Selon Mediarpart, le 23 mai, la directrice du FMI pourrait être mise en examen. En cause, l’affaire Tapie. Mediapart affirme qu’elle a agi sur instructions de Nicolas Sarkozy. Bernard Tapie aurait engrangé 403 millions d’euros du fait des instructions de Nicolas Sarkozy, qui en attendait sans doute quelques avantages en retour…

Selon Mediapart, Christine Lagarde sera convoquée devant la Cour de justice la République car elle aurait constamment fait « échec à la loi » dans l’affaire Tapie.
Mediapart estime que « l’ancienne ministre des finances est dans une position d’autant plus fragile qu’une note confidentielle, (…), ruine totalement sa défense. ».

La note, reproduite in extenso sur le site de Mediapart, date de 2005. Quand Thierry Bretond est ministre des Finances. « Il y a le ministre de l’intérieur, Nicolas Sarkozy, et son bras droit Claude Guéant, qui font le siège de Bercy pour défendre les intérêts de Bernard Tapie et promouvoir une solution à son avantage. ».

Thierry Breton sent le piège. Il trouve trois personnalités pour se dédouaner. Bernard Tapie pourra être indemnisé, mais ne tirer aucun profit. La suite montrera qu’il n’en sera rien.

Christine Largarde « a toujours fait valoir que l’arbitrage était une procédure amiable, qui présentait de forts avantages. La note secrète de 2005 permet de la prendre au mot et d’établir qu’envers et contre tout, elle n’a veillé à établir aucun des garde-fous qui étaient dans ce cas-là nécessaires. ».

« Deux des quatre avocats consultés à l’époque par l’État recommandaient vivement l’introduction d’un tel recours – mais pas, il est vrai, Me Gilles August, l’un des avocats du CDR, qui a fait récemment l’objet d’une perquisition (et qui se trouve par ailleurs être aujourd’hui le conseil de… Jérôme Cahuzac dans son affaire de compte non déclaré en Suisse). Or on sait ce qu’il est finalement advenu : la ministre des finances a balayé les recommandations de sa propre administration, celles de deux des avocats consultés, et a donné des instructions écrites allant à l’inverse pour que les représentants de l’État écartent l’éventuelle introduction d’un recours contre la sentence. ».

Bref, Nicolas Sarkozy, après avoir placé Dominique Strauss-Kahn à la tête du FMI, fait passer le flambeau à Dominique Lagarde. Et les socialistes ou François Hollande ne tiennent pas trop à ce que ces connivences remontent à la surface. Pas plus, d’ailleurs, que le Front national ou le Front de Gauche, que cette affaire intéresse si peu.