Il a toujours été de coutume pour se déplacer, d’utiliser des moyens de locomotion apportant un plus non négligeable aux capacités humaines. Parcourir des dizaines, voire des centaines, de kilomètres dans un laps de temps assez court, notre corps ne nous le permet pas. Il faut trouver des substituts, au fil des siècles, nous sommes passés du cheval à la voiture, en passant par l’avion, le bateau et le train. L’automobile a généré bien des fascinations, certains modèles sont devenus des références, des monstres de mécaniques, des expositions mondiales lui ont été dédié, des courses sont organisées pour les départager et des films entiers se bâtissent dessus.
Les belles cylindrées, Mustang, Ferrari, Mercedes, Chevrolet, mais même les voitures basiques, sont, de plus en plus, des gouffres financiers, faire le plein, les réparations, les freins et c’est vide, que le porte-monnaie se retrouve à la fin du mois. D’autant plus que l’impact écologique est pointé du doigt. Les constructeurs déploient de talent pour s’adapter à l’air du temps pour proposer aux conducteurs des voitures écologiques, économiques et adaptées à un mode de vie citadin. En effet, se déplacer en 4×4 ou en pick-up, en ville est ridicule et fait montre d’un pur snobisme. Après Audi, Opel, Volkswagen et BMW, c’est au tour de Renault, sorti de ses affaires d’espionnages foireux, de présenter sa création, la Twizy, un mix entre un scooter et une voiture, pour les indécis, c’est l’idéal. L’engin se présente sous la forme d’un quadricycle, un scooter à 4 roues, en fait, de 2.33 mètres de long sur 1.38 de large et d’une hauteur d’1 mètres 45. Il est assez petit et c’est là que ça pèche, la place arrière est quasi-inexistante, même si elle est marquée sur le papier, l’espace est juste suffisant pour y déposer ses bagages. L’autre point négatif, c’est le manque de fenêtres sur les portes, notons au passage, qu’il existe un modèle sans porte. Une fois la machine lancée sur la route, l’air s’engouffre dans l’habitacle et on se retrouve en plein dans les courants d’air. De même quand il pleut, l’eau s’infiltre et mouille le passager, déjà très inconfortablement positionner, à moins qu’il revête une combinaison imperméable. Finalement, le Twizy, sur ces points, se place au niveau des scooters, livrant le conducteur et son partenaire aux bon gré des intempéries. Fonctionnant à l’électricité, elle gagne tous ses atouts sur cette caractéristique. Sa batterie d’une autonomie de 3h30, sur une distance de 70 kilomètres, se recharge sur n’importe quelle prise. Bien pratique quand on tombe en panne, il suffira de demander à un riverain de vous prêter sa prise. 70 kilomètres, cela peut faire peu, toutefois, en ville, c’est parfaitement convenable. Une solution écolonomique, contraction d’économique et écologique, osons les néologismes, le plein d’électricité ne coutant que 70 cents, cela reviendra plus de 2 fois moins cher qu’un plein d’essence. Un vrai soulagement pour la planète et pour le compte bancaire. Malgré sa nervosité, la conduite et l’accélération sans à-coups, rendent la navigation confortable et silencieuse. Le seul bruit pouvant parvenir aux oreilles, c’est un léger sifflement quand le quadricycle atteint sa vitesse maximale de 80km/h. Bien entendu, les doux ronrons d’un moteur, cachant en son cœur une écurie, sont absents ici. Malgré un prix peu élevé, on n’a pas oublié la sécurité, en cas d’accident, un Airbag se gonflera pour amortir le choc. Finalement le Twizy s’avère être un très bon compromis entre la voiture de ville et le scooter haut de gamme. Pour 8000 euros environs, on peut disposer d’un outil de circulation urbain moderne et agréable. Le monde s’urbanise, il est temps que l’on s’y conforme, l’homme des villes doit avoir un véhicule pour y circuler en toute liberté.
[b]Plus une forme de voiture est choquante, disgracieuse, torturée, complexe et nécessite des frais d’outillages et de mise en œuvre important et surtout permet de se démarquer pour se démarquer sans autre raison … Mais bon si la laideur est là pour excuser les piètres performances, alors je m’incline devant le dieu mode-choc à tout prix pour singer tout le monde, non pas tout à fait: il faudra qu’on me paye pour que je daigne conduire ce déchet de design inconfortable…[/b]