Clichy-sous-Bois encore

témoignage

«Moi, Claude Dilain, maire de Clichy-sous-Bois, j’ai honte»

 

Ce n’est pas le premier article que j’aie produit sur cette citée tant elle représente la misère de nos banlieues, d’ailleurs, dernièrement, j’ai écrit à Luc Bronner journaliste du Monde.fr un message sur un de ses articles concernant l’abstention, «l’abstention en banlieue plus grave que les émeutes». Cet article porte sur Clichy-sous-Bois que je connais un peu, mon épouse a habité jusqu’à notre mariage à Livry-Gargan, c’est juste en dessous, ce n’est pas loin non plus de l’hôpital de Montfermeil ou je suis allé de nombreuses fois, tout ça est en Seine-Saint-Denis l’un des départements des plus pauvres de France ou sont mêlés toutes sortes de communautés dont les plus malheureuses se retrouvent à Clichy-sous-Bois, la honte de notre république.

Voici le message :

Votre analyse que j’approuve transpire une réalité, celle de ces habitants qui se sentent en dehors de la vie nationale, rejetés en dehors des centres ville comme pour ne plus les connaître et les voir, les ignorer en quelque sorte. L’exemple de Clichy-sous-Bois et caractéristique, perché sur une hauteur à partir de Livry-Gargan, on a l’impression lorsque l’on monte la cote de sortir de la civilisation pour rentrer dans un autre monde, celui des HLM tagués resplendissants de misère. Que l’abstention soit forte n’est qu’une traduction de ce rejet. Pourquoi un pauvre de ces banlieues irait voter pour un candidat qui gagnera plusieurs milliers d’euros par mois et qui sera incapable de lui apporter, non pas de l’argent mais de l’espoir, car ces gens n’ont pas d’espoir de vie. Sans travail, c’est une existence misérable et comment en avoir lorsque l’on habite dans ces banlieues, l’évocation de son seul domicile suffit à vous éliminer indépendamment du langage qui bien souvent n’est pas très riche, malgré la compétence associée à la volonté de ces habitants de travailler.

Clichy-sous-Bois est au bout du monde, et c’est vrai à 15 km de Paris il faut plus d’une heure et demi pour s’y rendre, bus et RER.

J’ai écrit un article sur mon blog intitulé "Clichy-sous-Bois" ici : http://anidom.blog.lemonde.fr/2008/11/01/75-clichy-sous-bois/ , et sur "les abstentions la fin de la démocratie" ici : http://anidom.blog.lemonde.fr/2010/03/24/les-abstentions-la-fin-de-la-democratie/.

L’article que je présente est le témoignage du maire de Clichy-sous bois Claude Dilain 61 ans, est un maire inquiet et en colère. L’élu socialiste de Clichy-sous-Bois, 30 000 habitants, la commune de Seine-Saint-Denis mondialement connue pour avoir été l’épicentre des émeutes de l’automne 2005, ne cache pas ses craintes face à la ghettoïsation de la société Française. Maire depuis 1995, réélu au premier tour en 2008, il a vu défiler un nombre incalculable de ministres, de parlementaires, d’experts internationaux, de sociologues, de journalistes, venus s’informer sur les causes de la «crise des banlieues». A tous, il fait visiter sa ville et ses quartiers, convaincu de la nécessité de faire connaître la gravité de la crise sociale et urbaine, soucieux aussi de faire exister les banlieues dans l’agenda politique et médiatique pour espérer obtenir une action plus volontariste.

Pédiatre de formation, Claude Dilain, qui continue d’exercer quatre demi-journées par semaine dans sa ville, se désole de l’insuffisance et de la lenteur des politiques publiques en faveur des banlieues populaires. De l’indifférence de la société vis-à-vis des cités sensibles. Un manque d’intérêt auquel le président de l’association Ville et banlieue donne une explication sociologique, suivant les travaux de l’économiste Eric Maurin, auteur du Ghetto Français (Le Seuil, 2004), il est convaincu que la concentration des populations pauvres et immigrées dans certaines villes, certains quartiers, arrange la société, en particulier les classes moyennes et favorisées, qui évitent ainsi d’avoir à cohabiter, et à scolariser leurs enfants, avec des populations plus fragiles.

