou de gauche).
Angela nulle en sciences humaines
Angela Merkel a assassiné l’Union Européenne avec une politique d’austérité brutale pendant 2 ans.
Tous les économistes entre-temps criaient au fou (ou à la folle), l’austérité et rien que de l’austérité ça ne marche pas, il faut de la croissance, il faut des eurobonds etc etc. Et maintenant, c’est trop tard. Le peuple Grec ne peut plus supporter cet enfer.
C’est peut-être là le noeud du problème : le facteur humain , élément essentiel en politique étrangère, qu’ Angela Merkel semble n’avoir pas vu, encore moins prévu.
Erreur profonde ! Elle croyait que les Grecs allaient payer comme l’Allemagne l’a fait après la guerre.
Les Allemands ont payé la reconstruction de leur pays anéanti, la construction de l’Europe, la réunification avec l’ Est. Ils ont toujours payé, payé, sans se révolter.
Les Grecs ont triché mais ne semblent pas avoir la même attitude devant la triche que les Allemands. Sacrés descendants d’ Ulysse qui ont vaincu Troie non par force, mais par ruse.
Les derniers instants de l’UE pourraient bien arriver plus vite qu’on nous le dit si la Grèce venait à sortir de la zone euro !
Il est à craindre d’importants mouvements de foules dans les rues. Les pays de la zone euro s’enfoncent dans la misère. « Quand des millions de personnes se rendront compte que l’on ne peut plus vivre comme par le passé, la révolution sera logique et inévitable » d’après le livre « les corps indécents ». Effectivement, il se pourraient bien qu’une dictature voit le jour ci ou là. Ce livre en fait état. C’est même une quasi-certitude pour l’auteur.
[b]La caricature de ce journal grec est nauséeuse, Angela Merkel n’a rien à voir avec cet accoutrement ![/b]