L’ambassadeur de France Bernard Poletti à Téhéran a pu établir un contact téléphonique avec Clotilde Reiss. Rappelons que la jeune universitaire française est détenue à la prison d’Evin de Téhéran depuis son arrestation à l’aéroport de la capitale Iranienne.

 


Bernard Poletti a pu avoir un entretien téléphonique bref avec la jeune étudiante française. Il a assuré la jeune femme qu’elle constitue une priorité pour la diplomatie française. L’entretien étant très court, l’ambassadeur n’a pas pu connaître l’état de santé physique et moral de Clotilde Reiss.

Bernard Kouchner à déclaré : ‘Ce matin notre ambassadeur a pu parler à Clothilde Reiss, brièvement, pour savoir si elle allait bien’ Et d’ajouter que Bernard Poletti : ‘la visiterait demain puisqu'il a été accepté que notre ambassadeur puisse visiter ce qu'il faut bien appeler la prisonnière’.

A propos d’une libération dans les prochains jours, le Ministre de Affaires Etrangères à déclaré : ‘Je ne sais pas mais je l'espère fortement.’

Le climat entre la France et l’Iran dépendra dans les prochains jours de l’évolution de cette affaire. La jeune femme avait déjà fait séjour de 3 mois dans le cadre de l'Ifri (Institut français de recherche en Iran). Cette fois-ci, elle y était en tant que lectrice à l'université d'Ispahan.

Il semble que les autorités iraniennes se méfient fortement des activités de l’Ifri qui est rattaché au CNRS. Ces collaborations culturelles donnent lieu à des analyses du régime et des minorités qui déplaisent aux dites autorités. L’ancien directeur de l’Ifri, lui-même déstabilisé pendant son activité, déclare : ‘La police de l’immigration a voulu m’expulser, avant de changer d’avis. Je n’ai eu aucune explication…À travers moi, c’est l’Ifri qui était visé : il y a une fraction, dans les services de sécurité, qui nous considère comme un nid d’espions ’.

Ceci dit, ce n’est pas la première fois que des personnels rattachés au CNRS sont soupçonnés d’espionnage dans des situations de tentions internationales similaires… C’est ce qui va rendre la tâche difficile pour Bernard Kouchner. Mais il est difficile de croire qu’une simple lectrice dont le séjour est limité à 5 mois soit un véritable danger pour la grande nation Iranienne.

C’est pourquoi les enjeux sont certainement d’une autre nature…

 Groupe de soutien Facebook à Clotilde Reiss :

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