Luc Bronner.

Voici l’article du Monde.fr paru le 11 avril 2010.

Le quartier du Chêne Pointu à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), en janvier 2010. CAMILLE MILLERAND POUR  «LE MONDE».

Le premier édile de l’une des communes les plus pauvres de France lance un cri d’alarme sur une réalité encore trop dédaignée par les pouvoirs publics.

Lundi 29 mars 2010, nouvelle semaine banale à Clichy-sous-Bois, ville dont je suis le maire depuis 1995. Avec Xavier Lemoine, le maire de Montfermeil, la ville voisine, nous accueillons une délégation de parlementaires dans le cadre d’une «mission d’évaluation des politiques publiques dans les quartiers en difficulté». Démarche logique, notre territoire, parmi les plus pauvres de France, est éligible à tous les dispositifs mis en place depuis des dizaines d’années. Il incarne la «politique de la ville», une des politiques publiques les plus évaluées, les plus remises en question aussi, sans doute parce qu’elle n’a pas réussi, seule, à enrayer la ghettoïsation de nos quartiers. Lors de cette journée, je veux faire connaître la réalité méconnue de Clichy-sous-Bois, commune enclavée à 15 km de Paris.

Je souhaite aussi que les dizaines de personnes qui s’investissent au quotidien dans les associations, dans les écoles ou dans l’immense projet de rénovation urbaine puissent témoigner. Enfin, je souhaite faire passer un message essentiel, la politique de la ville, si elle n’est pas défendue au plus haut niveau de l’État par un premier ministre capable de mobiliser tous les ministères, ne peut résoudre les problèmes des banlieues les plus difficiles, quelle que soit la volonté affichée par les ministres ou secrétaires d’État successifs.

9 heures. Les parlementaires sont à peine arrivés que je suis alerté par une élue municipale, habitante du quartier du Chêne-Pointu, un local technique, squatté par des jeunes, a brûlé à  «Mermoz», l’une des barres de cette immense copropriété dégradée du centre-ville. Le feu a été assez vite circonscrit par les pompiers mais les fumées toxiques ont eu le temps de progresser jusqu’au 10ème étage. Par miracle, il n’y a pas eu de victimes graves. Je quitte les parlementaires et me rends sur place. Je découvre un hall dévasté. Jusqu’au dernier étage, la cage d’escalier est noire de suie et dans l’obscurité, les câbles électriques ayant brûlé. Nous montons les étages à la lumière de nos téléphones portables et briquets.

Inutile de dire que nous ne prenons pas l’ascenseur puisqu’il est en panne depuis des mois, comme la plupart des ascenseurs de cette copropriété de 1 500 logements. Au 4e étage, nous visitons le logement d’un «marchand de sommeil». Nous y rencontrons trois familles dans un trois-pièces dans un état effarant. L’un des enfants est hospitalisé avec sa maman. Les familles, Africaines, avec enfants en bas âge, paient 420 € de loyer par mois pour une chambre de 10-15 m2. La famille qui occupe le salon paie 700 € par mois. Le business du sommeil est rentable. Le père, en situation régulière, travaille en France depuis onze ans. Il me montre les quelques feuilles volantes, écrites à la main, qui lui servent de reçus pour le paiement de ses loyers. Aucune de ces familles n’a de bail. Elles partagent la cuisine, une salle de bains. Plusieurs fenêtres sont brisées, les murs sont noirs d’humidité. Cas isolé ? Non. Ce logement vient d’être acheté par un nouveau marchand de sommeil après avoir été mis en vente par l’administrateur judiciaire de la copropriété parce que le propriétaire précédent ne payait plus ses charges.

