Ce dimanche 14 mars 2010, les Colombiens devront élire parmi plus de 2500 candidats leurs 102 sénateurs et 166 députés.
Depuis quelques semaines déjà, le groupe terroriste des FARC a fait savoir qu’il boycotterait ces élections législatives et que quiconque se rendrait aux urnes le ferait au péril de sa vie. Plusieurs bombes ont déjà explosé près d’écoles ou de commissariat de police, d’autres ont été désactivées près des bureaux de la radio ou de différents partis politiques, rappelant à la population que, bien qu’affaiblie, cette guérilla pouvait encore faire des dégâts… qu’on imagine aisément atroces si un engin explosif était activité près d’un bureau de vote.
D’un autre côté, l’Armée de libération nationale (ELN) a demandé à la population de rester chez elle ce dimanche et, pour s’assurer qu’on suit leurs directives, les guérilleros ont miné les routes et les champs. Selon la presse locale, une centaine de familles vivant dans des hameaux reculés seraient prisonnières chez elles.
Restent les paramilitaires et les narcotrafiquants, si leurs méthodes sont moins violentes, on ne peut nier leur influence sur les élections puisque c’est à coup de millions de pesos qu’ils inondent leurs favoris. Soixante-dix candidats seraient suspectés de financement illégal de leur campagne électorale.
Ainsi, selon la Misión de Observación Electoral (MOE, organisme indépendant de surveillance du processus électoral) elle-même encadrée par plusieurs O.N.G. internationales, 420 des 1.119 municipalités que compte le pays risquent de vivre de manière violente la journée électorale de dimanche.
Fort de ces informations, on comprend facilement que l’électeur se désintéresse du scrutin puisque, soit il estime que les dés sont pipés par l’argent de la drogue, soit il ne veut pas risquer sa vie pour déposer son bulletin dans l’urne.
Pour contrer cette désaffection des bureaux de vote, l’État a mis en place une politique de lutte contre l’abstention en offrant des réductions fiscales à tous ceux qui accomplissent leur devoir de citoyen, réductions qui s’appliquent entre autres aux frais d’inscription à l’université et à certains impôts.
Malgré cela, les analystes estiment qu’une fois encore le taux d’abstention devrait dépasser les 50 %.
Évidemment, même si l’on est encore loin du résultat des élections législatives de 2005 au Venezuela − élections boycottées par l’opposition − où le taux d’abstention avait atteint 75 %, ce chiffre reste préoccupant !
Demain est un grand jour pour la Colombie, un jour où le peuple pourra une fois de plus s’exprimer directement, espérons que tous ces groupes qui sont la négation même des valeurs démocratiques et de libertés ne viennent pas le ternir.
Et le résultat ????????? Que s’est il passé ? Quelle est votre analys e?
Petite question, Chavez qui est tout à coté influence t il le jeu démocratique en colombie ? A-t-il une part de responsabilité dans ce que vous citez ?