Cinq ans avec Sarkozy ou Royal, c'est à la fois court et trop long.
Dans les deux cas, nous nous retrouvons une fois de trop dans le clivage traditionnel gauche-droite.
Le changement amorcé et attendu par des millions de Français risque de passer à la trappe si Bayrou ne peut pas se faire entendre avant le 6 mai.
L'ouverture de Ségolène vers Bayrou est venue trop tardivement et de façon opportuniste. Sarkozy a donc saisi l'occasion pour agir vis à vis des médias en mettant le principe du temps de paroles des candidats à son avantage.
Les faiblesses du système démocratique et de la candidate socialiste ainsi que l'éparpillement des voix entre les petits candidats ne peuvent qu'aider Sarkozy dans sa prise du pouvoir.
Au nom de la démocratie, tout a été fait pour respecter un temps de parole entre tous les candidats, Sarkozy s'est même payé le luxe d'aider indirectement Le Pen à faire partie du premier tour et tous les petits partis ont pu présenter leurs candidats trop divisés par leurs querelles intestines pour être crédibles.
La politique ne s'improvise pas, c'est une stratégie à long terme qui exige des compétences très précises.
Tout le monde a bien sûr le droit de se présenter à l'élection présidentielle comme Coluche l'avait si bien fait mais notre déception dans la classe politique traditionnelle ne doit pas nous pousser à vouloir le changement pour le changement, quitte à voter pour un ou une candidate qui ne récoltera même pas 1% des voix.
Nous partageons tous avec certains partis politiques la responsabilité de cette situation dangereuse et insatisfaisante dans laquelle nous nous retrouvons.
Il faudrait sans doute tirer les conséquences d'un tel gâchis et nous interroger sur les fondements mêmes de la démocratie.
Correction
1. Coluche n’a pas pu se présenter à l’éléction présidentielle
2. Seule Royal permettra à toutes les idées de s’exprimer et à tous les courants d’opinion de débattre.