Dans ma commune, ce sont des centaines de logements qui appartiennent ainsi à ces profiteurs de la misère. En toute impunité, ou presque. J’invite les parlementaires, accompagnés du sous-préfet, à venir voir cette réalité. Nous nous retrouvons donc à grimper avec des lampes de poche dans les étages. Nouvelle visite de logement au 4e étage et rencontre hallucinante dans la cage d’escalier, noir complet, avec de nombreux voisins descendus ou montés pour l’occasion, venus crier une nouvelle fois leur désespoir, devant cette arrivée impromptue de représentants de la mairie, de l’Assemblée nationale et de l’État… Des pères et mères de famille que nous connaissons bien à la mairie pour les avoir reçus à maintes reprises pendant l’hiver pour des problèmes récurrents de chauffage collectif et d’ascenseurs. Je sais hélas que nous les reverrons bientôt car ces problèmes ne sont pas résolus à ce jour. Il faudra évidemment y ajouter la cage d’escalier incendiée, qui attendra probablement des mois avant d’être rénovée, à moins que les habitants eux-mêmes ne décident de la repeindre par leurs propres moyens. Cette scène, dans une cage d’escalier étroite, à la seule lumière des lampes de poche, prend des allures surréalistes.

Des personnes arrivent, toujours plus nombreuses, du dessus, du dessous… Dans ce capharnaüm, une femme monte lentement et silencieusement l’escalier, elle est pliée en deux, sous le poids d’un caddie plein, qu’elle porte avec une lanière sur le front. Elle habite au 8e étage. Nous sommes à 15 km de Paris, est-ce possible ? Dehors, une trentaine de jeunes sont venus voir le maire et ces «politiques qui ne font rien». Les parlementaires et les policiers qui nous accompagnent ne sont pas très à l’aise. Il faut dire que la semaine dernière un de leurs collègues a reçu, ici même, un projectile sur la tête, dix points de suture. Les jeunes comparent le Chêne-Pointu aux favelas.

En tant qu’élu républicain, je ne peux me résigner à cette comparaison et j’évoque, devant eux, les «plans de sauvegarde» signés en janvier dernier, qui doivent nous permettre enfin de financer les travaux d’urgence et des équipes de travailleurs sociaux chargés d’accompagner les familles, dont 70 %, oui vous avez bien lu, 70 %,  vivent en dessous du seuil de pauvreté. Ces explications ne convainquent pas les jeunes. Elles ne me satisfont pas non plus en réalité. Depuis des années, j’alerte les différents ministres compétents, les préfets, le conseil général, le conseil régional, j’ai été jusqu’à l’Élysée pour parler de la situation de ces copropriétés devenues des «bidonvilles verticaux», portes d’entrée en Ile-de-France de nombreuses familles immigrées, de plus en plus précaires, qui viennent se loger à Clichy-sous-Bois faute de trouver un logement social accessible ailleurs.

Les habitants aussi manifestent et crient régulièrement leur colère et leur impuissance à la mairie, à la sous-préfecture. Sans succès. Les travaux promis depuis des mois n’ont toujours pas pu démarrer faute de notification de certaines subventions publiques, toujours en attente. Un autre scandale parmi tant d’autres. Mais je sais surtout que les financements obtenus sont de toute façon largement insuffisants pour trouver une réponse globale. Je sais qu’il nous faudra innover, racheter en masse les logements des marchands de sommeil et ceux des propriétaires qui ne peuvent plus faire face aux charges collectives, mais aussi faire évoluer les législations sur les copropriétés dégradées.

Je sais que sans une volonté politique forte, sans un travail étroit de construction avec les partenaires compétents et les habitants de ces copropriétés, toute intervention sera vouée à l’échec et nous resterons dans l’impasse. La scène que je vous ai décrite n’a, hélas, rien d’exceptionnel et n’a mérité qu’une brève dans les pages locales du Parisien. De même, le policier blessé la semaine dernière au Chêne-Pointu n’a pas mérité de faire partie de l’actualité. De tels événements font partie de notre quotidien et continuent à se produire très régulièrement dans ma commune. Qu’attendons-nous ? De nouvelles émeutes ? Que la «Cocotte-Minute» explose ?

