Carla… quelques idées en marge.  Inutile de raconter cette histoire navrante, les JT en ont assez fait pendant 2 jours.

 

Mais cela donne à réfléchir. D’autant que les poncifs en tous genres n’ont pas manqués. En rajouter de moins servis ne peut qu’alimenter la réprobation de tels actes. Les ratiocinations d’un vieux schnock n’engagent valent bien l’Autobus à impérial de Mme Morano. (J’ai commencé avec Janique Aimée, dix ans plus tôt.)

 

Faisons un sort à la violence qui, de mon temps etc… Elle existe depuis la nuit des siècles. La castagne avait ses formes et ses accidents mortels. Au plus, sa trace nourrissait le journal local. Pas de France-Info, ni de télé. Gaffe ta gueule à la récré.. Les chaînes de vélo étaient d’un usage courant, les chaînes et les vélos !

 

Côté éducation parentale, une raclée par un père irascible  ne l’envoyait pas en prison. De nos jours… Mais il est deux éléments auquel on peut réfléchir au cas où les réflexions ordinaires ne suffiraient pas.

 

La solitude et l’expression.

 

La solitude d’abord. C’est la faute à la télé (Morano dixit) date du temps où les enfants la regardaient. Depuis une bonne dizaine d’années, ce n’est plus le cas. Nous, les consommateurs qui avons oublié tous les autres composants de notre être, offrons dès le plus jeune âge à nos chéris tout ce qui nous permet d’avoir la paix en les occupant. Les jeux vidéo, l’ordinateur et le portable. Ces objets qui nous ont fait changer d’ère contiennent un venin, c’est sans doute le bon mot. Ils conduisent à l’enfermement et au mélange trouble du virtuel et du réel. Pour un jeune esprit, la distinction n’est pas naturelle. Ce n’était pas mieux avec Barbe Bleu, mais les ogres étaient dépourvus d’images et de représentations en activité. Dans les jeux vidéo, on possède plusieurs vies. Et quel que soit l’engin, les enfants disposent de leur avatar dans la solitude ou bien par correspondance. L’autre est ailleurs, virtuel, disponible ou rejeté. De charnel ne demeure que le joueur. Seul, presque dans le silence de la chambre, lié par des fils invisibles à un monde inexistant, effaçable à chaque instant.

 

Oublions les sites internet qui offrent de bonnes sources de tragédies. Mais retenons que très rapidement, pour ne pas dire toujours, les enfants découvrent les possibilités d’Internet à l’insu de leurs parents qui ont pris un TGV de retard. De l’autre côté de la toile est équivalent à l’autre côté de la route pour les grenouilles d’Aristophane ( ?). C’est l’interdit qui exalte la vie et fait parfois mourir.     

 

 L’autre élément est l’expression, la verbalisation.

 

On nos ressasse que 15% des élèves entrant en 6° ne savent ni lire, ni écrire. (Sans jamais proposer de véritable remède.) Nous y avons beaucoup mis du nôtre pour atteindre ce niveau rédhibitoire de l’instruction de nos enfants.

 

Et pour le coup, cela vaut la peine de se souvenir. Jadis, eh oui, jadis ! on quittait l’école primaire en sachant lire, écrire et compter. Faisons un sort aux maths, la calculette a tué le calcul mental. Pour la langue, le nombre d’heures hebdomadaires consacrées au Français était le DOUBLE du temps qu’on lui consacre actuellement. Les autres matières, sauf histoire-géo,  étaient mal traitées sans doute, arts et sports compris.

 

Vous doutez des dégâts. Un exemple. Au Mot de Passe de Sabatier, comptez les ignorants du sens de verbe ou adjectif parmi les concurrents et personnalités ! C’est affligeant.

 

Afin de faire une place à la technologie, aux sciences expérimentales, etc… on a mordu sur l’enseignement de base et réduit les horaires et le personnel. Continuons, un mort de temps en temps sert au scoop au JT !

 

Lorsque l’on manque de mots, on utilise des arguments plus frappants. Isolé, un enfant muni de mille mots et d’un bon vocabulaire SMS, vivant à moitié dans le virtuel peut être en danger ou capable de mettre autrui en danger. Il est plus facile de cogner que de chercher dans le peu de mots qu’on possède ceux qui serviront à la communication. 

 

Laissons à ceux qui veulent des explications immédiates et superficielles les théories sociales, identitaires ou familiales.