Déçu par les promesses non tenues par le nouveau gouvernement socialiste, le syndicat des travailleurs avait prévu une manifestation qui fut interdite par les autorités. Cette interdiction, plutôt que de calmer les esprits, a provoqué la colère populaire.
Plus de 2000 manifestants se sont mis en marche dans divers endroits de la capitale et se sont heurtés aux forces de l'ordre qui ont tenté de stopper leur avance avec des gaz lacrymogènes et des autos-pompes. La police n'y a pas été de main morte, 50 personnes ont été blessées tandis que 372 autres étaient arrêtés.
Les personnes arrêtées ne devraient être accusées que de désordre sur la voie publique et s'en sortiront probablement avec une forte amende. Il est cependant regrettable qu'un gouvernement qui se dit socialiste interdise une manifestation et réprimande par la suite avec tant de force la juste colère du peuple.
Cet événement montre aussi l'immense différence qui existe entre l'image que nous avons de Michelle Bachelet ici en Europe, et la cruelle réalité des choses au Chili.