Aux dernières élections régionales, le taux de participation aux élections a été très faible à Clichy. Mais comment reprocher aux électeurs Clichois de se désintéresser d’élections pour des institutions dont ils se sentent exclus, sur ce territoire abandonné de la République ? J’espère que les députés et représentants de l’État, témoins de cette journée ordinaire dans ma ville, seront porteurs de cette réalité au plus haut niveau de l’État. Parce qu’aujourd’hui, moi, maire de Clichy-sous-Bois, j’ai honte d’être le représentant impuissant de la République Française.

Post-scriptum : une réunion sur le «plan de sauvegarde» du Chêne-Pointu devait avoir lieu vendredi 9 avril. Elle a été annulée au dernier moment, la plupart des représentants institutionnels n’ayant pas pu se rendre disponibles.

© Le Monde.

Cette situation ne fait pas la Une des médias, elle n’est pas vendeuse comme les rumeurs sur le couple présidentiel qui sont reprises par tous.

La rumeur, suite et fin ?
envoyé par franceinter. – Gag, sketch et parodie humouristique en video.

Comment dans un pays riche comme le notre, nous puissions avoir une telle misère qui est condamnable pour non assistance à personnes en danger.

Clichy-sous-Bois n’a pas changé depuis les émeutes du 27 octobre 2005 en fin d’après-midi, une dizaine de Clichois reviennent à pied du stade Marcel-Vincent de Livry-Gargan, où ils ont passé l’après-midi à jouer au football. En chemin, ils passent à proximité d’un grand chantier de construction. Un riverain signale par un appel téléphonique une tentative de vol sur une baraque du chantier au commissariat de Livry-Gargan. Celui-ci dépêche un véhicule de la brigade anti-criminalité. La police nationale essaye ainsi d’interpeller six jeunes individus, dont quatre très rapidement dans le parc Vincent Auriol. Deux autres dans le cimetière qui jouxte le poste de transformation EDF où se sont réfugiés trois autres fuyards, Bouna Traoré (15 ans), Zyed Benna (17 ans), et Muhittin Altun (17 ans), qui prennent alors la fuite.

Cherchant à se cacher dans un transformateur, Bouna Traoré (15 ans), Zyed Benna (17 ans) meurent par électrocution dans l’enceinte d’un poste source électrique. Le troisième, Muhittin Altun, est grièvement brûlé, mais parvient à regagner le quartier. D’après les enregistrements des conversations radio, un gardien de la paix présent sur place, dit trois fois à ses collègues qu’il a vu les jeunes se diriger vers l’installation électrique et lance, «S’ils rentrent sur le site EDF, je ne donne pas cher de leur peau».

Une procédure judiciaire est en cours suite à la plainte déposée par les parents des jeunes. Deux policiers ont été mis en examen en février 2007. Le 27 octobre 2007, à l’occasion du deuxième anniversaire de la mort des deux jeunes, le père de Benna a déclaré selon le Nouvel Observateur : «L’affaire prend du retard (…), il faut que ça avance et que les policiers soient jugés».

Des voyous ces jeunes peut-être des pauvres enfants surement qui ont payés de leur vie l’éducation qu’ils n’ont pas reçue. Vivre en bandes pour eux est une façon d’exister, moi aussi lors de l’occupation Allemande de 40-44 j’étais en bande et j’allais dans les carrières des «Buttes à Morel» de Montreuil-sous-Bois. Ces Buttes truffées de carrières dangereuses permettaient de nous retrouver pour discuter et se battre avec d’autres bandes, mais rien de bien méchant, nous n’avions pas autre chose à faire. Nous en sommes sortis par ce que nous avions du travail, tous mes copains les plus voyous si l’on peut dire sont devenus des gens respectables malgré le peu d’éducation reçue. Il y avait une discipline qui nous unissait, celle de la misère, tous pareils nous étions. Seulement à 14 ans on trouvait du travail et l’engrenage potentiel du voyou était rompu ce qui n’existe pas aujourd’hui. La misère de l’occupation nous rapprochait de nos parents par ce qu’il fallait vivre, ce qui pour les miens n’était pas évident. Nous ne sommes plus dans ce contexte, notre monde a changé, les moyens de communications ont tout transformé, et montrent le fossé qui sépare ceux d’en haut de ceux d’en bas, c’est tout le problème, on n’accepte plus ce que nous acceptions de rester bien sage dans notre monde.

