En Iran, les deux principaux rivaux de Mahmoud Ahmadinejad ont un objectif commun, celui d'empêcher la réélection de l'actuel président et freiner le naufrage du pays tant d'un point de vue économique, que politique et culturel.
Ainsi, lors de la présentation de leur programme pour la prochaine élection présidentielle du 12 juin 2009, Mehdi Karoubi, ancien président du Parlement, et Mir Hossein Moussavi, ancien premier ministre et actuel président de l'Académie des Arts d'Iran, ont promis de revenir sur les politiques extrémistes de Mahmoud Ahmadinejad, y compris en ce qui concerne sa négation de l'Holocauste, et de reconstruire l'économie nationale qui est au plus bas, même si les revenus du pétrole ont atteint des sommets en Iran.
Si Mehdi Karoubi a choisi comme priorité l'amélioration du niveau de vie de ses concitoyens et la lutte contre le chômage, l'ancien premier ministre a déclaré qu'il travaillerait principalement à reconstruire la confiance internationale, entre autres à propos du caractère pacifique du programme nucléaire iranien. Il s'est également engagé à défendre la liberté de la presse, et en particulier celles des médias libres comme ceux que l'on trouve sur Internet, sans toutefois rien promettre quant à la remise en liberté des prisonniers politiques incarcérés sous l'actuelle Administration.
Concernant les attaques verbales du président en exercice contre Israël et la communauté internationale, tous deux les critiquent vivement, estimant que les propos d'Ahmadinejad ont précipité l'Iran dans l'isolement, que ces déclarations violentes et agressives sont complètement inutiles, qu'elles ne peuvent servir ni l'Iran, ni l'islam, qu'elles n'apportent rien à personne et mettent au contraire en danger l'avenir de la Révolution islamique.
D'après la presse iranienne et les analystes locaux, Mir Hossein Moussavi est le seul qui serait à même de vaincre l'actuel président lors du scrutin du 12 juin, même si sa déclaration de vouloir rencontrer Barack Obama semble avoir jeté le doute parmi ses partisans, composés autant de réformateurs que de conservateurs modérés.
Mais avant les élections, tous les candidats, qui sont au nombre de 475 (dont 42 femmes, il est important de le souligner), doivent obtenir l'aval du Conseil des Gardiens de la Révolution qui se prononcera le 22 mai.
D'après plusieurs sources, seuls quatre hommes devraient obtenir le droit d'accéder à l'élection : l'actuel président Mahmoud Ahmadinejad, Moshen Rezaï un ancien commandant des Gardiens de la révolution, ainsi que Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi dont nous venons de vous parler.
Espérons que le peuple iranien saura surmonter ses dissensions et que bientôt l'Iran rejoindra le concert des nations pour le plus grand bien de tous.
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