Obligée de demander pardon.

 

 

Je n’aurais jamais du participer à des manifestations avec des centaines de milliers de manifestants a-t-elle déclaré devant les magistrats Iraniens qui la jugeait avec des centaines de milliers de militants de l’opposition.

 

Clotilde Reiss devant ses juges.

Clotilde Reiss est assise devant Ahmad Zeidabadi, un journaliste virulent connu pour ses prises de positions contre les réformateurs lors de l’ouverture de leur procès samedi. Crédits photo : AFP

 

En outre, elle reconnait surtout avoir rassemblé des informations et encourager les émeutiers.

 

Quel manque de responsabilité si ce qu’elle déclare est vrai. On n’a pas le droit quelque soit le pays d’activer des émeutes en intervenant dans une manifestation, seule une attitude spectatrice s’impose.

 

Je demande pardon à l’Iran a-telle déclaré.

 

C’est reconnaître sa faute.

 

Clotilde Reiss est l’employée franco-iranienne de l’Ambassade de France, et dans ce cadre le quai d’Orsay, le ministère des affaires Etrangères, dans son bon droit international, l’Ambassade est territoire Français, s’est élevé contre la comparution de cette jeune femme de 24 ans et de Mme Nazak Afshar estimant que les accusations portées contre les deux femmes étaient «dénuées de tout fondement» et les charges «inexistantes», voir ici .

 

c94b77a8-6b3e-11de-afda-ada66b0768d7-clotilde-reiss.1249827174.jpgClotilde Reiss est détenue dans la prison d’Evine depuis le 1er juillet pour avoir pris des photos d’une manifestation à Ispahan. Elle est une «vraie passionnée» d’Iran, racontent ses amis.

«Si elle s’est intéressée à ce pays, c’est avant tout parce qu’elle avait une nourrice iranienne quand elle était petite», confie une de ses camarades de recherche, qui préfère garder l’anonymat.

Titulaire d’un mastère de Sciences Po Lille et ancienne allocataire de l’Institut Français de recherche en Iran, l’étudiante Française venait d’achever un nouveau séjour de cinq mois, cette fois-ci à Ispahan, lorsqu’elle a été arrêtée, ce 1er juillet, à l’aéroport Téhéran.

«La politique, ce n’est pas son truc. Ce qui compte pour elle, ce sont les rapports humains»,

précise son amie.

Mais le hasard du calendrier en a voulu autrement. Interpellée par la police, en pleine crise postélectorale, au moment de son départ du territoire Iranien, il lui est reproché, selon une source diplomatique occidentale,

 

«d’avoir participé pacifiquement aux manifestations, d’en avoir pris des photos avec son portable et d’avoir envoyé un e-mail à un correspondant à Téhéran pour raconter objectivement ce qu’elle avait vu à Ispahan».

 

Accusée d’espionnage, elle se trouve aujourd’hui derrière les barreaux de la prison d’Evine. Elle n’a pu que brièvement parler à un représentant de l’Ambassade de France, et n’a pas encore eu droit à une visite consulaire.

Clotilde Reiss a reconnu ses erreurs, elle a aussi admis avoir écrit un rapport d’une page sur «les politiques en Iran en lien avec l’énergie nucléaire», remis au patron de l’Institut Français de recherche en Iran qui appartient au service culturel de l’Ambassade de France.

 

«J’ai utilisé des articles et des informations qu’on trouve sur internet et il n’y avait rien de secret», a-t-elle affirmé.

 

Suite à ces aveux, l’avocat de Clotilde Reiss a demandé sa grâce.

 

«Je demande pardon au pays, au peuple et au tribunal d’Iran et j’espère que je serai graciée», a ajouté personnellement Clotilde Reiss de l’audience. On ignore encore la date du verdict.

 

«Le séjour en prison est dur, mais mes gardiens et les agents chargés de mener les interrogatoires ne se sont pas mal comportés à mon égard», a-t-elle assuré, même si elle a évoqué une «certaine pression psychologique».

 

Les anti-Ahmadinejad devant la justice Iranienne,

Le Figaro International ici .

 

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rompant avec le discours de l’opposition, emmenée par le rival malheureux d’Ahmadinejad, Mir Hossein Moussavi, Mohammat Ali Abtahi (2e à droite) aurait affirmé, selon les médias, qu’il n’y avait pas eu de fraudes à la présidentielle du 12 juin. Crédits photo : AP.

 

La France diplomatique, ici

Comparution de Clotilde Reiss devant un tribunal de Téhéran (08 août 2009).

 

Après la comparution de Clotilde Reiss devant un tribunal de Téhéran, la France renouvelle sa demande de libération immédiate de la jeune universitaire, les accusations portées contre elle étant dénuées de tout fondement. Nous avons également appris l’arrestation et l’audience, lors de cette même séance collective, de Mme Nazak Afshar, employée de notre ambassade à Téhéran.

Nous demandons également sa libération immédiate, les charges retenues contre elle étant inexistantes. La France s’élève par ailleurs contre les conditions de cette comparution. L’Ambassade n’a pas été informée au préalable, ni autorisée à assister à cette comparution, conformément aux règles internationales de la protection consulaire. Nous déplorons aussi que Clotilde Reiss et Mme Afshar n’aient pu être assistées d’un avocat.

 

L’acte d’accusation porte sur le délit d’espionnage pour avoir transmis sur Internet des photos des manifestations, d’après les autorités Françaises.

 

Si elle est accusée d’espionnage elle risque la mort.

 

Comme toutes les dictatures, que la honte soit sur ce régime Iranien qui accuse d’espionnage à tout bout de champ les opposants au régime. Cette jeune femme a agit selon son coeur, selon son éducation, selon ce que nous tous aurions fait, et condamner Clotilde Reiss ainsi que Mme Afshar c’est condamner les Français.

Comment ne pas comprendre et admettre, que spectatrices de la révolte des opposants au régime des Ayatollahs, ces femmes de notre culture ne puissent transmettre des photos des manifestations ainsi qu’un rapport d’une page au patron de l’Institut Français de recherche en Iran, puisqu’elle y est employée et qui, en outre appartient au service culturel de l’Ambassade de France, sur «les politiques en Iran en lien avec l’énergie nucléaire», informations qu’on trouve d’ailleurs sur internet.

 

L’acte d’accusation apparaît hors de proportion avec le délit qu’elles ont fait.

 

Le lien pour la pétition http://www.gopetition.com/online/29567.html%5B/url