17 réflexions sur « Clichy-sous-Bois encore »

  1. [b]Triste constat Anidom.
    Mais que faire ?
    Avez vous Une ou plusieurs solutions ?
    peut-être sont-elles dans l’article, que je n’ai pas bien lu ?
    Bien à vous,
    Sophy[/b]

  2. [b]SOPHY[/b] bonjour,

    Oui, triste constat, et que faire. En premier c’est d’en parler de montrer au monde qu’en France ce n’est pas aussi bien qu’on pourrait le penser aussi près de Paris.

    La seconde chose que je vais essayer est de monter est une interview du maire de Clichy-sous-Bois pour l’interroger sur les causes profondes de l’état lamentable de sa commune et aussi sur celui de ces voyous qui cassent tout et pourquoi ?

    Bien sur j’ai mon opinion mais la sienne je souhaite la publier. J’attends aussi par cet article une collaboration d’idées que je pourrais lui soumettre bien qu’il a certainement beaucoup réfléchit à ce qu’il conviendrait de faire.

    Ma démarche dépendra donc de l’impact de cet article, s’il est positif j’engagerais ma démarche.

    Je souhaite que les reporters de C4N participent à un programme simple tout dépend d’eux.

    Bien à vous,

    Anido

  3. Pas facile de trouver de solutions pratiques et rapides à un pourrissement de 30 ans…
    Votre article, comme d’habitude, ne se contente pas de survoler les problèmes mais nous met en face de la réalité.
    Dire que certaines banlieues sont nos « favelas » n’est pas complètement faux, car à part l’eau courante et l’électricité , je vois peu de différences…
    [quote]Post-scriptum : une réunion sur le «plan de sauvegarde» du Chêne-Pointu devait avoir lieu vendredi 9 avril. Elle a été annulée au dernier moment, la plupart des représentants institutionnels n’ayant pas pu se rendre disponibles[/quote]
    voilà la conclusion honteuse de votre article:PERSONNE ne se soucie réellement de ces quartiers à part Sarko et l’extrême droite, pour s’approprier les votes populistes, racistes.
    Les gens de cités ne sont pas des électeurs, ils n’ont aucun poids politique, on ne s’en soucie que lorsque des bus brûlent…
    Alors, évidemment, que pouvons-nous faire à notre niveau ? Pour être militante, je sais la difficulté qu’il peut y avoir à essayer de mobiliser les gens des quartiers dits « sensibles ».
    Ils viennent à une réunion, disent leur situation, puis s’en vont faute de temps libre et d’envie, habitués qu’ils sont à être pris pour de la m….!

  4. Triste constat en effet mais hélas je crains qu’il n’y ait pas de réelle solution compte tenu de l’état catastrophique de la situation.
    Toutefois, il n’y a pas qu’à Clichy qu’il y a des cas similaires dont on ne parle pas ou peu. Mon département l’Essonne n’est pas très reluisant non plus !
    Au risque de choquer je dirai qu’il faut raser ces zones et reconstruire d’autres logements ailleurs en évitant la concentration qui engendre des effets négatifs.

  5. Padgin, vous pensez réellement que les gens qui se retrouvent dans ces zones [b]l’ont choisi ?[/b] Regardez déjà combien de municipalités respectent la Loi sur la proportion de logements sociaux et dites-nous OU seront relogés ceux dont vous voulez « Raser » les foyers…

  6. [b]siempre [/b]bonjour,

    Pas facile de trouver de solutions pratiques et rapides à un pourrissement de 30 ans…

    [b]Vous avez raison, ces gens n’ont aucun poids électoral, et s’ils se rebiffent on leur envoie la police.
    [/b]
    Pour moi, nous sommes des chiens de laisser vivre des gens dans ces conditions, que l’on fasse au moins appliquer la loi.

