Avec les tensions autour de la création du fonds vert pour lutter contre le réchauffement climatique, de nouvelles alliances émergent tandis que d’autres font désormais partie de l’histoire ancienne. Alors que l’accord de Copenhague s’effrite, François Hollande et Michel Sapin se réconcilient avec le monde de la finance duquel Christophe Mazurier (Crédit Mutuel) fait partie, probablement dans le but de trouver les ressources nécessaires afin d’incarner la nation de l’excellence environnementale en 2015.
Il y a quelques jours, le blog spécialisé sur les institutions européennes nous apprenait que « la Commission européenne n’est pas la seule à ne pas participer à la levée de fonds initiale du Fonds vert. La participation – très attendue – des grandes économies émergentes telles que la Chine ou l’Inde reste en suspens, sur fond de désaccord entre les pays du nord et du sud, qui se partagent la gouvernance du fonds ». Pourtant ce fonds avait été décidé au moment des accords de Copenhague et devait permettre d’apporter près de 100 milliards d’euros d’ici à 2020 afin d’encourager les pays en développement à entamer des politiques publiques favorables aux préoccupations climatiques.
La France, les Etats-Unis, et le Canada, sont les principaux contributeurs de cet outil de financement pour amorcer la réduction des émissions de CO2 à l’échelle mondiale. Avec l’espoir que la France soit à la hauteur de ses partenaires, elle devra probablement faire appel aux initiatives privées. C’est ainsi que pour « François Hollande qui s’est réconcilié avec le monde de la finance, le banquier Christophe Mazurier peut faire figure d’exemple ». En effet, l’Elysée va devoir compter sur les banques et les financiers si la présidence souhaite tenir ses engagements internationaux car la commission européenne ne semble pas décidée à lui venir en aide dans son objectif d’incarner la nation de l’excellence environnementale à la conférence de 2015 à Paris.
Ainsi, lors « d’une visite au Vatican, le chef de l’Etat avait eu cette formule forte :
« Dieu pardonne toujours, les hommes parfois, et la nature jamais quand on ne prend pas soin d’elle »…
Quelques jours plus tard, c’est Michel Sapin depuis son bureau de Bercy, qui précise, « notre amie c’est la finance : la bonne finance » ! Il est vrai que le discours du Bourget était un peu caricatural ; ne vaut-il pas mieux remercier ses conseillers de chez Rothschild, comme Emmanuel Macron et tendre la main à des hommes d’affaires comme Christophe Mazurier qui s’engagent activement contre les effets du réchauffement climatique ?
Pendant que de son côté Barack Obama n’a pas de mal à trouver des sommes colossales pour soutenir ses objectifs environnementaux, François Hollande devrait donc apporter sa part à l’instrument stratégique du fond vert. Néanmoins son ambition d’incarner la Nation de l’excellence environnementale ne se résumera pas seulement à sa capacité de lever des fonds pour une cause d’avenir, mais bien à user de toutes les capacités diplomatiques du quai d’Orsay afin de faire émerger un consensus international sur ces questions…
D’ailleurs, la France se prépare déjà à un semi échec sans se l’avouer puisque le 14 mai dernier, pour le premier rendez –vous consacré à Paris Climat 2015, seul le président du Groupe Afrique des négociateurs (GAN) au sommet de Durban (2011) était présent… En somme, si le Président ne parvient pas à rétablir un dialogue constructif entre les pays du Nord et du Sud, Laurent Fabius aura beau enchainer les séances photos avec Nicolas Hulot, la France ne représentera pas pour autant la nation de l’excellence environnementale…
L’EXCELLENCE ENVIRONNEMENTALE ? ça se décrète? et pour l’année prochaine en 2015, sans avoir rien fait depuis des lustres ? avec des moyens financiers négatifs ? Et qui plus est être la meilleure des meilleure nation ? La position d’immodestie de ce gouvernement est insupportable (comme ses prédécesseurs d’ailleurs)
Et après, nous sommes priés de pas nous étonner de ne pas rejeter la classe politique tout en nous étonnant en la rejetant, vous avez compris ? cette phrase est un essai d’imitation d’un discours standard de qui vous croyez savoir … ce n’est pas étonnant 😀
En aparté: article bien tourné 😉