Trois voix différentes plaident pour une ambition commune : Passer de la parole aux actes en matière d’environnement. En effet, l’ancienne ministre de l’écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet interpelle Ségolène Royal tandis que l’homme d’affaires Christophe Mazurier porte la parole des petits Etats insulaires et que Pascal Canfin prend la défense des pays du Sud.

 

Nathalie Kosciusko-Morizet dénonce les incantations

Dans une tribune au HuffingtonPost, NKM interpelle la Ministre de l’Environnement : « Madame Royal, passez du discours aux actes » ! Visiblement, la Vice-Présidente du nouveau parti Les Républicains s’inquiète de l’action du gouvernement sur les questions climatiques.

Si elle reconnait que « la loi de transition énergétique fixe des objectifs particulièrement en pointe », elle estime en revanche que « cette belle ambition se heurte au contenu des mesures prises, pas prises ou supprimées depuis 2012 ». Avec une série d’exemples (loi ALUR, écotaxe…) elle dénonce notamment « l’affichage d’objectifs incantatoires dont chacun sait qu’ils ne seront pas tenus ».

Le réchauffement climatique, une menace bien réelle

Quelques mois auparavant, l’homme d’affaires Christophe Mazurier avait aussi alerté sur le sort de petits Etats insulaires. Dans les colonnes du même pure player, il invitait tous les acteurs de l’écologie à se mobiliser pour lutter contre le réchauffement climatique avant qu’il ne soit trop tard : « La communauté internationale doit se réveiller et intervenir dès maintenant ».

Le 11 mai dernier, des chercheurs australiens ont montré dans la revue Nature Climate Change que « l’élévation du niveau de la mer dans le monde s’est accélérée ces dix dernières années ». De plus, pour ceux qui doutent encore de la nécessité d’agir, la revue Science a publié une étude de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), qui démontre que « la « pause » du réchauffement climatique était un mirage ».

Une taxe sur le kérosène pour sauver la planète ?

C’est pourquoi, afin que des solutions à la hauteur des enjeux soient adoptées cet hiver à Paris, le World ressource Institut considère que le financement du « fonds vert » reste primordial. Lors d’une interview au journal Libération, Pascal Canfin estime qu’il faut désormais « montrer de façon crédible comment les pays du nord vont honorer la promesse faite lors de la COP de Copenhague ».

 Le conseiller du WRI se veut néanmoins optimiste: La réussite est possible à condition que « les pays riches [poursuivent] le taux de croissance du financement du climat tel qu’ils l’ont fait depuis 2009 ». D’après ses calculs, la France devrait ainsi trouver entre 1 et 1,5 milliards de dollars en 2020 ; Pour y parvenir il évoque, entre autres, la création d’une taxe sur le kérosène.