    Ces marchands de sommeil sont impunis et ils n’agissent pas qu’à Clichy-sous-Bois.

    Il y a là un devoir humanitaire politique qui ne s’exerce pas.

    A notre niveau que faire, faire connaître cette situation au monde, la presse quand elle veut s’occuper des reporters otages en Afghanistan ou ailleurs n’hésite pas à le clamer haut et fort, elle a aussi envers ces personnes un devoir national pas seulement pour leurs compagnons.

    Bien à vous,

    Anido

  7. [b]patgin[/b] bonjour,

    [b]il n’y a pas qu’à Clichy qu’il y a des cas similaires dont on ne parle pas ou peu. Mon département l’Essonne n’est pas très reluisant non plus ![/b]

    C’est bien vrai, et je suis au courant, cet article vous permet de clamer le mal vivre de ces personnes qui d’une façon générale partout en France sont rejetées pour ne pas que l’on puisse les voir, et ensuite on les traite de voyou.

    [u]Si tu veux te débarrasser de ton chien tu dit qu’il a la galle.
    [/u]
    J’avais proposé de raser ces immeubles et de reconstruire éventuellement ailleurs, ou, je ne sais pas mais si on veut on trouve.

    C’est une solution pour détruire ces ghettos en donnant un espoir à ces familles que personne ne veut.

    Ce ne serait pas la première fois que l’on rase des barres d’immeuble et que l’on loge ailleurs.

    Bien à vous,

    Anido

  8. [b]siempre[/b],

    Il est certain que trouver en levant son petit doigt des espaces pour reconstruire, alors que personne ne veut de ces familles cela paraît impossible, il faut donc une volonté politique forte qui se fasse respecter, seulement ce n’est pas électoraliste.

    Là est le problème, qui en aura le courage ?

    Bien à vous,

    Anido

  9. Il est dommage que cet article suscite peu d’intérêts…[i][i] C’est à croire que ce peuple français préfère se gaver de nouvelles « PEOPLE », d’émissions bêtes et avilissantes comme [b] »KOH LANTA »[/b], [b][b] »LA FERME CÉLÉBRITÉ »[/b][/b]… et j’en passe et des meilleurs… Puis, ce peuple français préfère se préoccuper des frasques « supposées » de nos élites politiques au lieu de se préoccuper du sort de nos banlieues si éloignées de tout, mais si présentes… Bref…[/i][/i]

    Tout d’abord, je trouve aberrant qu’il me faille une heure et demi de transports en commun pour aller à Clichy sous Bois… Il y a une faille quelque part, qui fait que cette banlieue, pourtant si proche, est éloignée de nos Politiques… [i]A croire que cette Loi sur la Décentralisation, qui a été mal pensée, qui a été mal préparée, est passée par là avec toutes les conséquences que cela suppose ![/i]
    Ensuite, je trouve aberrant que le Maire de cette Commune ne soit pas écouté par le Pouvoir Politique…[i] Alors, comment s’étonner que des actes de violences, que des délits, que des incivilités soient commises ?[/i]

    J’ai la nette impression que le Gouvernement abandonne ses banlieues à des hors la loi, qu’il démissionne face aux difficultés, qu’il laisse des groupuscules communautaires et identitaires faire la loi sur notre sol… [i]Si cela continue ainsi, nous aurons, dans notre Pays, des révoltes, qui feront que beaucoup de banlieues nous seront totalement inaccessibles ![/i]

    Alors, à quand le retour de l’autorité démocratique de l’État ?

  10. [b]Dominique[/b] bonjour,

    Ce n’est pas tant le temps de transport qui est la principale cause de l’abandon de cette commune à elle même, ce sont les conditions sociales de vie de ses habitants.

    Ces marchands de sommeil comme on les nomme, sont Français et sont des négriers nouvelle génération et là que fait l’État ?

    Il connait bien le problème, il devrait donc intervenir.

    Il y a dans ces banlieues beaucoup de familles de couleur et Françaises dont on se moque laissées à l’abandon, voilà ce que nous faisons des habitants des départements d’Outre-mer.

    C’est honteux.

    Bien à toi,

    Anido

  11. [b]Anido[/b],

    Bonjour…

    Le temps de transport, plus il est long, plus il enclave une banlieue en l’enfermant dans une sorte de ghettoïsation forcée…

    Mais, puisque tu parles de ces marchands de sommeil, qu’il convient de dénoncer, quelles explications peux-tu donner face à cette carence de l’État qui ne les réprime pas comme il se doit ?
    Puis, il est vrai aussi que notre État ne fait rien face au mauvais traitement infligé à tous ces Français originaires d’Outre-mer !
    Tant de démissions de la part d’un État plus enclin à se montrer dans le [b]bling-bling[/b] que de défendre ses citoyens, ignorés, tels des laissés pour compte, par certains, qui n’ont que faire de leur sort !

    Bref… La révolte, à mon avis, gronde… Pendant ce temps, personne ne prend la peine d’écouter les cris, [i]des appels au secours[/i], de ces maires de banlieue…

    Avec toute mon amitié,

    [b]Dominique[/b]

  12. [b]Dominique[/b],

    Je te réponds avec un peu de retard, quelle explication à ces marchands de sommeil, je crois simplement qu’on laisse faire par ce que l’on n’a pas autre chose à proposer.

    Nous ne construisons pas assez de logement sociaux et ceux qui sont construits sont déjà alloués avant même la construction.

    En outre ces pauvres familles, on n’en veut pas dans de nombreuses communes et elles atterrissement en Seine Saint-Denis le poubelle de l’Île-de-France.

    Combien de fois n’ai-je pas entendu des gens votant à droite salir des Français par ce qu’ils sont noirs !

    Bien à toi,

    Anido

  13. [b]Anido,

    les marchands de sommeil, il faut les punir sévèrement, il faut les obliger à rembourser leurs malheureux locataires…. [i]Les lois sont là, qui doivent être appliquées à la lettre, ce, avec la plus grande fermeté…
    [/i]
    En ce qui concerne tous nos compatriotes originaires de cette France d’Outre-mer, les Lois sont là, qui existent… [i]Il suffit, pour faire respecter nos compatriotes, de se servir de cette Loi pour punir tous actes discriminatoires…
    [/i]
    En ce qui concerne les logements sociaux, il faudrait renforcer encore plus la Loi SRU, et, ne pas hésiter à sanctionner plus lourdement certains maires rétifs à la construction de ces logements, quitte à ce que le préfet aille jusqu’à leur interdire de continuer leur mandat politique…

    J’ai la nette impression que notre Gouvernement s’en fout littéralement, qu’il laisse faire…, n’écoutant jamais les appels au secours assénés par des maires désespérés…
    Un jour, cela pètera… [i]Et, cela risquera d’être pire que ces révoltes des banlieues de 2005 ![/i]

    Avec toute mon amitié,

    Dominique[/b]

  14. Bonjour,
    je m’appelle Omar, j’habite à Clichy-sous-Bois quartier du Chêne Pointu.
    je voudrais avant tout rétablir quelques mensonges:
    1 – Je mets exactement 40 minutes pour aller sur Paris (20mn pour aller à la gare du Raincy puis encore 20 mn sur la ligne E pour rejoindre Haussmann)
    2 – j’ai réussi un concours de la fonction publique réservé aux français!! ça tombe bien… Je suis français (d’origine algérienne, … et alors il y a un problème? NON)
    Je vous rassure c’est à partir du niveau 3ème, donc pas réservés aux grosses têtes!

    Alors, arrêtons ce misérabilisme et arrêtons de toujours mettre la faute sur les autres.
    On peut s’en sortir, et je ne suis pas le seul exemple dans ce cas là.
    Mais, c’est tellement plus facile de se laisser aller et attendre que tout nous arrive tout cuit dans le bec… Votre envie de révolte, votre énergie, utilisez la pour étudier. Les volontaires réussiront et les pleurnichards continueront à se plaindre sans faire avancer les choses.
    Tu choisis de glander en bas dans la cage d’escalier avec d’autres zonards ou tu restes chez toi à préparer ce concours (www.cig929394.fr)il y a 8 filières dans la fonctions publique, tu trouveras bien le métier qui te conviens…COURAGE

  15. [b]Omar 2[/b] bonsoir,

    Merci de votre intervention.

    Vous avez réussi un concours de la fonction publique j’en suis heureux pour vous.

    L’article que j’ai écrit résulte de ce que le maire Claude Dilain raconte et d’ailleurs il n’y a pas que lui.

    Ce n’est pas le premier article que j’écris sur Clichy-sous-Bois, je connais un peu cette banlieue qui me paraît bien misérable et ce que le maire clame sur les marchands de sommeil est bien réel.

    Ma démarche s’inscrit pour montrer l’état de nos banlieues, mais il est des habitants qui malgré les difficultés d’y vivre réussissent à sortir des ghettos dans lequel ils sont et c’est tant mieux.

    Votre exemple est en cela significatif, c’est bien de l’avoir présenté.

    Bien à vous,

    Anido

  16. Cela fait 18 ans que j’ habite a Clichy sous bois ( Chene pointu justement ). Avec une voiture ( la mienne est modeste ) on peut aller travailler et le stationnement est gratuit a Clichy ( petit bonus quand meme ).Bref ce qui nous detruit actuellement, ce n’ est pas la petite delinquance, mais nos immeubles sont rackettes ( je dis bien rackettes ) par une administratrice judiciaire nommee depuis 6 ans par le TGI de Bobigny et qui ne fait aucun travaux d’ entretien ( tout tombe en ruine : toitures, ascenseurs, electricites des parties communes, etc )avec des charges augmentees de 40 % !!! Bref encore, c’ est l’ etat voleur qui nous assassine, qui nous vole ( 1000 e d impot foncier pour des logements qui ne valent plus grand chose ), qui nous meprise ( le maire ne nous aide pas quoi qu il en dise ), sans parler des huissiers, avocats, juges, magistrats qui s en mettent plein les poches et nous enfoncent toujours plus dans la misere .Voila c est ma verite sur place ou j habite encore .

  17. [b]Pasun[/b] bonjour,

    Merci pour votre intervention.

    Vous savez, on ne peut tout connaître et ce que l’on perçoit ce n’est que ce la presse nous révèle, c’est pour cela que j’écris de façon que des témoignages complètent l’information.

    Le Maire Claude Dilain fait certainement tout ce qu’il peu, mais la tâche est lourde.

    C’est article évoque bien les problèmes du Chêne Pointu puisque que le maire lance un immense projet de rénovation et souhaite que l’on s’investisse dans ce projet.

    Il évoque le squat, les problèmes d’ascenseur, les problèmes électriques enfin vos problèmes vous qui habitez au Chêne Pointu.

    Il évoque les marchands de sommeil qui se contentent de recevoir les loyers et ne font pas l’entretien nécessaire, il y a là un énorme abus car il n’y a rien de légal dans ce qui est fait.

    Il est certain que les autorités ferment les yeux et laissent faire, ne voulant pas s’engager dans des investissements coûteux.

    Cela tient aussi au fait que vous avez dans votre ville une population trop cosmopolite, de mœurs très différentes, c’est un problème difficile qui n’a guère de solution si les habitants ne respectent pas l’endroit ou ils habitent et s’ils ne s’investissent pas pour leur ville.

    J’ai eu peu de commentaires sur Clichy-sous-Bois, dommage c’était l’occasion de témoigner.

    Bien à vous,

    Anido

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